Comment bien choisir son réchaud ?

Voici nos 10 conseils (performances, combustibles, praticité, écologie ...) pour choisir son réchaud et bien l'utiliser. Et découvrez nos 5 modèles phares.

Vous avez un projet d’itinérance en autonomie et tout votre équipement est prêt. Tout, sauf le réchaud qu’il vous reste à acheter. Mais lequel choisir ? A gaz, à essence, multifuel, à bois ou alcool ? À valve régulée ou non, avec piézo ou sans, optimisé ou avec une casserole séparée… Vous vous sentez perdu-e dans la jungle du jargon technique ? Comment comprendre les fiches techniques des marques MSR, PrimusJetboil, Optimus, Soto, Trangia, … Voici nos 10 conseils pour choisir et utiliser son réchaud.

Si vous êtes pressé-e, vous pouvez aller à l’essentiel en lisant uniquement notre descriptif des différents types de réchauds, leurs avantages et inconvénients. Mais si vous voulez tout savoir et découvrir des tips inédits pour utiliser efficacement votre réchaud, lisez l’article jusqu’au bout ! Je vous invite aussi à lire nos tests de réchauds.

10 conseils pour choisir son réchaud
MSR XGK EX, un réchaud multi-fuel adapté aux expéditions | Œil et Plume ©

Bien définir ses besoins pour bien choisir son réchaud

Comme toujours, pour faire un bon choix, il faut être au clair avec ses propres besoins. Et la première question qu’il faut se poser, c’est la fréquence et le type d’usage. Vous ne serez évidemment pas aussi exigeant avec votre réchaud si vous passez deux ou trois nuits dehors par an et en été que si vous bivouaquez plusieurs semaines et ce même en hiver. De la même façon, si votre principal usage est de bouillir de l’eau pour faire un thé ou réhydrater des repas lyophilisés vous ne serez pas aussi exigeant-e que si vous cuisinez longuement sur votre réchaud, et avez besoin de régler finement la flamme. Vous pensez voyager à l’étranger ? En altitude ou par températures froides ? Vous avez un budget ouvert ou au contraire, devez faire attention… Tous ces éléments comptent et vont dicter le choix de votre réchaud idéal.

Connaître les avantages et inconvénients des grandes familles de réchauds

Réchaud à gaz

Ce sont les réchauds les plus utilisés par les randonneurs du fait de leur simplicité d’utilisation, de leur puissance et de leur fiabilité. Ils fonctionnent avec des cartouches jetables, pour la plupart vissantes, ce qui permet leur démontage pour le transport. Il existe une gamme très large de réchauds à gaz, depuis les ultralégers pesant moins de 80 g qui sont les chouchous des marcheurs cherchant à réduire le plus possible le poids de leur sac à dos, jusqu’aux modèles les moins chers offrant des rapports qualité/prix imbattables, en passant par les modèles optimisés. Ces derniers composent un ensemble indissociable popote-réchaud souvent plus performant par conditions difficiles.

Les réchauds à gaz trouveront leurs limites en haute altitude et par grand froid où leurs performances chutent parfois jusqu’à n’être tout simplement plus utilisables. En voyage à l’étranger ou dans les campagnes isolées, les cartouches peuvent être introuvables dans les commerces. Ce sont les réchauds les plus coûteux à l’usage, le combustible étant particulièrement onéreux. Enfin, on regrettera leur bilan environnemental peu reluisant.

Avantages

  • Faciles à utiliser
  • Fiables et ne demandent pas d’entretien
  • Grand choix de modèles
  • Flamme réglable
  • Modèles peu onéreux disponibles

Inconvénients

  • Autonomie limitée à la cartouche de gaz (non rechargeable)
  • Cartouche parfois difficile à trouver hors des boutiques de randonnée
  • Difficile d’estimer le combustible restant
  • Impossible d’emmener la juste quantité de carburant pour son itinérance
  • Inadapté aux températures négatives et aux hautes altitudes
  • Cartouches de gaz interdites en avion
  • Cartouches de gaz non disponibles dans certaines destinations

Utilisation recommandée

  • Itinérances à pied jusqu’à une à deux semaines
  • Itinérances à vélo, canoë ou kayak de deux semaines
10 conseils pour choisir son réchaud
MSR Pocket Rocket 2 Deluxe | Œil et Plume ©

