- 38km
- 1200 D+
Je me réveille à 6h après une nuit confortable. Mon duvet a bien rempli son rôle, je n’ai pas eu froid et c’est tant mieux. Je fais chauffer l’eau que je conserve pour le petit déjeuner depuis hier midi. Pendant ce temps, je replie ma tente. Le ciel est un peu nuageux et on ne distingue plus les étoiles. Mon muesli au chocolat avalé, je me mets en route vers la Croix des Faux (1258m).
Vers la croix des Faux
Il fait encore nuit et je marche à la frontale sur une draille bordée de pins. Comme le jour se lève, je commence à avoir chaud et j’adapte ma tenue en conséquence. En remettant mon sac, j’arrache la tétine de mon Cameback et ne m’en rends pas compte. Lorsque je reprends la marche, je constate avec étonnement que ma cuisse est trempée. Je découvre alors l’incident et me mets à rechercher le morceau de plastique bleu fluo dans l’herbe touffue. Au bout de 10mn, je retrouve la tétine et l’incident est réglé. Heureusement, je n’ai pas perdu beaucoup d’eau.
Sur la draille
Après avoir franchi à gué le ruisseau du Bramont, j’arrive dans un paysage ocre et désertique. Au bord du chemin, des pierres levées et des menhirs couchés qui font partie de l’alignement des Bondons.
Le GR plonge dans la cuvette
La draille plonge ensuite en direction du hameau des Combettes (991m) où je fais le plein d’eau. Comme je ne me ravitaillerai pas avant longtemps, je remplis tous les réservoirs. Le village est pittoresque (four banal, vieille étable) et je me dis qu’y vivre doit être reposant. La draille s’éloigne ensuite vers le sud-est pour traverser la forêt domaniale des gorges du Tarn. Les couleurs sont encore une fois très belles et je passe de longues minutes à contempler les reliefs lisses et dorés. Le sentier pénètre ensuite dans une châtaigneraie et démarre une descente longue et sinueuse vers le Tarn qui coule plus bas. Je trouve cette portion monotone, mon sac est lourd et j’accélère encore un peu le pas pour arriver plus vite en bas.
Châtaigneraie
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En moi grandit une folle envie de châtaigne. En voir tant par terre sans pouvoir les déguster me frustre au plus haut point ! Lorsque j’arrive à Florac (546m), il est presque midi, mais je décide de ne pas m’arrêter. C’est certainement un endroit à visiter, chargé d’histoire et atypique. Je reviendrai, c’est promis ! Le sentier grimpe raide et me fais regretter mes réserves d’eau. J’ai faim. Cependant, je n’ai pas envie de m’arrêter en pleine montée et je me persuade de continuer jusqu’au col de Lempezou (891m). Une fois en haut, je continue quelques minutes en m’engouffrant dans un bois qui suit le versant nord de la Chaumette. Lorsque je trouve un coin qui me paraît suffisamment confortable, je m’arrête pour déjeuner. Comme mes réserves me le permettent, je m’offre, en plus de mon sachet « lentilles-saucisse », le luxe d’un thé à la menthe. Je me repose quelques minutes avant de repartir vers le col de Perpeau (952m).
Vers le col de Perpeau
Sur ma route, je croise de très nombreux chasseurs et cela ne me rassure pas beaucoup. Un groupe d’une dizaine de quads me dépasse. Tous me font signe de la main et je réponds avec plaisir. Le ciel est toujours nuageux, mais heureusement, il ne pleut pas. La longue piste finit par me conduire au col du Sapet ( 1080m) et il est 17h. Je commence à être fatigué, mais je veux pousser plus loin et je mange une barre énergisante pour continuer à suivre le GR. Le sentier serpente dans une hêtraie jusqu’à une crête où se trouve une vieille cabane (La Baraque à Bonnal). Désaffectée, elle servait de refuge aux bergers. Puis, le chemin grimpe jusqu’au Signal du Bougès (1421m) avant de serpenter, plus loin, dans une forêt de pins. Peu à peu, la lumière décline et je sens la nuit approcher. Pourtant, j’entends encore de nombreux coups de feu qui résonnent dans les massifs. Je finis par dépasser le col des Trois-Fayards et j’atteins la stèle commémorative de R.Stenn, créateur du Tour du Mont-Lozère. Tout comme le chemin de Stevenson, qui prend le nom de l’auteur de Voyage avec un âne dans les Cévennes. ou encore le tour du Mont Blanc, inspiré par Mont Blanc aux sept vallées., chef d’œuvre de Frison-Roche , le tour du Mont-Lozère est le fruit de l’amour d’un homme pour la montagne. LE GR 68 file ensuite à l’est jusqu’à atteindre le col de la Planette (1292m). Comme il fait nuit, je sors ma Petzl et je repars en direction du col du Bougès, à 2km de là.
Stèle commémorative à R.STENN
Alors que je marche, un coup de feu retentit tout près de moi. Je me fige sur place et je me mets à crier «marcheur ! » aux idiots qui tirent la nuit. Qu’ils viennent m’expliquer comment ils peuvent être surs de leur environnement alors qu’on y voit comme au travers d’une pelle ! Après quelques minutes, les chasseurs apparaissent sur le GR. Nous échangeons quelques mots doux et nous poursuivons nos routes respectives. Quelques mètres plus tard, ma Petzl s’éteint. Mince ! J’ai fait preuve de négligence en oubliant de la recharger. Heureusement, j’ai ma batterie externe et je marche comme je peux dans le noir le temps de remettre un peu d’énergie dans ma frontale. Lorsque je la rallume, je commence à chercher une zone de bivouac. Malheureusement, trouver une zone dans ce bois très dense est compliqué et je ne veux pas trop m’éloigner de la piste. Je continue donc à marcher dans l’espoir de trouver quelque chose à mon goût.
A la recherche d’une zone de bivouac
Heureusement, vers 20h30, je gagne une petite clairière qui me convient parfaitement. Je me lance alors dans ce qui est désormais un rituel : je mets de l’eau à chauffer, je monte la tente et je me fais une toilette « 3 points clés » à la lingette. Comme je n’ai que peu d’eau, je ne fais pas de thé ce soir et je file me coucher de bonne heure, une fois mes pâtes bolognaises englouties. Pendant la nuit, je suis réveillé par une voiture qui passe au ralenti, plus loin sur la piste, mais qui ne s’arrête pas.