Voici le récit de 5 jours de randonnée dans le massif de la Chartreuse au départ de Chambéry pour rejoindre Grenoble en passant par le sommet de Chamechaude.
Jour 1 : Chambery – Pointe de la Gorgeat
+ 1250 m / – 80 m 13 kmNous arrivons à 13h à la gare de Chambéry – Challes les eaux. Après un passage exprès dans une boulangerie afin d'acheter un sandwich, nous prenons la route pour le parc de l’Étincelle, vrai départ de notre randonnée. Nous marchons sur un bon rythme malgré la chaleur, le paysage est encore marqué par l'homme mais nous savons que cela ne va pas durer longtemps et que bientôt nous serons au cœur du parc naturel régional de la Chartreuse. Une fois le col du Croix de la Coche passé, nous attaquons une rude montée de plus de 5 km qui nous mènera droit vers la Pointe de la Gorgeat. Les cuisses commencent alors enfin à chauffer mais l'idée d'arriver enfin en pleine nature nous motive.
Une fois arrivé à la Pointe de la Gorgeat, nous déposons les sacs afin d'admirer le paysage. Il est 18h, il faut monter la tente et commencer à préparer à manger. En effet, nous voulons nous coucher tôt. Encore un soir en randonnée où nous ne verrons pas le coucher du soleil !
Jour 2 : Pointe de la Gorgeat – Chalet de l'Alpe
+ 950 m / – 700 m 15 kmIl est 7h, le réveil sonne mais nous sommes déjà réveillés. La nuit a été froide. Bivouaquer en haut de la Pointe de la Gorgeat ne fut pas la meilleure des idées même si la vue vaut le coup !
Nous avons tous les deux passés une petite nuit mais rien de bien grave, on est en forme pour la journée qui nous attend : passage et repas à Entremont-le-vieux ainsi que la rude ascension du Col de l'Alpette. Après un bon petit déjeuner, nous levons le camp aux alentours de 8h.
Nous prenons la route pour Entremont-le-vieux, mais il est d'abord nécessaire de monter jusqu'au Mont Joigny. La montée est agréable, c'est le petit matin, il fait encore frais. La descente du Mont Joingy vers Entremont-le-vieux l'est encore plus. La nature est très belle et sauvage. La descente se fait facilement, ce n'est que très peu pentu et c'est une bonne nouvelle pour nos genoux !
Après cette descente, nous avons un passage obligé sur une route départementale. Ce passage n'est pas très long (< 1 km) mais n'est pas agréable non plus. On essaye de marcher dans les près à coté de la route. C'est déjà mieux que rien ! Arrivé en Entremont-le-vieux, nous tombons sur un petit restaurant : l’Auberge des Entremonts. Nous décidons alors d'y manger et quelle bonne idée nous avons eu ! Repas très bon et très accessible ! Nous recommandons largement !
C'est le ventre bien rempli que nous reprenons la route. Cette fois-ci nous nous dirigeons vers le Col de l'Alpette. Le soleil commence à être fort, une pause crème solaire s'impose. L'ascension du Col de l'Alpette depuis Entremont-le-vieux est assez raide. 4 km pour monter 650 sm. De plus c'est un lieu assez fréquenté par les marcheurs. On croise beaucoup de familles ou des groupes d'amis qui viennent marcher ici pour la journée. Une fois arrivé en haut du col, nous sommes accueillis par un petit troupeau de vache. Nous profitons d'un joli coin d'ombre pour faire une petite sieste d'une heure. Il est 16h, nous reprenons la route vers le chalet de l'Alpe.
Une fois arrivé à ce chalet, je vais remplir nos camel-bag pendant que mon amie monte la tente. Je suis accueilli par un berger très gentil avec qui je passe une bonne heure à discuter. C'est super sympa ! Une fois de retour à notre tente, on est abordé par un groupe de jeune avec qui nous décidons de partager la fin de soirée ainsi qu'un petit verre de Chartreuse, qu'ils nous ont gentiment offert ! La fin de soirée se termine par une visite inattendue de deux chamois. Ils ne nous avaient pas vu et sont passés en courant à seulement cinq mètres de nous. Génial !
Jour 3 : Chalet de l'Alpe – Col du Coq
+ 1540 m / – 1570 m 21 kmNous levons le camp vers 7h. Nous prenons la direction du Col de Bellefont (1902m) et de le Dôme de Bellefont (1975m). Il fait frais, mais au vu de la chaleur que nous avons eu la veille pendant l'après-midi, c'est très agréable. Nos voisins dorment encore. Nous ne pourrons donc pas leur dire au revoir et leur souhaiter bonne route.
Nous sommes entourés par une immense forêt, c'est très beau. On est vraiment au cœur de notre traversée. Nous gardons un super souvenir du verre de Chartreuse partagé. On commence même à songer à repartir de Grenoble avec une bouteille !
Il est 13h quand nous commençons l'ascension vers le Dôme de Bellefont. Cette ascension est rude. Les pentes sont abruptes. Ainsi l'ascension est courte en distance. Mais il nous faut une quinzaine de minute pour arriver au sommet. Une fois en haut, nous prenons un grand bol d'air ainsi qu'un grand bol de magnifiques paysages.