Réchaud multi-combustibles

Ce sont les réchauds des itinérances longues, lointaines, en altitude ou au grand froid. Certains modèles ne fonctionnent qu’à l’essence mais la plupart brûlent n’importe quel carburant liquide et fonctionnent même avec des cartouches de gaz. Les nôtres ont tout utilisé, gaz, essence, diesel, kérosène et même… allume-barbecue acheté dans un village inuit ! Ils ont tourné entre – 40°C et +35° C, par les pires conditions météorologiques. Puissants, peu gourmands en combustible, ils permettent une grande autonomie. Le revers de la médaille, c’est leur poids, leur utilisation un peu plus complexe et surtout l’entretien permanent qu’ils réclament du fait des suies qu’ils génèrent. Onéreux à l’achat, ils sont parmi les moins chers à l’usage. Ce sont les réchauds les mieux adaptés aux grandes itinérances et aux expéditions.

Avantages

  • Ne craint ni le froid, ni l’altitude
  • Combustibles facilement trouvables et économiques
  • Combustibles disponibles partout dans le monde
  • On peut emmener la juste quantité de carburant pour son itinérance
  • Flamme réglable

Inconvénients

  • Utilisation demande un petit coup de main
  • Odeur d’essence
  • Nécessite des contenants de transport de combustibles spécifiques du fait de leur dangerosité
  • Entretien fréquent à réaliser
  • Doit être très précautionneusement nettoyé et désodorisé pour être transporté en avion

Utilisation recommandée

  • Expéditions en haute altitude et/ou grand froid
  • Destinations isolées et/ou lointaines
  • En alpinisme, ou pour des itinérances à pied, vélo, kayak, ski ou canoë supérieures à deux semaines
10 conseils pour choisir son réchaud
Primus omnilite Ti | Œil et Plume ©

Réchaud à alcool

C’est le réchaud de celles et ceux qui recherchent la simplicité et la compacité. Ici, pas de technologies complexes, de dépenses excessives ni de risques de panne. Les réchauds à alcools sont économiques, à l’achat comme à l’usage, car l’alcool à brûler est un combustible très bon marché. Il est également très facile à trouver… partout ! Malheureusement, les réchauds à alcools sont aussi assez peu efficaces et mettront toujours bien plus de temps pour faire bouillir l’eau dans des conditions identiques (température air/eau) que les réchauds à gaz ou multifuel. Suffisants pour faire chauffer de l’eau pour un thé, un plat de nouilles chinoises et autres lyophilisés, il demanderont de la patience et beaucoup d’alcool pour cuisiner. Enfin, l’alcool étant un combustible peu efficace, il faudra en emmener de grandes quantités dès que l’itinérance se prolonge sur plusieurs jours.

Avantages

  • Réchauds poids plume
  • Combustible facilement trouvable (partout dans le monde)
  • Réchauds et combustibles peu chers
  • On peut emmener la juste quantité de carburant pour son itinérance

Inconvénients

  • Faible puissance
  • Flamme non réglable
  • Nécessite beaucoup plus de combustible que le gaz et l’essence pour un même usage

Utilisation recommandée

  • Itinérances à pied de quelques jours
  • Itinérances à vélo, kayak, canoë d’une semaine
Remplissage du Trangia Spirit burner
Trangia Spirit burner | Œil et Plume ©

Réchaud à bois

C’est le réchaud des amoureux du feu de camp et des solutions naturelles. Ce sont des réchauds simples et qu’on alimente avec du petit bois trouvé sur place, au bivouac, ce qui évite de transporter du combustible. Plus efficaces qu’un feu classique (surtout pour les modèles à double parois), ils ne laissent que très peu de traces. Ne nécessitant quasi aucun entretien, ils demandent de l’expérience, quelques allume-feux et de bonnes allumettes pour réussir son feu par tout temps. Si le combustible est gratuit, les modèles de réchaud bois les plus efficaces représentent un certain investissement. Côté inconvénients, on citera la fumée, la difficulté qu’il peut y avoir parfois à trouver du combustible et les interdictions de feu qui s’appliquent sur certaines zones et à certaines périodes de l’année.

Avantages

  • Pas de combustible à transporter
  • Combustible gratuit
  • Peu d’entretien
  • Autonomie illimitée

Inconvénients

  • Fumée et odeur de feu de bois
  • Suie sur la popote
  • Ne peut pas être utilisé partout (là où le feu est interdit comme par exemple dans les parcs nationaux ou là où il n’y a pas beaucoup de bois)
  • Difficile à allumer par mauvaises conditions
  • Flamme non réglable

Utilisation recommandée

  • Randonnées ponctuelles, itinérances en autonomie en zone boisée et non protégée
10 conseils pour choisir son réchaud
Bushbuddy woodstove (gracieusement prêté par Simon Dubuis) | Œil et Plume ©

Pour en savoir plus sur les combustibles des réchauds

Avant de revenir plus en détail sur certains réchauds, regardons les carburants. Tous n’offrent pas la même performance énergétique, tous ne sont pas pareillement efficaces au froid ou en altitude, leurs usages sont plus ou moins contraignants, leurs prix très différents. Mieux les connaître, c’est aussi pouvoir mieux choisir son réchaud.

