Jour 16 – 6 août 2007 : Camp de Skagfjörðsskáli (Þórsmörk) – Cascade de Skogafoss
Journée : 8h05 – 18h25
Temps : 8h55 (3h15+2h30+3h10)
Distance : 28 km
Dénivelé : +1260m/-1465m
Bouh, il ne fait pas chaud ce matin, seulement deux degrés, et il y a même du givre sur la tente. Nous passons par le pont pour traverser la grande rivière afin atteindre le deuxième camp de Þórsmörk qui se trouve sur l'autre rive. Comme nous ne voyons pas distinctement le bon chemin à suivre à la sortie du camp, Philippe veut que nous demandions à une personne. Je lui dis alors :
– Tu sais, je n'aime pas trop demander ma route aux gens du coin,
ça m'a toujours valu plus de galère qu'autre chose.
– C'est bon, celui là c'est un touriste comme nous qui randonne…
Je le laisse faire et attends à coté.
– Alors, qu'est ce qu'il t'a dit ?
– Euh, je n'ai pas tout compris, en gros c'est par là- bas.
– Dans la vallée ?
– Oui, peut-être…
Nous continuons à suivre le sentier et nous nous enfonçons dans une toute petite vallée très étroite, qui a un peu la forme d'un canyon.
Nous remontons ainsi tout un cours d'eau sur un sentier agréable.
Nous nous enfonçons pendant une heure dans ce canyon. Nous y croisons un Quebecois, Jean-Pierre, un peu paumé, qui nous demande si nous voyons le sentier, étant lui-même un peu à l'écart. Nous lui répondons que oui, nous le suivons depuis l'entrée de la vallée.
A peine cent mètres plus loin, nous tombons tous trois sur une impasse. Une cascade nous fait face, et il nous est impossible de
passer sur les cotés. Il y a bien un gros pierrier bien raide, mais c'est trop balaise pour être l'itinéraire d'un chemin de trek si fréquenté !
Nous cherchons un bon moment, essayant d'autres itinéraires possibles, mais nous nous retrouvons toujours bloqués par des grosses
parois rocheuses. La carte au 1:100 000 n'est pas suffisamment précise pour nous aider, et le GPS nous indique juste que nous ne
sommes pas loin… Nous sommes tout près du chemin, mais où est- il ? Je grimpe une petite paroi sans sac pour prendre un peu d'altitude afin de voir les environs, mais rien, je ne vois aucun passage. Nous faisons donc demi-tour en direction de l'entrée de la vallée, nous avons dû louper une bifurcation.
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Pendant que nous rebroussons chemin, nous apercevons des personnes sur une crête. Nous réalisons alors que nous nous sommes
trompés de route dès le départ, il ne fallait pas entrer dans la vallée, mais monter sur la crête. Plutôt que de continuer à marcher sur nos
pas, nous préférons grimper directement sur le flanc de la montagne pour rejoindre les personnes aperçues. La pente est raide, environ 55° sur cent mètres de dénivelé. Mais nous économisons comme cela une heure de détour. Nous n'aurions pas dû demander notre route au camp, je le savais !
Jean-Pierre compte mettre deux jours pour rejoindre Skogar, alors nos routes se séparent ici. Philippe et moi comptons toujours, malgré
le petit retard que nous venons de prendre, rejoindre Skogar aujourd'hui. Il est onze heures. Le chemin se poursuit sur la crête, puis il grimpe plus franchement sur la fin pour atteindre le col de Fimmvòrðuhàls qui se situe à 982 mètres. Il se trouve au milieu des glaciers de Eyjafjallajokull de 80 km² et de Myrdalsjökull de 600 km². Il est également pour nous la dernière frontière naturelle avant de retrouver l'océan.
Pour le passage de cette longue brèche, le temps a changé, le ciel est gris, le vent est monté, la température a chuté et nous marchons
maintenant sur la glace. Nous passons le premier refuge un peu à l'écart du sentier, en nous disant que nous ferons une pause au
deuxième vers quatorze heures.
Ce paysage me rappelle celui que j'ai traversé pendant ma Transalpine, lorsque j'étais dans le massif glaciaire d'Ötztal en
Autriche. En pleine tempête, je m'étais arrêté dans un refuge pour manger un succulent Apfelstrudel, mon péché mignon dans les Alpes
orientales. J'en ai l'eau à la bouche. Je ne pense pas en trouver par ici, mais un bon chocolat chaud au coin du feu serait des plus mérités et nous ferait du bien. Grande déception à notre arrivée au refuge, ce n'est plus qu'un abri à l'abandon. Adieu feu de cheminée, chocolat chaud… Lorsque nous pénétrons à l'intérieur, c'est l'horreur. Il est complètement délabré, crade au point que je n'ose même pas poser mon sac à terre, un gros tas d'ordures se trouve à l'entrée… Tout cela engendré par les randonneurs, j'ai honte. Voilà la différence entre un abri à proximité d'une route et ceux isolés en plein coeur de l'Islande.
Nous nous installons tout de même pour manger. Et nous sommes rejoins par Jean-Pierre qui a finalement continué sa route et par deux Islandais. Ils nous indiquent un itinéraire pour rejoindre Skogar, plus sympathique que la piste qui part d'ici. Plus long, mais beaucoup plus beau, au bord de la rivière qui finit son chemin dans la cascade de Skogafoss. De toute façon, après ces quatre cent kilomètres parcourus, nous ne sommes plus à une heure près.
Nous retrouvons "la vie" sur notre dernière étape, le paysage est vert, des moutons broutent la pâture, l'eau coule. Le chemin est
agréable et reposant pour notre arrivée à Skogafoss. Nous arrivons en surplomb de la cascade, grandiose, impressionnante, immense… L'eau s'y jette avec une force incroyable. Nous descendons à son pied pour marquer la fin de notre traversée. Nous allons au plus près de la chute, seulement à quelques mètres du cahot et nous recevons en quelques instants plus d'eau sur la tête que pendant toute notre traversée.