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Au coeur de la Tadrart : Tin Merzouga

Au coeur de la Tadrart : Tin Merzouga - Trek dans le dรฉsert de la Tadrart

Focus Rando :Au coeur de la Tadrart : Tin Merzouga

Au cœur de la Tadrart : Tin Merzouga

Leve de soleil sur le campement ; Olivier est sur la crête d'une dune

22 décembre : Le vent a soufflé cette nuit venant caresser délicatement le sac de couchage : sensation très agréable (sinon érotique) qui m’a bercé jusqu’au sommeil.

Les dunes plus belles les unes que les autre se succèdent, entrecoupées de plateaux désertiques. Leurs forme ondulées sculptées par le vent ont la grâce des muses imaginaires. Mon esprit vagabonde devant tant de volupté. Nous arrivons sur le lieu du pique-nique. Nous mangeons sur les contreforts d’une paroi rocheuse et la petite sieste appuyée sur le rocher vient à point nommé tant le soleil tape fort ce midi.

 Départ vers 14h00 pour 3 heures de marche. Au plus, nous cheminons vers la fin d’après-midi, au plus les jeux d’ombre et de lumière sur les cordons dunaires sont marqués. Les photographes amateurs que nous sommes s’extasient devant tant de beauté.

L’ascension successive de quelques dunes augmente mon rythme cardiaque et durcit les mollets. Cet effort est tout bonnement succulent ! Vu d’en haut, le panorama est magique. Les mots m'en tombent. Jamais nul mot ne pourra exprimer ce que je ressens à cet instant même. L'exaltation est si grande…

 Bivouac sur le merveilleux plateau de Ouanetehek.

23 décembre : Tchiki boum Tchiki boum Tchiki boum… Dominique me réveille au son des coloquintes qu’il utilise comme des maracas. Je sors la tête du duvet et lui adresse un sourire amusée. La nuit fut excellente.

 Le petit-déjeuner pris, nous partons pour la journée de marche. Les larges plateaux désertiques nappés de poussière ou de roches noirâtres, où d’anciens oueds ont par le passé coulé à flot, font place à de grandes dunes orangées. Au loin, nous apercevons Tin Merzouga, objectif de notre étape.

12h00, nous arrivons sur le lieu du pique-nique. L’équipe Touareg a déjà installé le camp du midi : le repas est déjà prêt et la table est dressée.

Le vent se lève soudainement et le sable vient accompagner notre repas à base de crudités. Le thé ponctue le repas et annonce la partie de Uno et les envolées lyriques des gens du sud qui m’accompagnent.ont

 Couzo nous appellent d’un negla (« on y va » en Tamashek). Tout le monde sort de sa petite activité, se lève, remplit sa gourde et suit le guide.

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Les dunes de Tin Merzouga sont en pointe de mire. Nous traversons plusieurs plateaux granitiques avant d’arriver aux premières dunes. Le ciel se couvre rapidement sans doute appelé par ce vent incessant. Il est très rare qu’il pleuve dans cette partie du désert. Plusieurs années sans pluie est chose commune. D’ailleurs, aucun puit n’est présent dans la Tadrart et toutes les gueltas sont asséchées. Ce qui explique pourquoi, aucun berger ne vient ici.

Le camp est en vue. Le thé et les biscuits nous attendent. Une fois rassasiée, nous partons pour l’ascension de Tin Merzouga. Il nous faudra 45 minutes pour atteindre le sommet. Nous ne verrons pas le soleil se coucher, caché qu’il est par d’épais nuages. Le panorama à 360° est toutefois époustouflant.

En retournant au campement, nous faisons vibrer puis chanter la dune. Nous rejoignons le bivouac. Chacun s’installe autour du feu, prend un peu de sa chaleur. Nous parlons de voyage, de politique, de tout et de rien devant ce feu qui nous hypnotise et nous réchauffe. Manu, Claude, Marie-Jo, Dominique et moi programmons l’ascension de la dune au lever du soleil. Nous espérons un temps plus clément qu’en ce moment. Le repas vient vite stopper nos enfilades lyriques et le vent toujours plus présent nous incite à le finir rapidement.

Chacun tente de trouver un emplacement à l’abri du vent. Pour ma part, je me colle à un piton rocheux et utilise le sursac pour contrer le vent et éviter que le sable ne pénètre dans le duvet. La nuit fut bonne bien qu’un peu chaude. Il faut dire que la condensation et la chaleur générées par le sursac y est pour quelque chose. Mais chose essentielle, le sable est resté dans son univers : le désert !

Lever de soleil sur Tin Merzouga

24 décembre : « Grégory, c’est l’heure ». Il est 6h00 du matin. Marie-Jo est venu me réveiller pour gravir Tin Merzouga et observer le lever du soleil depuis son sommet. J’observe les étoiles à mon lever. C’est bon signe, les nuages sont en grande partie levés.

Toute la petite clique repart à la conquête de Tin Merzouga. Il fait froid. Claude a eu la bonne idée d’amener quelques biscuits secs qu’il distribue au rythme de ses grandes enjambées.

Chacun monte la dune à son rythme mais tout le monde est à son sommet pour le lever du soleil. Nul mot ne peut exprimer la beauté des lieux. C’est une terre ancestrale où le temps passe et repasse éternellement pour modeler ce paysage étincelant. Que dire de plus… Il faut admirer et ressentir…En quelques sorte, nous venons de faire notre odyssée orange…

De retour au campement, nous prenons un petit-déjeuner copieux avant le départ de la courte randonnée de la journée.

Nous quittons les grandes envolées dunaires pour de jolies canyons dorés par le sable. En chemin, nous pénétrons dans le cirque labyrinthique d’Ouan-Nagen creusé par le vent et l’eau : Grandiose !

A midi, nous rejoignons les 4×4 pour le repas. L’après-midi est consacré au retour en véhicule vers Djanet. Les paysages de la Tadrart défilent en accéléré devant nos yeux un peu comme pourrait le faire un homme mourrant qui observerait les grands moments de sa vie. Ce retour est un brin mélancolique mais permet le nécessaire au revoir et le retour vers le bruit.

Dernier bivouac au pied des dunes d’Amananad. Le soleil rouge se couche derrière la petite chaîne de montagne : un dégradé de rose et bleu vient se lover sur le sable jaune…


J'ai toujours aimé le désert. On s'assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n'entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence." (Antoine de Saint Exupéry)

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