Comprendre les performances énergétiques des combustibles

En matière de performance énergétique, le mix de gaz butane/propane/isobutane contenu dans les cartouches de gaz EN417 affiche environ 12 000 kcal/kg. L’essence blanche, aussi appelée white gas ou heptane, en offre 10 200, suivie de près par le diesel à 9 900 kcal/kg. Loin derrière, arrivent l’alcool à brûler avec ses 6 300 kcal et pire, le bois sec avec une moyenne autour de 4 000 kcal/kg. En un mot, il faudra presque deux fois plus d’alcool et trois fois plus de bois que de gaz pour dégager la même chaleur. Un critère qu’il ne faut pas oublier de prendre en compte lors de son choix, car cela conditionne le poids à transporter, mais aussi, en partie, la vitesse de chauffe.

Choisir le bon combustible pour l’altitude et le froid

Ces performances théoriques doivent toutefois être pondérées par deux facteurs : l’altitude et le froid. Au fur et à mesure qu’on monte en altitude, l’oxygène est moins disponible et la combustion moins bonne. Au-delà de 3 000 m, les combustibles les moins purs dégagent des suies désagréables et salissantes, mais ce n’est pas le plus grave. Des gaz naissent de cette combustion imparfaite ; le monoxyde de carbone, hautement toxique, est l’un d’eux. Ce risque doit inciter à ne jamais utiliser de réchaud, quel qu’il soit, dans un espace confiné en altitude !

Quant au froid, il affecte plus particulièrement trois combustibles, l’alcool, le gaz et le diesel. Pour s’enflammer, le gaz et l’alcool doivent passer de l’état liquide à un état gazeux. Notez que le gaz est stocké à l’état liquide dans sa cartouche. Ce passage du liquide au gaz est plus compliqué quand il fait froid, par exemple en altitude, en hiver ou autour des pôles. Les fabricants ont beaucoup amélioré les mélanges de gaz, abandonnant le butane pur – qui devient inutilisable dès l’approche des températures négatives – pour des mix butane/propane/isobutane qui seront utilisables confortablement jusqu’à -15°C. En deçà de -15°C, les performances diminuent jusqu’à être nulles aux environs de – 20°C. Les performances de l’alcool à brûler suivent également cette courbe de température. Le diesel souffre aussi du froid. En deçà de – 10°C, la paraffine qu’il contient se cristallise et le réchaud ne marche plus.

10 conseils pour choisir son réchaud
Optimus nova en randonnée bivouac dans les Alpes | Œil et Plume ©

Prendre en compte la facilité d’usage et la disponibilité des combustibles

Le gaz s’allume d’une simple étincelle et ne produit aucune suie salissante, on pourrait donc imaginer qu’il s’agit du champion toutes catégories en termes de simplicité d’emploi. Mais ce serait oublier un peu vite son défaut majeur ; son conditionnement. Contenu pressurisé dans une cartouche métallique, il faut transporter ce contenant Quelle que soit la quantité de gaz qu’il reste dedans. Et plus le voyage durera, plus il faudra transporter de cartouches. Il existe bien des dispositifs pour « bricoler » des transferts de gaz d’une bouteille à une autre, mais cela reste du bricolage, déconseillé par tous les fabricants pour des raisons de sécurité. Côté disponibilité, trouver la cartouche dont on a besoin est, disons-le tout net, un casse-tête. D’une part parce qu’il existe plusieurs standards de cartouches de gaz non compatibles entre eux et d’autre part parce que celles-ci sont produites en divers conditionnements. Le standard le plus répandu est celui des cartouches à valve filetée EN417. Il s’est largement répandu en France ces dernières décennies et est souvent vendu à côté des cartouches camping gaz à valve CV, l’autre standard le plus courant. Mais rien ne vous garantit que la petite épicerie du village de Lozère ou du Jura où vous passez aura LA cartouche qu’il vous faut, au moment où il vous le faut. Et ne parlons pas de certains pays où d’autres standards comme les cartouches à percer ou à valve camping gaz CP sont les plus répandues (en Turquie par exemple) ! Enfin, rien ne vous assure de trouver vos cartouches dans le format souhaité. Je me suis ainsi retrouvé, dans les Hébrydes, à transporter inutilement une grosse cartouche de 450 g alors que 100 g auraient suffi à notre périple !

