Bivouac – Camp du condoriri

Bivouac - Camp du condoriri - Trekking dans la Cordillère Royale (Bolivie)

Focus Rando :Bivouac – Camp du condoriri

Etape : BIVOUAC – CAMP DU CONDORIRI
Jour de marche : 6éme jour

Départ : 8h20
Arrivée : 15h40
Temps de marche : 6h10
Dénivelé positif : 539 mètres
Dénivelé négatif : 640 mètres

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J’ai été protégé du vent dans mon trou, mais du coup, j’ai eu un peu de condensation. La température a encore bien descendu cette nuit, mes bouteilles d’eau sont à nouveau gelées. Aujourd’hui doit être la plus belle journée du trek, offrant de superbes paysages et nous avons trois cols à passer à quatre mille huit, quatre mille neuf et cinq mille cents mètres.

Nous attaquons une petite grimpette qui nous mène en haut d’une colline. Rien quand jetant un coup d’œil sur ma carte je vois bien que ce n’est pas du tout le bon chemin. Je préviens Claudio que je ne tiens pas à prendre de variante et qu’à partir de maintenant, il faut reprendre la Trans Cordillera Real. Cette déviation nous fait passer sur un grand plateau d’alpage. En changeant de vallée nous croisons plus de lamas mais des alpages dorénavant. Des doutes persistent, je suis sûr que nous ne passons pas par le bon chemin et que Claudio me fait prendre un raccourci. Pourtant nous passons bien prés des lacs qu’il nous faut passer, mais nous n’arrivons jamais sur la rive indiquée sur ma carte. Nous passons bien deux cols comme prévu et quand je demande confirmation du nom du col à Claudio, c’est bien le bon. J’avoue être un peu déboussolé ! Je me dis que peut être que c’est du au fait qu’il ne suit jamais le chemin de randonnée, mais qu’il coupe toujours à travers champ, et qu’il grimpe les montées toujours en ligne droite (les serpentin, qui facilite la montée, ça il ne connaît pas). Nous continuons notre route devant un paysage qui est magnifique, et avec une arrivée offrant vue grandiose sur l’Huyana Potosi et l’arrivée dans le massif du Condoriri est à couper le souffle.

Nous plantons nos tentes au camp de base du Condoriri, juste au pied du sommet, après avoir insisté longuement pour qu’on vienne jusqu’ici. Pour la première fois du trek, nous ne bivouaquons pas seul, plusieurs alpinistes ont également planté leurs tentes ici, afin de tenter le sommet le lendemain. Pour une fois, il ne fait pas trop froid ce soir, cela me laisse le temps de profiter du paysage avant de m’engloutir sous ma tente. Au soir, je vérifie notre itinéraire du jour avec ma carte et les points G.P.S. que j’ai enregistré tout au long de la journée. Et là, je suis vert de rage ! Nous n’avons pas suivi la Trans Cordillera Real comme je le souhaitais, mais nous avons pris un chemin parallèle. Voila pourquoi nous tombions toujours sur les bons lacs, mais sans passer par les cols prévus. Claudio m’a menti tout le long de la journée, surtout lorsque je lui demandais la confirmation des cols. Le col Jurikhota à quatre mille soixante mètre devient un pseudo col à quatre mille six cent quatre-vingt quinze mètres. Et le col Apacheta qui devait être le plus haut du trek à un peu plus de cinq mille cent mètres devient un pseudo col à quatre mille neuf cent dix-sept mètres. Ils devaient offrir des points de vues exceptionnels. Je suis super en colère contre Claudio, mais maintenant il fait trop froid à l’extérieur pour que j’aille m’expliquer avec lui, ça attendra demain. De plus, il y en a un autre de plus énervé que moi, c’est le vent. C’est une vraie tempête qui souffle sur ma tente, j’espère qu’elle va tenir toute la nuit.

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