Comment améliorer sa sécurité en kayak de mer ?
- Connaître son niveau … et ses limites
- Toujours naviguer à plusieurs
- Adapter son programme et savoir renoncer
- Avoir le bon équipement et savoir s’en servir
- S’habiller en fonction de la température de l’eau
- Etre visible
- Connaître les manœuvres de sécurité et s’y exercer régulièrement
- Préparer sa randonnée
- Savoir donner l’alerte
- Connaître les gestes de premiers secours et plus …
1 – Connaître son niveau … et ses limites
Le meilleur moyen d’améliorer sa sécurité en kayak de mer, c’est d’éviter de se mettre en danger. Cela semble une lapalissade mais à vrai dire, cela exige une excellente connaissance de soi et pas mal d’humilité, sans oublier un peu d’expérience. Concrètement cela signifie :
- connaître ses capacités techniques. Est-ce que je suis autonome pour ré-embarquer en cas de chavirage ? Est-ce que je sais remorquer mes partenaires en cas de coup de fatigue ou débarquer dans un shore-break … ?
- connaître sa résistance physique. Quelles sont mes limites, comment se manifestent les premiers signes de fatigue, … ?
- connaître sa résistance psychique. Le milieu marin peut être parfois impressionnant, quelle est ma capacité à gérer le stress quand le vent et la mer se lèvent ? Et en cas d’accident ?
- connaître le milieu marin. Quelles sont mes capacités à repérer sur carte les dangers de la mer (shore-breaks, courants, récifs, changement d’état de la mer …) ou les zones sûres (abris naturels, ports, …). Sais-je les identifier sur le terrain ?
- connaître la météo. Suis-je capable de lire un bulletin météo, un bulletin mer, d’en tirer les conclusions sur mon programme de navigation.
2 – Toujours naviguer à plusieurs
Pour des raisons de sécurité évidentes, randonner en kayak n’est pas une activité solitaire. Naviguer à plusieurs implique de bien se connaître – notamment d’être capable de répondre aux questions précédentes pour chacun des membres du groupe – et d’adapter le programme aux plus faibles. Mais “celui qui est le plus faible” peut varier d’un jour à l’autre, selon la fatigue, les conditions extérieures et même le psychisme de chacun. La sécurité du groupe en dépend et je recommande de mettre en place deux routines :
- Un briefing “sécurité” complet chaque matin où chacun exprime ses bobos, difficultés et envies. Et un point plus sommaire après les pauses pour repérer les évolutions.
- Une navigation en binômes, chacun étant responsable de scruter les difficultés de l’autre pour intervenir rapidement, les binômes pouvant changer de jour en jour.
3 – Adapter son programme et savoir renoncer
Exprimer ces faiblesses n’étant pas toujours facile, la sécurité dépend donc en partie de l’intelligence du groupe, de la capacité de chacun à être dans l’écoute, à ne pas jouer les gros durs. La véritable force est dans le fait de savoir adapter son programme et même à renoncer à celui-ci quand il s’avère inadapté au niveau des pratiquants ou aux conditions. Enfin, quand il n’y a pas de guide-moniteur dont c’est le rôle, il est capital de définir, à l’avance, un “leader sécurité” qui tranchera les décisions en cas de conditions difficiles ou d’incident.
4 – Avoir le bon équipement et savoir s’en servir
L’équipement de sécurité obligatoire à bord d’un kayak de mer varie en fonction des pays. En France, dès que l’on part en randonnée en kayak en mer on doit porter en permanence sur soi le gilet de flottabilité ainsi qu’un moyen de repérage lumineux d’une autonomie d’au moins 6 heures (lampe flash, cyalume, …). Garder un sifflet de secours sur soi est une bonne idée. On doit également posséder un dispositif pour remonter à bord en cas de dessalage, ainsi qu’une pompe ou une écope, un bout (corde) pour les remorquages, une table des heures et coefficients de marée du jour et de la zone considérée ainsi que la carte marine du secteur. Quand on s’éloigne de plus de 2 miles (3,7 km) d’un abri, il faut alors ajouter trois feux rouges automatiques à main et divers documents ainsi qu’une radio vhf pour deux embarcations. Posséder tout cet équipement vous met en conformité avec les obligations légales mais ne change rien à votre sécurité si vous ne savez pas vous en servir, si vous n’avez pas acquis les automatismes pour vous les utiliser quand la situation l’exige et que le stress augmente le risque de prendre de mauvaises décisions. Vous pouvez aussi lire mes 12 conseils pour bien choisir son kayak de mer.
5 – S’habiller en fonction de la température de l’eau
L’un des principaux dangers en kayak de mer est l’hypothermie. Un risque d’autant plus important qu’on se refroidit 25 fois plus dans l’eau que dans l’air. Porter une combinaison étanche alors que le soleil brille peut être inconfortable mais c’est le prix à payer pour naviguer en sécurité quand l’eau est froide.
6 – Etre visible
Etre visible est un enjeu majeur de sécurité en mer, à la fois pour être rapidement retrouvé en cas de besoin, mais aussi et plus simplement pour ne pas risquer d’être percuté par d’autres embarcations. Et en matière de visibilité, toutes les études concluent aux mêmes couleurs à privilégier : l’orange, suivi de près par le rouge et le jaune. L’idéal est que le kayak soit lui-même d’une de ces couleurs. En tout état de cause, le gilet devra l’être ainsi idéalement que la vareuse ou la combinaison étanche.
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7 – Connaître les manœuvres de sécurité et s’y exercer régulièrement
Remonter à bord à l’aide d’un paddle float, aider un kayakiste à remonter dans le sien, gérer une perte de conscience sur l’eau, savoir remorquer une personne épuisée, … Autant de manœuvres et de gestes techniques à maîtriser et pratiquer régulièrement.
8 – Préparer sa randonnée
Préparer sa randonnée, c’est esquisser les grandes lignes de votre parcours, évaluer les distances, identifier à l’avance sur la carte les dangers de l’ensemble de la zone où vous évoluez, les abris en cas de besoin, repérer les zones de bivouac potentiels, les sites pour s’approvisionner en eau. Préparer sa randonnée, c’est également laisser à un proche de confiance les informations sur votre projet.
9 – Savoir donner l’alerte
“Mayday, mayday, mayday kayak hotel bravo charlie ceci est un appel d’urgence …” Un appel que l’on espère ne jamais avoir à passer mais auquel il faut se préparer. Connaître les réglages de sa VHF, comment passer un appel d’urgence, qui contacter et quelles informations transmettre, la conduite à tenir en attendant l’arrivée des secours … autant d’éléments qui peuvent faire la différence quand les choses se compliquent.
10 – Connaître les gestes de premiers secours et plus …
Randonner en kayak de mer conduit parfois à sortir des sentiers battus, à évoluer dans des zones isolées. Apprendre à identifier et soigner les principaux bobos du kayakiste, reconnaître les problèmes plus sérieux (hypothermie, épuisement, luxation d’épaule, …) sont des atouts en matière de sécurité quand on envisage de partir randonner en kayak de mer.
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Et vous ajouteriez-vous d’autres points pour améliorer sa sécurité en kayak de mer ? N’hésitez pas à commenter.
Reportages d’itinérances à pied, à la pagaie et à ski-pulka