L’essence blanche est également un combustible propre et facile à allumer. Les réchauds l’utilisent sous une forme vaporisée. L’essence doit donc être pressurisée dans une bouteille spéciale dotée d’une pompe et le réchaud être préchauffé. Pour cette dernière opération, on enflamme une petite coupelle d’essence située sous le réchaud. La flamme chauffe un serpentin métallique par lequel le combustible est ensuite acheminé jusqu’au brûleur. Pendant cette phase, l’essence émet des suies très salissantes. L’essence blanche est vendue en bouteille de 1 ou 5 litres, on pourra donc ne transporter que la quantité nécessaire à son projet. L’essence blanche n’est pas toujours facile à trouver en dehors des boutiques spécialisées, en France comme à l’étranger.

Les carburants automobiles, essences et diesel, s’allument de la même manière que l’essence blanche. Mais, ils sont beaucoup plus salissants. Ils émettent beaucoup plus de suie, non seulement pendant la phase de préchauffe, mais aussi tout au long de la combustion. Plus le combustible est de mauvaise qualité, plus il y a de suie. Cela a pour conséquence un entretien permanent à effectuer sur le réchaud pour éviter qu’il ne s’encrasse et ne dysfonctionne. Ces carburants sont également malodorants et salissants à froid, la moindre fuite de combustible pouvant ruiner votre équipement, vos provisions… L’avantage des carburants automobiles (essences et gasoil) est qu’ils sont sans doute les combustibles les plus universels. Du fin fond des Alpes au Pamir tadjik, des villages berbères de l’Atlas marocain à Ittoqqortoormiit, au Groënland, vous trouverez toujours un de ces combustibles !

L’alcool à brûler est un combustible plutôt propre. Pas aussi facile à allumer que le gaz et les essences, il ne pose néanmoins pas de difficulté majeure. Utilisé pour brûler et nettoyer, on le trouve assez facilement partout, sans être tout à fait aussi universel que les essences. Vendu par 1, 5 ou 10 litres, vous n’aurez aucun mal à conditionner le juste volume nécessaire à votre aventure.

Le bois pourra, selon les conditions d’humidité s’avérer un combustible plus ou moins facile à allumer. Sa principale qualité repose dans le fait que c’est un combustible qu’on ne transporte pas, mais dont on s’approvisionne sur place, au bivouac. Sa disponibilité varie en fonction des milieux naturels et de l’altitude. On peut d’ailleurs le remplacer par des crottes séchées d’herbivores dans les espaces dénués d’arbres. Il émet beaucoup de suie et les popotes utilisées avec les réchauds à bois finissent inexorablement encrassées.

10 conseils pour choisir son réchaud
Œil et Plume ©

Prendre en compte la quantité de combustible nécessaire

Combien de fois me suis-je posé la question de la quantité de combustible nécessaire pour mon itinérance ? Des centaines, peut-être même des milliers. C’est, à vrai dire, une question très difficile. Parce que la réponse va dépendre de la taille de votre groupe, du type de popote utilisée, du type de repas préparés (lyophilisés ou cuisinés), de si l’on fond de la neige ou dispose d’eau liquide, … mais également des conditions météorologiques et en particulier de la température et du vent qui peuvent faire exploser la consommation de combustible. L’écart le plus extrême que j’ai constaté pour un même réchaud est de sept fois. J’ai consommé 7 fois plus de carburant pour faire bouillir 1 litre d’eau en hiver, en Laponie par -35°C qu’en été, dans la même région !

Je partage avec vous mes valeurs de référence de quantité de combustible nécessaire pour bouillir 1 litre d’eau. Elles sont basées sur des conditions moyennes estivales, à basse altitude, et ne doivent, donc, être considérées que comme une base. À vous de noter vos consommations en fonction de vos pratiques pour vous créer votre propre référentiel. Le bois présentant trop de variabilité n’est pas indiqué ici.

