De Nice à Chamonix…

De Nice à Chamonix… - Transalpine

De Nice à Chamonix… (France, Italie, Suisse)
Massifs traversés : Alpes Maritimes, Alpes Cottiennes, Alpes du Dauphiné, Alpes Graies, Alpes de Savoie
Temps de marche : 26 jours
Distances : 570 km
Dénivelé positif : 33600 m

Me voilà à Nice, le temps des préparatifs est terminé, il est maintenant l’heure de marcher. Mon premier jour sert de mise en jambes, je longe la Méditerranée sous un soleil radieux pour rejoindre la place du Palais princier de Monaco. Là, je l’avoue, j’ai vraiment
l’impression de passer pour un hurluberlu avec ma tenue de randonnée et mon gros sac à dos au milieu des voitures de sport, des yachts, des hélicoptères… Une bouse de vache au milieu d’un champ de fleurs.

Heureusement, dès le lendemain, je gagne les montagnes et passe rapidement la barre des 1000 mètres d’altitude. C’est sur cette place que je rattrape la « Via Alpina », le départ du premier des itinéraires que je compte suivre.

Je n’ai suivi aucun entraînement spécifique avant mon départ, car j’avais prévu de commencer en douceur. Mais bien sûr, une nouvelle fois, il en va tout autrement. Je suis des itinéraires peu fréquentés et sur certains la végétation est si dense que je dois utiliser mes bâtons de marche comme machette. Et surtout, ces sentiers n’étant pas balisés, je m’égare à plusieurs reprises. Ne souhaitant pas me mettre en retard dès le début, j’enchaîne de grosses journées de marche pour terminer aux étapes prévues. Cela me fatigue et le soleil de plomb qui règne dans les Alpes Maritimes l’accentue. La région est sèche, aride, je sens des vagues de chaleur s’élevant du sol qui étouffent et m’assèchent.

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Malheureusement, je ne peux pas m’hydrater comme il le faudrait. L’eau est rare dans la région et je dois économiser les deux litres que je transporte. Je ne peux en porter plus, mon sac à dos est déjà suffisamment lourd. Il varie entre 15 et 20 kilogrammes. Composé de
6,5 kg pour le matériel de randonnée – sac à dos, tente, duvet matelas, réchaud, popote, trousse de toilette – 4 kg pour les vêtements et les chaussures – moins ce que j’ai sur moi – 1,7 kg de matériel d’orientation – topos, cartes, GPS, téléphone – 2,5 kg de matériel photo et vidéo et 4,5 de nourriture et d’eau. Il est si lourd qu’il me pèse jusqu’aux pieds, me valant une blessure à la malléole. Elle nécessiterait quelques jours de repos, chose que je ne peux pas me permettre, du coup la douleur s’intensifie. Elle s’aggrave au point que je ne supporte plus du tout ma chaussure gauche, m’obligeant à marcher pendant près de quatre jours en tongs jusqu’à 2200 mètres dans la rocaille. Un comble pour moi qui prône toujours le port de la chaussure de randonnée.

A mesure que je prends de la latitude et de l’altitude, le paysage change. Il devient plus vert, des cours d’eau font leur apparition. Je
traverse d’immenses espaces isolés m’offrant de premiers contacts avec les animaux. J’aperçois ainsi des dizaines de marmottes, des troupeaux de mouflons, de chamois et des bouquetins solitaires. Lors de la traversée des parcs nationaux du Mercantour, du Queyras, des Ecrins et de la Vanoise, des parcs qui baignent dans un décor de rêve, les montagnes sont revêtues de leurs couleurs printanières et sont encore imprégnées de nombreux névés. C’est pendant cette période de beau temps, mais sans chaleur étouffante due aux orages quotidiens que j’essuie, que je passe mes plus beaux bivouacs. En général, je me pose aux alentours de 17 heures, la plupart du temps au hasard du parcours, dès que je trouve un petit coin sympathique. J’installe ma tente, et mon petit habitat. Je prends un peu de repos, j’écris mon récit et prépare ma journée du lendemain. Vers 20 heures, j’allume le réchaud afin de préparer le souper pour remplir mon estomac vidé pendant la journée de marche.
Puis avant de me coucher, je sors mon téléphone pour laisser un message audio aux personnes qui me suivent sur internet et qui attendent de mes nouvelles.

Un jour, alors que je suivais un banal sentier, j’en perds la trace sans m’en rendre compte, m’engageant sur un itinéraire qui restera
certainement ma plus grande frayeur de cette traversée. Je me retrouve à remonter un couloir d’éboulis créé lors de la fonte des neiges. De plus en plus raide, aux pierres de plus en plus grosses, qui dégringolent à chacun de mes pas. Trop engagé pour faire demi-tour, je décide de le remonter jusqu’au point le plus haut, que j’aperçois. Bien entendu, comme toujours, quand je l’atteins, ce n’est pas encore le sommet, et je ne suis pas au bout de mes peines. Je finis par me retrouver à escalader une petite paroi de quelques mètres quasi verticale sur laquelle je reste bloqué… Après deux heures de galère, je tombe enfin sur la trace d’un sentier.

Je termine ma remontée vers Chamonix en faisant un petit tour par l’Italie, puis je rattrape le G.R. du Tour du Mont-Blanc en Suisse, me faisant ainsi remonter des souvenirs de ma première grande randonnée, le T.M.B, il y a 4 ans de cela maintenant.

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