Alors que nous nous dirigeons vers la Dent de Crolles, mon amie fait part d'une douleur qu'elle commence à ressentir au niveau des adducteurs. Aïe, ça sent mauvais. On décide alors de ralentir le rythme et d'éviter la Dent de Crolles. On en profite alors pour passer devant le Trou du Glaz. Ainsi que par un passage serré en bord de falaise.
Une fois arrivé au niveau du Pré Qui Tue (mais qui choisit ces noms ?), endroit très fréquenté par les randonneurs d'une journée qui monte à la Dent de Crolles, nous observons des troupeaux de brebis. Nous décidons donc de nous éloigner afin de planter notre tente sans déranger le moindre animal ou berger. C'est la moindre des choses !
Nous nous trouvons un petit coin super sympa en haut d'une colline, au bord d'une route de montagne. Le paysage opposé est magnifique. Le coucher de soleil, premier de notre séjour que nous pouvons voir, est vraiment superbe. Mon amie, en oublierait presque sa douleur mais malheureusement elle est encore présente. Nous verrons le lendemain matin, au réveil.
Jour 4 : Col du Coq – Bens
+ 950 m / – 1250 m 14,5 kmNous nous réveillons vers 7h, la douleur de mon amie est encore très présente. Que faire ? Forcer pour finir la randonnée ne paraît pas être raisonnable. Elle décide de commencer à marcher pour voir comment elle se sent. Malheureusement, elle a mal. Trop mal pour continuer, on décide donc d'arrêter la randonnée ici. On rejoint une route départementale pour faire du stop. Heureusement une voiture s'arrête assez vite et nous dépose à Grenoble directement devant la gare !
Notre randonnée s'arrête brusquement ici. Ce n'est pas grave ! Nous reviendrons l'an prochain pour refaire cette traversée et la finir !
Jour 5 initialement prévu : Bens – Grenoble
+ 210 m / – 1150 m 13,3 kmCette étape aurait surtout consisté en une descente vers Grenoble avec un final de 6km à réalisé sur des chemins goudronnés, chose qui n'est jamais agréable.
En conclusion, outre le fait que cette randonnée est très agréable, riche de paysages variées, magnifiques et très inspirants. Elle nous aura appris à savoir dire stop quand la douleur apparaît. Chose qui peut être vu comme un aveu de faiblesse, mais qui à mon sens est, au contraire, une grande preuve de sagesse et de force. Nous ne pouvons donc que vous conseiller d'emprunter ce superbe sentier à votre rythme et sans trop forcer sur les cuisses !
24 ans
Excellent ;bons commentaires et belles photos complètent cet itinéraire.merci.
Bonjour, merci pour votre retour ! 🙂
Merci, mais corrigez les fautes d’orthographe svp! (Ex : col do coq, comment peut-on laisser passer de telles coquilles ?)
Pourquoi parlez vous de Bens et pas du Sappey en Chartreuse, comme tout le monde ???
Bonjour, merci de votre réponse.
Je ne parle pas du Sappey-en-Chartreuse parce que nous ne sommes pas passé par ce village.
Jeff,
Voulez-vous être le SR et relire tous les articles ?
Bonjour. Je voudrais savoir si vous avez trouvé de l’eau sur le parcours ?
Bonjour, les sources indiquées sur les cartes IGN sont souvent sèche ou difficile d’accès en été.
Cependant le parcours passe souvent à proximité d’habitations ou de chalets où il est possible de demander à faire remplir sa gourde, il ne faut pas hésiter !
Je vous conseille néanmoins de remplir votre gourde dès que possible pas ne pas en manquer.
Bonjour,
Petit retour d’expérience sur cette belle randonnée de 5 jours que nous venons de réalisée à 6 copains.
1- Il faut savoir qu’il est interdit de s’arrêter bivouaquer entre le chalet de l’alpette et le col du coq (d’après les gardes qui surveille le parc naturelle de la chartreuse).
N’ayant pas eu la possibilité de boucler l’étape jusqu’au col du coq nous avons bivouaquer à 1h du col sans aucun soucis.
2- Concernant les points d’eau, en restant sur le tracé du GR9 il n’y a aucun soucis d’approvisionnements (quelques points d’eau avec des pancartes non potable). Nous ne sommes pas mort, d’autant plus que nous avions des pastilles de purification.
3 – Concernant la dernière journée, nous avions suivi la trace GPS disponible au téléchargement, celle-ci nous à fait passer par un sentier intitulé “l’arrête à jojo”
Je vous déconseille absolument de passer par ce sentier, après 2 h de marche sur celui-ci nous avons du faire demi tour car le sentier est très très peu balisé et il est surtout super dangereux (falaise abrupte, risque d’éboulement etc). Nous avons donc perdu 4h de marche et nous avons du redescendre à sappey en chartreuse.
4- Pour ma part il serait donc plus intéressant de parcourir l’intégralité du GR9 qui redescend à Grenoble par des sentiers de rando alors que depuis sappey en chartreuse. Il n’est pas possible de redescendre par autre chose que de la départemental. Ou il faut de nouveau remonter la montagne de manière à retrouver les sentier du GR9. Ce qui fait une sorte de gros détours.
Mis à part ces quelques point, la traversé du massif de la chartreuse et vraiment magnifique et dépaysant.