  • Gaz : 14 g pour bouillir 1 L d’eau
  • Essence blanche : 21 g (28 ml) pour bouillir 1 L d’eau
  • Essence sans plomb : 17,5 g (23 ml) pour bouillir 1 L d’eau
  • Diesel : 16,5 g (19,9 ml) pour bouillir 1 L d’eau
  • Alcool (Éthanol) : 43,2 g (50 ml) pour bouillir 1 L d’eau

Le prix des combustibles

Les prix ci-dessous sont des prix moyens, en France, au moment de l’écriture de l’article. Ce n’est pas leur valeur absolue qui est intéressante, mais la comparaison. C’est pourquoi j’ai choisi de vous donner un prix pour faire bouillir 1 litre d’eau (sur la base du calcul ci-dessus).

  • Gaz : 0,47 € / 1L
  • Essence blanche : 0,43 € / 1L
  • Essence sans plomb : 0,04 € / 1L
  • Diesel : 0,04 € / 1L
  • Alcool : 0,16 € / 1L
  • Bois : 0 € / 1L
Comment bien choisir son réchaud ?,choisir son réchaud
Jetboil Flash | Œil et Plume ©

Prendre en compte l’impact sur l’environnement

On ne va pas se mentir, il n’existe pas de solution parfaitement irréprochable. Je vous livre ici un petit inventaire des défauts de chaque solution. À vous de faire vos choix en conscience, et de chercher, Quelle que soit la solution retenue, à en minimiser les impacts.

Gaz : La production est faite à partir d’hydrocarbures fossiles générant des gaz à effet de serre (GES) à la combustion. La production est quasi exclusivement faite en Corée. L’utilisation de cartouches génère d’importants déchets. Une cartouche contient non seulement des métaux, mais aussi des plastiques (valve, peintures et mesh des cartouches winter gaz). Les cartouches restent peu voire globalement pas recyclées.

Essence blanche : Elle est produite à partir d’hydrocarbures fossiles générant des GES à la combustion. Sa production est non traçable. L’essence blanche est vendue conditionnée en bouteilles plastiques à usage unique générant des déchets toxiques qui finissent en décharge ou incinérateur. Les fuites d’essence blanche dans le milieu naturel sont toxiques pour les eaux, les sols et susceptibles de provoquer des intoxications de la faune.

Essences et Diesel (carburants automobiles) : La production est faite à partir d’hydrocarbures fossiles, générant des GES à la combustion. La production n’est pas traçable. Les essences et diesel sont vendus en vrac. Les fuites de carburants automobiles dans le milieu naturel sont toxiques pour les eaux, les sols et susceptibles de provoquer des intoxications de la faune.

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Alcool à brûler : Production à partir de biomasse, pour l’essentiel à partir de résidus végétaux. Production en général régionale ou nationale. L’alcool est vendu conditionné en bouteilles plastiques à usage unique générant des déchets toxiques qui finissent en décharge ou incinérateur. Les fuites d’alcool à brûler dans le milieu naturel sont également toxiques pour les eaux, les sols et susceptibles de provoquer des intoxications de la faune !!

Bois : Exploitation de ressources naturelles locales. Dans les sites à forte fréquentation humaine ou à faible disponibilité des ressources, cela peut avoir une incidence sur l’appauvrissement des sols et l’érosion, entrer en compétition avec les usages d’autres espèces et fragiliser la biodiversité. La présence de flamme et de braise peut accroître le risque d’incendie et la destruction d’écosystèmes.

L’importance de la puissance du réchaud

La puissance d’un réchaud est en général exprimée en watts ou BTU (British Thermal Unit), 1 watt correspondant à 3,41 BTU. Plus la puissance est importante, moins le réchaud mettra de temps pour effectuer les opérations qu’on lui demande. C’est donc un critère important quand il s’agit de chauffer rapidement de l’eau en conditions difficiles ou de faire fondre de la neige. Les puissances sont très variables d’un modèle à l’autre, y compris parmi des réchauds de même famille. On trouve ainsi des réchauds gaz de 1250 W à près de 3000 W.

10 conseils pour choisir son réchaud
MSR Whisperlite international | Œil et Plume ©

Prendre en compte la consommation de combustible, la dimension et le réglage de flamme

On peut être un réchaud puissant et relativement économe ou au contraire faible et gourmand en combustible. La sobriété de votre réchaud est importante et pas seulement écologiquement. Elle conditionne en effet le poids de combustible que vous devrez transporter. Malheureusement, la mesure n’est pas standardisée. Certains fabricants font l’effort d’indiquer une performance de consommation qui permet de comparer ses modèles entre eux. Mais comparer les modèles d’une marque à l’autre reste une gageure !

