Deuxième jour
6h30, il fait -9°c dans ma petite tente et je viens de dormir 10 heures. Je prépare mon petit déjeuner tout en tentant de réchauffer mes doigts glacés et engourdis. Je lève le camp vers 8h30 en direction du col qui sépare le Tres Cruces Sud du Central, situé à environ 6000 mètres d’altitude.
Mon sac de 25 kg et le terrain sablonneux ne sont pas l’équation idéale mais le temps est magnifique et je trouve une voie moins fatigante en passant dans une petite canaleta un peu plus raide et jonchée de grosses pierres qui me permettent de progresser en glissant moins. Malgré de nombreuses pauses qui m’ont fait douter de mon acclimatation, j’arrive au col à 12h30. Quatre heures pour 820m de dénivelée, après tout ce n’est pas si mal avec ce gros sac sur le dos. Avec ses trois petites lagunes (en parties gelées) et une vue splendide sur le désert d’Atacama chilien, ce col est un des plus beaux camps d’altitude que j’ai jamais vu.
Dans l’après-midi, une fois installé, je fais une balade de quelques heures pour aller reconnaître le terrain un peu plus vers l’Ouest et un peu plus haut sur ce col situé entre le Sud et le Central. Cette zone n’en finit pas et me fait pleinement réaliser les dimensions gigantesques de ce massif. Avant de revenir à ma tente, j’observe la face Sud du Tres Cruces Central qui est recouverte d’un petit glacier (sa voie normale) et qui forme un chemin tout tracé pour accéder au sommet (et pour en redescendre). Ci-dessous, photo d’ensemble du Tres Cruces Central avec, à gauche, les lagunas du camp d’altitude et au fond, le Tres Cruces Nord. En rouge on distingue ce qui sera ma voie d'ascension et en vert, celle de ma redescente (qui est la voie normale d'ascension du Tres Cruces Central).
Troisième jour
Mon réveil sonne à 07h00. La neige fond dans mon réchaud et j’observe avec appétit mon objectif de la journée, le Tres Cruces Central (6629m). C’est en avalant mon café que je prends ma première décision : je ne grimperai pas le Central par le glacier de la face Sud que j’avais repéré la veille, mais j’opterai pour une voie plus à l’Ouest, plus rocheuse. J’embarque mes crampons, mon piolet, une bouteille d’eau, ma doudoune et des barres de chocolat et me met en route à 8h30. Le terrain est tout de suite plus pentu que ce que j’avais estimé.
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Certains passages sont raides et je dois cramponner pour passer une section de 70m sur un névé. Le temps est superbe et il n’y a toujours pas de vent, ce qui est assez rare dans la région. Après un long et monotone passage sur un terrain mêlant sable et petits cailloux, j’arrive à 6450 mètres au pied de ce qui semble être la dernière proéminence, une belle face de neige dure d’environ 40°. A 13h45, je suis au sommet, à 6629 mètres.
Le point le plus haut n’est pas évident à localiser mais un petit cairn attire mon attention et j’y découvre une boîte en métal que je m’attendais à trouver là pour avoir échangé quelques mots par internet avec le suédois Janne Corax qui l’y a déposé quelques années auparavant. A part cette boîte et le mot de Janne que j’y trouve à l’intérieur, aucune autre trace d’une précédente ascension. Il fait un temps incroyable et je suis juste en polaire à observer cette vue inouïe de tous côtés. Le Tres Cruces Nord (6030m) semble tout petit et la lagune qui se trouve sous son sommet me donne envie d’être quelques jours plus tard.
J’en profite pour observer les formes curieuses du Tres Cruces Sur et repérer les grandes sections de ma prochaine ascension. Au bout d’une heure d’extase, je redescends par le glacier Sud (40° en moyenne) en deux petites heures. De retour au camp d’altitude situé entre le TCC et TCS et après m’y être restauré, je redescends un peu afin de voir si Ricardo ne serait pas en train de monter. Je l’aperçois un peu plus bas. Il monte très lentement et semble fatigué. Je vais à sa rencontre et nous continuons lentement à monter vers le camp. Là, il installe sa tente alors que je fais fondre la neige pour préparer mon dîner. En discutant durant notre dîner je me rends compte que Ricardo ne sait pas très bien ce qu’il veut faire le lendemain. Il ne me semble pas encore très bien acclimaté et son objectif est assez vague. Il me dit vouloir tenter le Tres Cruces Sud mais sans vraiment exprimer une réelle envie de le faire. Le froid qui tombe d’un coup avec le coucher du soleil met fin à nos discussions et nous regagnons chacun notre tente. Quoi qu’il en soit, je prends congé de lui à peine le soleil couché car le froid tombe très vite. Et puis surtout, je m’attaque demain à l’objectif le plus ambitieux de mon enchaînement : le Tres Cruces Sud et ses 6749m (voie d'ascension et de descente en rouge).
Passionné par les Andes depuis presque 20 ans, j’y ai passé plusieurs mois à marcher et grimper et je m’y précipite dès que cela m’est possible. J’aime l’altitude et les paysages minéraux des hauts plateaux. Ma zone de prédilection est la Puna de Atacama, située à cheval sur le Nord-Ouest argentin et le Chili où l’on trouve la plus grande concentration de sommet de plus de 6000m de toutes les Andes.