Etape : BIVOUAC – CAMP DU CONDORIRI
Jour de marche : 6éme jour
Départ : 8h20
Arrivée : 15h40
Temps de marche : 6h10
Dénivelé positif : 539 mètres
Dénivelé négatif : 640 mètres
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J’ai été protégé du vent dans mon trou, mais du coup, j’ai eu un peu de condensation. La température a encore bien descendu cette nuit, mes bouteilles d’eau sont à nouveau gelées. Aujourd’hui doit être la plus belle journée du trek, offrant de superbes paysages et nous avons trois cols à passer à quatre mille huit, quatre mille neuf et cinq mille cents mètres.
Nous plantons nos tentes au camp de base du Condoriri, juste au pied du sommet, après avoir insisté longuement pour qu’on vienne jusqu’ici. Pour la première fois du trek, nous ne bivouaquons pas seul, plusieurs alpinistes ont également planté leurs tentes ici, afin de tenter le sommet le lendemain. Pour une fois, il ne fait pas trop froid ce soir, cela me laisse le temps de profiter du paysage avant de m’engloutir sous ma tente. Au soir, je vérifie notre itinéraire du jour avec ma carte et les points G.P.S. que j’ai enregistré tout au long de la journée. Et là, je suis vert de rage ! Nous n’avons pas suivi la Trans Cordillera Real comme je le souhaitais, mais nous avons pris un chemin parallèle. Voila pourquoi nous tombions toujours sur les bons lacs, mais sans passer par les cols prévus. Claudio m’a menti tout le long de la journée, surtout lorsque je lui demandais la confirmation des cols. Le col Jurikhota à quatre mille soixante mètre devient un pseudo col à quatre mille six cent quatre-vingt quinze mètres. Et le col Apacheta qui devait être le plus haut du trek à un peu plus de cinq mille cent mètres devient un pseudo col à quatre mille neuf cent dix-sept mètres. Ils devaient offrir des points de vues exceptionnels. Je suis super en colère contre Claudio, mais maintenant il fait trop froid à l’extérieur pour que j’aille m’expliquer avec lui, ça attendra demain. De plus, il y en a un autre de plus énervé que moi, c’est le vent. C’est une vraie tempête qui souffle sur ma tente, j’espère qu’elle va tenir toute la nuit.
Voici quelques années, je me suis échappé d’une vie qu’il faut souvent suivre au pas…
Aujourd’hui je déborde d’énergie que je dépense dans la marche afin de parcourir des milliers de kilomètres pour découvrir les merveilles de la nature. Mes terrains de jeux préférés étant les montagnes et les zones désertiques, là où poussent les cairns. Mais je suis ouvert à toute la planète.
Je n’ai ni l’âme d’un écrivain, ni d’un photographe, mais j’ai un grand plaisir à faire partager mes aventures par l’intermédiaire de mes sites afin d’offrir un peu d’évasion.
Simon Dubuis
Carnets d’aventures : www.dubuis.net