La dimension et le réglage de la flamme sont des critères importants si vous souhaitez cuisiner avec votre réchaud. Une couronne de flamme de diamètre large et un système de réglage précis permettent de laisser mijoter des aliments. A contrario, une couronne de flamme très concentrée sur le milieu de la casserole et peu réglable marque les réchauds conçus pour aller à l’essentiel, faire bouillir de l’eau pour un thé ou les lyophilisés.

Comprendre le jargon des réchauds à gaz

Les réchauds gaz sont sans doute les modèles qui offrent la plus grande diversité. Il existe tout un jargon technique qu’il vaut mieux comprendre pour bien choisir son réchaud. Commençons par le plus important, la valve régulée. C’est un dispositif qui permet au réchaud d’adapter le débit de gaz. Concrètement, les réchauds à valve régulée n’ont quasiment pas de baisse de performance quand le niveau de remplissage de la cartouche est bas ou que la température baisse, contrairement à ceux qui ne sont pas dotés de cette valve magique. L’allumage piézoélectrique est, quant à lui, un dispositif d’allumage par étincelle intégré au réchaud. Il simplifie le quotidien en rendant l’allumage plus facile. Mais attention, il n’est pas infaillible et ne dispense pas d’avoir un autre système (briquet, allumettes ou ferrocerium) à portée de main. Valve régulée et allumage piézoélectrique peuvent être présents ou absents sur chacun des types de réchauds gaz présentés ci-dessous.

10 conseils pour choisir son réchaud
MSR Pocket rocket 2 Deluxe, un modèle micro | Œil et Plume ©

Les réchauds gaz « micro » sont des modèles conçus pour offrir l’encombrement et le poids le plus faibles possible. Aujourd’hui, ils offrent des performances remarquables. Mais attention, ce sont parmi les modèles les plus gourmands en combustible.

Les réchauds optimisés, aussi appelés « intégrés », sont des modèles vendus avec une popote qui se clipse dessus. Cette popote est conçue pour le réchaud, ce qui permet un rangement et des performances optimisés. Au sein de cette famille, on trouve des modèles dits radiants fabriqués par MSR. La combustion de ces modèles se produit non pas à l’air libre, mais au sein d’un disque poreux de Fecralloy, un alliage résistant aux très hautes températures. Résultat, les réchauds radiants offrent une bien plus grande résistance au vent et une plus faible consommation de combustible. Les réchauds optimisés ne doivent jamais être utilisés avec un pare-vent.

10 conseils pour choisir son réchaud
MSR Windburner, un réchaud optimisé radiant | Œil et Plume ©

Je ne vous avais pas menti, les réchauds à gaz présentent une sacrée diversité ! Passons rapidement sur les réchauds gaz duo. Ils se font plus rares sur le marché et seul Primus continue à proposer deux modèles. Ils fonctionnent aussi bien avec les cartouches standards EN417 qu’avec les CV de camping gaz. Plutôt pratique quand on traverse uniquement des villages isolés dont les commerces n’auront peut-être pas beaucoup de choix.

Parlons maintenant des réchauds gaz à cartouche inversée. Ce sont des réchauds dont on va pouvoir retourner la cartouche de gaz, la tête en bas. Ainsi le gaz parvient sous forme liquide jusqu’au réchaud et c’est là qu’il se vaporise et s’enflamme aussitôt. Cela permet d’utiliser son réchaud gaz jusqu’à des conditions de froid très intenses, – 20°C environ. Mais attention, seuls quelques rares modèles comme le MSR Windpro 2 permettent cet usage, à ne surtout pas tenter avec des réchauds non conçus pour ! Et notez que la consommation de combustible sera significativement plus importante en mode inversé.

Enfin, les réchauds gaz à cartouche déportée offrent une bien meilleure stabilité. Un flexible relie la cartouche au réchaud, ce qui permet de baisser le centre de gravité de ce dernier. Un avantage indiscutable quand on fréquente des zones très ventées ou qu’on veut cuisiner avec des popotes volumineuses. Il faut noter ici un accessoire particulièrement intéressant proposé par MSR, le MSR LowDown. Il s’agit d’un dispositif qui convertit n’importe lequel de vos réchauds de la marque, Pocket Rocket, Windburner et autre Reactor en un réchaud gaz à cartouche déportée. Un accessoire qui ajoute une belle polyvalence à votre équipement !

10 conseils pour choisir son réchaud
MSR Lowdown, un accessoire qui transforme votre réchaud classique en modèle déporté | Œil et Plume ©

Quelques tips pour améliorer l’efficacité de votre réchaud.

