Jour 10 – 31 juillet 2007 : Bivouac à Austurkðkurnyrðri – Grange de Versalir
Journée : 8h15 – 15h05
Temps : 4h55 (3h30+1h20)
Distance : 25 km
Dénivelé : +290m/-370m
Nb de Gué : 1 en 20 min
Il y a bien plu cette nuit et le réveil est à la fraîche. Comme d’habitude, nous prenons le petit déjeuner dans la tente, au chaud à
l’intérieur du duvet. Le ciel est toujours gris, je sens venir la journée de merde n°2.
Nous prenons la route quinze minutes après nos deux compères. Mais à la différence que, une fois sortis de notre rivière, nous ne
reprenons pas la piste qui forme un immense "S". Nous préférons prendre la ligne droite, même si au bout, nous ne sommes pas surs
que l’itinéraire soit plus court, nous serons au moins loin des 4×4.
Nous suivons des petits poteaux oranges, qui les a posés là, qu’indiquent t’ils ? Où vont-ils ? Nous n’en savons rien, mais hier déjà,
nous en avons suivis quelques uns, et l’itinéraire était dans ces cas toujours plus sympathique que la piste.
Le vent se faisant plus discret, la température au soleil monte vite, nous retirons les polaires que nous avons sur le dos depuis Dreki, en
pensant qu’une belle journée s’annonce et que finalement nous n’aurons pas une nouvelle journée merdique. Mais en réalité, c’est le
début de la journée galère. A peine dix minutes après avoir retiré les polaires, le vent reprend de plus belle, souffle fort, la température
chute et il se met à pleuvoir. Et c’est là que nous tombons face à un gué alors que nous sommes déjà frigorifiés. Je n’ai vraiment pas envie de mettre les pieds à l’eau. Vite, il faut se rhabiller.
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Nous passons devant une petite cabane qui n’est pas indiquée sur notre carte. Nous nous y arrêtons pour mettre un mot dans le livre
d’or et lire les derniers messages déposés. Apparemment une personne a dormi là cette nuit, elle doit être à quelques heures devant
nous. Le vent souffle de plus en plus fort. A midi, nous montons la tente pour nous reposer et nous abriter de celui qui nous fatigue. Mais dans cette plaine sans relief, qui s’étend à perte de vue, il n’y a aucun coin pour monter notre toile à l’abri du vent. Nous galérons pendant vingt minutes et nous nous y reprenons à deux fois pour monter la tente. Et encore, elle a une drôle de forme. Alors qu’habituellement, l’affaire est bouclée en cinq minutes. Nous mangeons comme des miséreux, mouillés et tremblotants de froid. Avec cette force de la nature qui souffle à au moins cent kilomètres heure, nous procédons une nouvelle fois à notre opération commando "pliage de tente".
Le vent souffle si fort, heureusement dans notre dos, qu’il faut presque se freiner avec nos bâtons lorsque nous marchons, nous
avançons plus vite que les jambes n’arrivent à suivre.
A marcher vite, propulsés par le vent du Nord, nous arrivons de bonne heure à Versalir. Il est quinze heures lorsque nous retrouvons
Marie et Vincent devant la grange. Ils ont suivi la piste toute la journée et du coup, ils ont parcouru bien plus de kilomètres que nous qui avons tiré la ligne droite. Contrairement à nous qui nous sommes arrêtés près d’une heure trente le midi, eux ont marché toute la
journée et ne posant qu’un petit quart d’heure. Cela se voit aux visages qu’ils en ont bavé aujourd’hui… Merci les poteaux orange !
Ici, c’est la zone ! C’est pire que ce que nous pensions. Indiquée comme une station service sur notre carte, elle semble fermée depuis
des siècles. La grande bâtisse qui doit servir de refuge est également fermée, seule la petite grange qui sert de box à chevaux est ouverte.
Marie et Vincent, fatigués, se voient mal dormir dans le foin, ils partent donc inspecter les fenêtres de la maison, en espérant en
trouver une mal fermée. Philippe et moi préférons rester dans la grange. Mais nous observons la scène par le hublot de la porte. Cela
nous fait une petite distraction, c’est notre feuilleton du soir. L’une des fenêtres leur fait grâce, pendant que Marie tient la fenêtre, Vincent
pénètre à l’intérieur. Puis il va lui ouvrir la porte. Une fois qu’ils ont tout deux pénétré, il ne se passe pas cinq minutes avant qu’une
camionnette avec une grosse remorque débarque. Marie sort calmement par la porte, puis petit à petit, elle accélère pour finir par
courir en direction de la grange. Pendant ce temps Vincent saute par la fenêtre et prend les jambes à son coup. Avec Philippe nous somme pliés de rire de les voir s’enfuir comme cela et attendons avec impatience la suite du spectacle. Une personne sort de la camionnette et fait le tour du bâtiment en courant, puis en direction de la grange. Il ouvre la porte, surpris de voir quatre randonneurs avec des gros sacs au milieu de nulle part, il nous dit avec un accent Américain :
– Bonjour… Qu’est ce vous faites là ?
– Nous traversons l’Islande.
– A pied ?
– Oui, depuis Myvatn.
– Bien ! Euh… Vous savez s’il y a des toilettes ici ?
– La petite cabane là bas, ça doit en être.
– Ok, merci.
Il part en sprint, face au vent qui souffle toujours aussi fort, en direction de la cabane, il court si vite, que nous réalisons que nous
venons de rencontrer en chair et en os le vrai Flash Gordon. Il rentre dans les toilettes, puis en ressort aussi tôt pour repartir de plus belle en direction de son fourgon. Là, il sort un petit rouleau rose et retourne en direction des toilettes en battant un record du monde du
cent mètres. C’en est trop, nous ne pouvons même plus parler tellement Philippe et moi sommes tordus de rire. Quelques minutes
plus tard, lorsqu’il en sort soulagé et voyant que nous l’observons par notre hublot, il nous fait un petit signe de remerciement de la main.
C’est le coup de grâce, j’en attrape des crampes aux abdominaux tellement la scène que nous observons est des plus comiques.
Alors que nos amis s’installent finalement dans la bâtisse, nous préférons nous installer dans le foin. Nous confectionnons un petit
canapé pour le souper, qui se transformera en lit bien confortable pour la nuit. Cette nuit est une nouvelle fois interrompue par la visite d’une personne qui me réveille pour me demander s’il peut dormir ici… Euh encore dans mon sommeil, je ne comprends rien à ce qu’il me dit, et je ne sais même pas en quelle langue je lui réponds, je me retourne et me rendors.
Voici quelques années, je me suis échappé d’une vie qu’il faut souvent suivre au pas…
Aujourd’hui je déborde d’énergie que je dépense dans la marche afin de parcourir des milliers de kilomètres pour découvrir les merveilles de la nature. Mes terrains de jeux préférés étant les montagnes et les zones désertiques, là où poussent les cairns. Mais je suis ouvert à toute la planète.
Je n’ai ni l’âme d’un écrivain, ni d’un photographe, mais j’ai un grand plaisir à faire partager mes aventures par l’intermédiaire de mes sites afin d’offrir un peu d’évasion.
Simon Dubuis
Carnets d’aventures : www.dubuis.net