C’est à Dijon que démarre notre aventure : un an de marche à travers l’Europe, de chez nous jusqu’à Istanbul. Un itinéraire qui nous emmènera à la découverte de 9 pays, et que nous vous racontons ici, à travers une série d’articles.
Vous pouvez lire nos autres aventures sur cette traversée de l’Europe à pied en lisant ou en relisant nos articles :
- 400 km à pied, de Dijon à Bâle
- Randonnée le long du Rhin, de Bâle à Bregenz
- 270 km dans les Alpes Autrichiennes, sur le GR européen 5
- L’Italie du Nord à pied, du Tyrol au Frioul
- Randonnée en Slovénie, 600 km d’ouest en est
- Randonnée en Transdanubie en Hongrie
- Randonnée hivernale le long du Danube
- 700 km à pied à travers la Bulgarie
- Randonnée en Turquie d’Edirne à Istanbul
Les vignobles de Bourgogne
Notre itinéraire français commence dans les vignobles de Bourgogne. Nous sommes partis de Dijon et suivons la direction sud.
Si vous randonnez dans le coin, vous auriez le choix entre plusieurs sentiers parallèles :
- Le premier passe par les hauteurs et traverse une série de combes. Il coupe droit dans les côtes, sans le moindre lacet, si vous êtes à la recherche d’une rando sportive vous serez servis ! Pour cause, l’itinéraire a été tracé par Félix Batier, ancien président de la fédération française d’alpinisme, dans le but d’entraîner les sportifs aux expéditions en haute montagne. C’est ce chemin que nous suivons pour notre première journée, ça commence plus fort que prévu !
- Le second sentier, sur lequel nous nous rabattons ensuite, est le GR des grands crus (GR de pays correspondant en partie au tracé de la voie de Vézelay et du GR 7). Il serpente entre la forêt et les coteaux plantés de vignes.
Après deux jours de marche dans ce paysage viticole, au niveau de la fin des côtes de nuits, nous virons à l’est pour rejoindre l’abbaye de Citeaux. Nous empruntons alors le sentier des moines de Citeaux qui relie le clos de Vougeot (fondée par les moines) à l’abbaye.
Celle-ci est classée au patrimoine mondial de l’Unesco pour son rôle dans le développement de l’ordre Cistercien. Il reste malheureusement peu de choses du bâtiment d’origine qui a servi de carrière de pierres durant la révolution.
De la Saône au Doubs
Après cette halte culturelle, nous suivons le canal de Bourgogne jusqu’à la Saône où nous rejoignons l’Eurovélo 6.
Nous quittons ensuite la Saône pour grimper sur le mont Roland avant de redescendre ver le Doubs. C’est ainsi que nous arrivons à Dôle, une ville charmante qui regorge de surprises avec son centre-ville médiéval, sa collégiale, son château et sa fontaine sous-terraine terraine.
La foret de Chaux et les salines royales
Ici, nous aurions pu suivre la vallée du Doubs et l’Eurovélo 6, tout droit jusqu’à Besançon, mais nous décidons de faire un petit détour par les saline d’Arc-et-Senans.
Il s’agit d’une usine, construite sous Louis XIV pour produire du sel en chauffant de la saumure. Cette eau salée était extraite à Salin et acheminée jusqu’ici, dans la forêt domaniale de Chaux, grâce à un saumoduc. L’usine et les logement ouvriers sont organisés selon un plan en demi cercle, à l’image du soleil. Le centre est occupé par la maison du directeur, qui, depuis sa fenêtre en oeuil-de-boeuf, peut surveiller les activités de chacun. Un ensemble architectural incarnant une utopie sociale et industrielle. Une visite passionnante !
La vallée du Doubs
Après une nouvelle journée de marche sur les chemins sablonneux de la forêt de Chaux nous retrouvons le Doubs à Besançon. Nous faisons biensûr une petite halte dans cette jolie ville aux pierres bicolores. Si vous y allez ne manquez pas la citadelles de Vauban.
Nous rejoignons ensuite le GR 59, un sentier qui suit la vallée par les hauteurs en passant successivement d’une rive à l’autre. Entre les arbres de belles vues se dégagent sur la vallée et, si on est attentifs, on peut apercevoir d’agiles chamois gambader dans la pente.
Nous sommes complètement tombés sous le charme du Doubs. C’est une véritable faille de verdure dans les plaines agricoles de Franche-Comté. Malheureusement, certains villages tombent à l’abandon, espérons que le tourisme qui se développe autour du vélo, leur apporte un nouveau souffle.
Le ballon des Vosges
Arrivés à Isle-sur-le-Doubs nous nous dirigeons vers le nord et faisons un nouveau détour culturel. Vous êtes entrain de vous dire que nous n’allons jamais arriver à Istanbul ? Peu importe !
Nous traversons la trouée de Belfort et rejoignons le sud des Vosges pour aller visiter Notre Dame de Ronchamp, célèbre église construite par Le Corbusier.
Ce petit détour est plus dépaysant que nous l’avions imaginé. En changeant de massif nous avons vu le paysage comme l’architecture se transformer. La pierre grise et beige de Belfort a laissé place à une roche ocre, et les conifères ont remplacé les forêts d’hêtres et de chênes.
Arrivée en Suisse
Il est temps maintenant de reprendre le cap vers l’est et de passer notre première frontière. Nous arrivons à Bâle et allons suivre la vallée du Rhin jusqu’au lac de Constance.
En attendant l’article suivant, suivez notre traversée de l’Europe à pied sur Instagram, Facebook et sur notre site internet.
Nous sommes partis en juin dernier pour un voyage d’un an, à pied et en bivouac, de Dijon à Istanbul.
4500 km de marche qui vont nous amener à la découverte de 10 pays !
Carnet de croquis à la main pour Arnaud, et œil dans le viseur de l’appareil photo pour Marie, nous vous racontons ce périple avec notre regard d’architectes.
Félicitation pour votre défi ! une sacré aventure 🙂
Merci beaucoup !
Bravo pour ce projet et ce récit. Votre projet n’est pas sans rappeler celui de Patrick Leigh Fermor, réalisé il y a presque un siècle. Peut-être avez-vous lu son récit “de Londres à Constantinople” ? Belle route
Superbe projet: rien de tel qu’une itinérance de longue durée pour se vider la tête et découvrir en profondeur un pays au rythme lent de la marche. Un vrai régal de voyager ainsi