Au vent

Le vent est vraiment un des éléments qui peut le plus perturber le bon fonctionnement du réchaud. Il provoque des déperditions de chaleur, augmente le temps de chauffe et peut même éteindre la flamme ! Pour éviter ces désagréments, on cherchera avant tout à s’installer derrière un abri naturel, talus, muret et autres tas de bois… L’usage d’un pare-vent en aluminium ou en titane vient compléter cette précaution. Le pare-vent est un accessoire réellement très utile et qui vous fera gagner beaucoup de combustible, car non seulement il protège le réchaud du vent, mais il conserve également la chaleur autour de la base de la popote et accélère la chauffe.

Au froid

Si vous utilisez un réchaud gaz, pensez à préchauffer la cartouche entre votre polaire et votre veste quelque temps avant de vous en servir par temps froid. Évidemment, hors de question d’utiliser cette astuce si les températures deviennent franchement négatives, car la cartouche pourrait “pomper” vos précieuses calories et accroître le risque d’hypothermie. Dans ce cas, placez la cartouche dans une popote contenant un peu d’eau, le reste de votre gourde ou de votre thermos par exemple. Cette eau tiédie améliorera toujours un peu l’efficacité de votre réchaud au froid. Enfin, pensez à inverser votre cartouche tête en bas, si votre réchaud est fait pour cet usage.

10 conseils pour choisir son réchaud
MSR WindPro II | Œil et Plume ©

En altitude

Nous l’avons vu, cuisiner en altitude peut se révéler un défi. Mais pas seulement parce que le gaz et l’essence peinent à se gazéifier avec le froid. Les temps de cuisson ont également tendance à être beaucoup plus longs dans cet environnement en raison du froid, du vent et d’une ébullition de l’eau à une température plus basse à haute altitude en raison d’une réduction de la pression atmosphérique. Le point d’ébullition diminue d’un degré celsius à chaque palier de 300 mètres d’altitude. Ainsi l’eau bout à 94° au sommet du Sancy (1 886 mètres), à 85° au sommet du Mont-Blanc (4 807 mètres) et à 72° en haut de l’Everest (8 849m). La haute altitude apporte également une humidité relativement faible, ce qui signifie que l’eau peut s’évaporer beaucoup plus rapidement, augmentant ainsi vos besoins en eau et en carburant.

Voyager avec son réchaud

La plupart des transports collectifs interdisent la présence de combustible à bord. Si les contrôles en car et train sont rares, n’espérez pas transporter la moindre cartouche de gaz ou goutte de carburant à bord d’un avion. Les combustibles sont interdits, mais qu’en est-il des réchauds eux-mêmes ? Pas de souci avec les réchauds gaz qui, sans odeur, passeront sans souci les contrôles. Mais c’est une autre histoire avec les réchauds multicombustibles et alcool, et ne parlons pas des bouteilles censées contenir les liquides. À la moindre odeur suspecte, le risque est grand de se voir confisquer son précieux équipement. Pour les réchauds, la solution est simple. Prenez soin d’aérer longuement votre équipement, idéalement au soleil. Les odeurs devraient rapidement n’être qu’un souvenir. Pour les bouteilles, c’est plus compliqué, a fortiori pour celles utilisées pour transporter du gasoil à l’intérieur. Prenez soin de bien vider la moindre goutte de combustible, lavez intérieur et extérieur, et laissez sécher au soleil. À la moindre odeur résiduelle, n’hésitez pas à renouveler l’opération.

Quelques accessoires indispensables

Quelques accessoires indispensables accompagneront votre réchaud. À commencer bien sûr par la casserole ou popote. Il n’en existe pas de parfaite, chacune ayant ses qualités et défauts. En inox, elles sont lourdes mais très résistantes, je les préfère pour des itinérances en canoë ou en kayak. Celles en titane sont à la fois résistantes et légères. Idéales ? Pas toujours, d’abord parce que très chères, mais aussi parce que le titane n’est pas un bon conducteur. On évitera donc les popotes titane dont le fond est d’un diamètre beaucoup plus important que la couronne de flamme. Moins légères que celles en titane, mais bien plus que celles en inox, les popotes en alu anodisé sont d’excellentes conductrices de chaleur. Certaines sont même équipées d’ailettes de diffusion de chaleur au fond, ce qui les rend encore plus performantes. Les popotes en alu anodisé sont aussi peu onéreuses, mais malheureusement assez fragiles. Quant à l’aluminium non anodisé, on l’évitera pour des raisons de santé.

