Réduire la pollution plastique est un enjeu majeur
Matériaux performants et souvent à coûts réduits, les plastiques accompagnent notre quotidien jusque dans nos pratiques outdoor. Mais l’absence de politique volontariste de traitement des déchets qu’ils engendrent, la trop tardive émergence de filières de recyclage et le manque de sensibilisation des citoyens a conduit, pendant des décennies, à transformer ces ressources en déchets polluant notre environnement. Le Programme des Nations-Unis pour l’Environnement estime ainsi que chaque année 35 millions de tonnes de déchets plastiques aboutissent dans la nature. Et si nous avons tous entendu parler des fameux “continents de plastiques”, il faut être conscient que la pollution plastique touche désormais l’ensemble de la planète, des sols aux océans, en passant par l’air et les cours d’eau. Il n’y a pas de solution miracle devant un problème d’une telle ampleur, pas de bateau nettoyeur, de baguette magique ni bactérie miracle qui nettoieraient la nature. La récente prise de conscience des gouvernements de ce problème et de ses conséquences écologiques (faune, réchauffement climatique, toxicité,…), économiques, sociales et sanitaires doivent les conduire à prendre progressivement les seules mesures efficaces pour lutter contre les pollutions plastiques, à éviter que les plastiques n’aboutissent dans la nature. Ces mesures consistent schématiquement à réduire le nombre de plastiques à usage éphémère (pailles, ballons, couverts plastiques, sur-emballages, …) et s’assurer de la collecte des produits usagés pour les recycler. Des mesures qui ont permis à certains pays nordiques de réduire de 99% leurs pollutions plastiques.
Mais ces solutions collectives ne doivent pas nous empêcher de réfléchir à nos propres gestes et notre engagement. Parce que nous, pratiquants d’activités de pleine nature, sommes souvent les premiers témoins de cette pollution de la nature, parce que nous y contribuons parfois et qu’il y a un paradoxe insoutenable à contribuer à la pollution de notre “terrain de jeu”, voici 8 conseils pour réduire notre empreinte plastique.
1 – Ne pas jeter, ne pas brûler de plastiques dans la nature
Est-il réellement nécessaire de le redire ? Hélas oui, à en croire la quantité de déchets trouvée le long des sentiers. Et ce sachet de thé ? Contre toute attente, il peut également contenir- comme nombre d’autres produits – du plastique. Ramener tous ses déchets jusqu’à une poubelle est donc capital.
2 – Réduire les plastiques éphémères et dire non à l’eau en bouteille
C’est la simplicité et la praticité des produits pré-emballés (sandwichs, fromages, charcuteries, barres céréales, …) qui les rend si populaires auprès des randonneurs. Il faut cependant bien être conscient que, même ramenés à la poubelle, ces déchets continuent d’être un problème. Recyclables ? Certains le sont mais dans les faits presque aucun ne l’est. Incinérés ? Certains plastiques émettent des polluants atmosphériques dangereux. Mis en décharge ? Que se passera-t-il quand ces installations cesseront d’être surveillées et que les plastiques seront à nouveau dans la nature … Réduire le nombre de produits pré-emballés est la meilleure solution. Et pourquoi ne pas commencer quand on est au contact de la nature. Il existe de nombreuses solutions pour transporter le pique nique préparé chez soi …
Si la bouteille d’eau est, en France, le déchets plastique le mieux recyclé, cela reste très insuffisant. Imaginez que nous ne recyclons qu’une bouteille sur deux, alors imaginez au Ladakh, au Sahara, en Amérique du Sud, … A vrai dire, rien ne justifie cette production massive de déchets et surtout pas l’argument sanitaire. Présence importante de micro-plastiques dans l’eau en bouteille, migration d’éléments chimiques toxiques et pire … pratiques frauduleuses de re-remplissage de bouteilles constatées dans de nombreux pays en voie de développement, rien que cela justifie d’emmener sa gourde et ses pastilles de micropur !
3 – Devenir un “Plogger” actif
Tiré de la contraction du suédois “plocka upp” (ramasser) et de “jogging” – mais ce pourrait aussi bien être trekking, kayaking … – cette expression désigne le fait de ramasser quelques déchets dans la nature à chaque sortie. On pourrait parler de “la part du colibri” ou rappeler que l’océan est constitué de gouttes d’eau pour inviter chacun à emmener un petit sac pour ramasser quelques plastiques qui gâchent le paysage et menacent la faune. Enfin, le portail web suricate vous permet de signaler aux autorités les importants dépôts ou déchets de gros volume.
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4 – Privilégier les achats d’équipements durables
L’équipement technique outdoor, essentiellement composé de matériaux techniques synthétiques et tous les emballages qui l’accompagne participent à cette pollution plastique. Et l’accélération de la fréquence de renouvellement de cet équipement est un facteur aggravant. Choisir un équipement peu emballé, composé de matériaux robustes, solidement construits et proposé par des marques qui offrent un service après vente de qualité, est la meilleure manière de limiter son impact.
5 – Acheter des articles de seconde main, revendre son équipement inutilisé
Nous avons tou-te-s, dans nos garages et grenier quelques équipements dont nous ne nous servons … jamais ! Et si je vous disais que remettre cet équipement sur le marché est un des actes les plus écologiques que vous pouvez faire en matière de réduction des pollutions plastiques ? Les plastiques ne vieillissent pas tous très bien et il est à parier que cet équipement inutilisé finira par se dégrader tandis que quelqu’un, qui aurait pu s’en servir, achètera un équipement neuf identique. Le marché de l’occasion offre un immense potentiel d’équipements … et de réduction du nombre d’articles inutilement produits … et de pollutions.
6 – Réparer plutôt que jeter
Les marques outdoor sérieuses offrent toutes un service de réparation. Vous pouvez en trouver les coordonnées en consultant leurs pages web. Changer les semelles d’une paire de chaussures de trekking, réparer l’accroc d’une vareuse de kayak, changer le zip d’une Gore-tex … réparer plutôt que jeter fait rimer écologie et économie.
7 – Mieux laver t-shirts et polaires techniques
T-shirts et polaires peuvent, lorsqu’il sont lavés, perdre d’infimes particules plastiques. Un phénomène qui finit par constituer un important foyer de pollution. Pour la réduire, l’idéal est de n’utiliser ce type d’équipement que lorsque l’usage le justifie et de privilégier, au quotidien, des vêtements composés de fibres naturelles. Lorsque vient le moment de la lessive, on choisira plutôt un lavage à la main ou à la machine à maximum 30°C (pour éviter l’hydrolyse du polyester) avec un cycle le plus court possible et un essorage le plus lent possible pour réduire les frottements responsables de l’arrachement des micro particules. En tout état de cause, les vêtements se lavent toujours à l’endroit. Enfin, certaines marques proposent des sacs de lavage censés réduire la migration des fibres dans l’eau.
8 – S’impliquer
Chaque geste individuel compte ! Mais si vous vous sentez concerné-e par la problématique de la pollution plastique, vous pouvez vous impliquer plus fortement. En soutenant une association comme Océans sans Plastiques. Par votre don, vous augmentez sa capacité d’action et participez à des programmes de terrain.
Reportages d’itinérances à pied, à la pagaie et à ski-pulka
Bravo!
inimaginable et choquant de voir les déchets laissés par les “randonneurs du dimanche” et hélas aussi les pros du trek!
Merci Alienor de votre commentaire. Et pour rester sur une note optimiste, soulignons que nous avons toujours eu un retour extrêmement positif des randonneurs nous voyant “plogguer”, sans doute un geste a multiplier et qui en a fait réfléchir quelques uns !