Les pare-vents existent dans les mêmes matériaux que les popotes. Les plus légers sont les plus chers. Cela aura donc un impact sur votre porte-monnaie, sur le poids de votre sac à dos, mais ne changera pas grand chose une fois posé autour du réchaud. C’est un accessoire indispensable si vous n’utilisez pas un réchaud intégré, quel que soit le matériau que vous choisirez.

10 conseils pour choisir son réchaud
Allumettes tempête UCO, idéales pour allumer un réchaud bois | Œil et Plume ©

Briquet, bâton de ferrocerium, magnésium, allumettes classiques ou tempête, n’oubliez pas de quoi allumer votre réchaud.

Ma sélection de 5 modèles de réchauds

MSR Pocket Rocket 2

Compact, léger, costaud et efficace avec ses 2400 W de puissance. Associez-le réchaud MSR Pocket Rocket 2 à la casserole en titane MSR Titan kettle 900 ml et à un pare-vent aluminium et vous avez un combo de moins de 250 g, idéal pour une à deux personnes à la recherche des meilleures performances poids/compacité.

Poids net : 70 g
Poids emballé : 110 g
Volume : 0,25 L
Puissance : 2400 W
Temps moyen pour 1 L à ébullition : 3’ 30s
Combustible : gaz (cartouches EN 417)
Made in : Corée du Sud

Mise à jour le : 7 octobre 2024 20 08 00 min

Primus Essential Trail Stove Duo

Ce réchaud gaz est un des rares du marché à fonctionner aussi bien avec les cartouches à vis EN417 qu’avec celles, à valve CV, de Camping gaz. Avec sa large couronne de flamme et son réglage de puissance assez fin, il permet de cuisiner au bivouac. C’est le réchaud idéal pour les petits budgets qui recherchent performances et polyvalence.

  • Poids net : 159 g
  • Volume : 0,31 L
  • Puissance : 2500 W
  • Temps moyen pour 1 L à ébullition : 3’ 30s
  • Combustible : gaz (cartouches EN 417 + Camping Gaz CV)
  • Made in : Estonie
Mise à jour le : 12 octobre 2024 15 03 20 min

MSR Windburner

Le réchaud optimisé MSR Windburner s’adresse à celles et ceux qui randonnent, pagaient ou skient par tous les temps. D’une résistance au vent incroyable, il est également particulièrement économe en carburant. Un investissement que les passionné-e-s d’itinérances ne regretteront pas !

  • Poids net : 465 g (inclus réchaud, popote 1L, couvercle et bol)
  • Volume : 1,52 L
  • Puissance : 2100 W
  • Temps moyen pour 1 L à ébullition : 4’ 30s
  • Combustible : gaz (cartouches EN 417)
  • Made in : États-Unis
Mise à jour le : 12 octobre 2024 5 05 12 min

Primus Omnilite Ti

Le réchaud Primus Omnilite Ti est un réchaud multifuel particulièrement intéressant pour les grands voyageurs, celles et ceux qui affrontent des destinations lointaines et des conditions difficiles. Compatible avec tous les combustibles liquides, il fonctionne également au gaz, y compris en cartouche inversée. Fabriqué pour partie en titane, c’est le poids plume de sa catégorie. Un investissement pour la vie !

  • Poids net : 220 g
  • Poids transport : (Inclus brûleur (220 g), pompe (102 g), housse (207 g), réflecteur sol (18 g), pare-vent (67 g), outil d’entretien (41 g), bouteille combustible 0,6 L (140 g))
  • Volume : 2,29 L
  • Puissance : 2600 W
  • Temps moyen pour 1 L à ébullition : 3’ 30s
  • Combustible : Essence C, Essence sans plomb, Kérosène, Pétrole, Gazole, Essence d’aviation, Gaz
  • Made in : Estonie
Mise à jour le : 13 octobre 2024 1 01 13 min

Trangia Spirit Burner

De notre sélection, le réchaud Trangia Spirit Burner est le réchaud le moins cher à l’achat comme à l’usage. Léger, compact, on l’associera avec bonheur au Trangia triangle, un support de casserole qui fait également pare-vent. Un combo parfait pour les petits budgets, les randonneurs occasionnels et les amoureux d’approches minimalistes et low-tech.

  • Poids net : 110 g
  • Poids transport : 225 g (inclus brûleur, support triangle et housse)
  • Volume : 0,19 L
  • Puissance : 1000 W
  • Temps moyen pour 1 L à ébullition : 12’
  • Combustible : Alcool à brûler
  • Made in : Suède
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1 réflexion au sujet de « Comment bien choisir son réchaud ? »

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