De Vaduz à Bovec…

De Vaduz à Bovec… - Transalpine

De Vaduz à Bovec… (Liechtenstein, Allemagne, Autriche, Italie, Slovénie)
Massifs traversés : Alpes du Lechquelleng, Alpes Allgäu, Alpes du Lechtal, Alpes d’Ötztal, Alpes Sarntal, Dolomites, Alpes Carniques, Alpes Juliennes, Alpes
de Kamnik, Karawanken
Temps de marche : 31 jours
Distances : 780 km
Dénivelé positif : 43800 m
 

Après avoir passé un jour de repos à Vaduz pour sécher mes affaires, je repars sous la pluie, marchant durant des jours, des semaines sous une météo horrible faisant fuir tous les randonneurs. Je me retrouve seul sur les cimes du Liechtenstein, de l’Allemagne et de l’Autriche, où j’ai parfois bien du mal à trouver mon chemin sur des sentiers où je n’ai aucune visibilité. Une marche dans le néant, le brouillard n’a aucune pitié.

Trempé, frigorifié, chaque passage de cols est une horreur, je les franchis sans m’arrêter, tête baissée pour me protéger des intempéries. Le plus frustrant, c’est que je traverse des régions aux paysages sublimes dont je n’ai que rarement l’occasion d’apercevoir les contours. Je profite d’une percée entre deux nuages pour admirer les crêtes du Liechtenstein, les Alpes Allgäu en Allemagne et le Tyrol Autrichien.

La météo rendant tout bivouac impossible, je découvre par la force des choses les refuges allemands et autrichiens. Je prends vite goût à leur confort et surtout à leurs succulents Apfelstrudel – un gâteau traditionnel autrichien mêlant pomme et cannelle. Je note également les différences avec nos refuges, comme par exemple, les soupers proches d’un service de restaurant, alors que par chez nous ils se font tous ensemble à la même heure avec un repas unique – ce que je trouve plus convivial, surtout pour moi qui randonne seul. Autre particularité : la grande consommation de bière, digne d’un pub le samedi soir. Le plus dur pour moi, est de déchiffrer les cartes des menus écrits en allemand… Les soirs où je ne peux rejoindre un refuge, je suis obligé de trouver une solution alternative, tout est bon pour passer la nuit, un petit abri de montagne – confortable ou non – un refuge non gardé, une grange, une cabane, un chalet en ruine… Et lorsque je suis en fond de vallée, je me réfugie dans une auberge, une chambre d’hôte ou encore un petit hôtel lorsque je ne trouve rien d’autre. Chaque matin j’ai la même obsession : où vais-je dormir cette nuit ? Trouverai-je un toit ? Le bivouac n’est même pas
envisageable, ma tente et mon duvet sont trop humides, il pleut tellement que l’eau pénètre partout. Je suis trempé jusqu’au caleçon et très souvent le matin je rechausse mes chaussettes et chaussures mouillées.

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Pour mon arrivée dans la région du Pitztal en Autriche, la neige fait son apparition dès 2500 mètres. C’est également là que mon itinéraire prend le plus d’altitude. J’atteins à plusieurs reprises la barre des 3000 mètres, me retrouvant chaque fois sous la neige dans des situations pour lesquelles je ne suis pas équipé. C’est comme cela que je me suis retrouvé bloqué… Alors que je remontais une belle vallée, j’ai pris une variante en grimpant jusqu’à un refuge, où j’ai passé la nuit, me permettant ainsi, le lendemain, de rejoindre un col, puis la crête qui surplombe cette vallée – je préfère la hauteur au plancher des vaches. Au matin, par chance, il fait exceptionnellement beau, je prends donc la direction du col, je grimpe en zigzaguant dans la neige sur toute la largeur de la montée, faisant ma trace, personne n’étant passé ici depuis les chutes de neiges. J’ai de la neige jusqu’aux genoux, la poudreuse recouvre tout. Je tombe ainsi à plusieurs reprises dans des trous lors du passage de gros blocs rocheux, je m’en entaille même la jambe au niveau
du tibia, ce qui me vaudra une belle cicatrice. La dernière portion se fait à 45° et les bâtons de marche qui sont mon seul matériel technique me sont bien utiles. Au bout de deux heures 30, j’arrive en haut du col, alors qu’il faut moins de deux heures en temps normal.

De là, il faut encore compter huit heures de marche – sans neige – pour traverser la crête et rejoindre le prochain refuge. Je suis là, enfoncé jusqu’à mi-cuisse, dans une pente au pourcentage impressionnant… avec le vide à quelques mètres de moi… J’ai 18 kilogrammes sur le dos, pas de matériel ni de vêtements adaptés à une telle situation… Je suis obligé d’abandonner, de rebrousser chemin pour la première fois. La route est encore longue jusqu’à Vienne, la météo trop incertaine pour un tel passage et je tiens à
revenir entier. Je redescends donc dans la vallée pour reprendre ma route initiale.

Avec mon entrée en Italie, le soleil revient, mais je rencontre un autre problème, le balisage. Il est vraiment médiocre comparé aux précédents pays. Je passe mon temps à chercher ma route et à faire des détours qui me poussent à rallonger mes journées. Je suis constamment en train de me faire confirmer mon chemin, et me rends vite compte que c’est une spécialité des randonneurs italiens. Beaucoup sont perdus… Avec l’Italie, je découvre également le massif des Dolomites. Ses montagnes complètement différentes de tout ce que j’ai pu traverser jusqu’à présent, me donnent l’impression d’être sur la Lune, dans un paysage unique et grandiose. Les Dolomites sont d’une fantastique beauté, aux parois verticales, aux falaises dressées, aux crêtes majestueuses, aux vallées verdoyantes, aux arêtes vertigineuses, aux pierriers gigantesques… Le rose des roches prend des teintes sublimes, au fil de la journée. Un paysage de montagne à découvrir absolument. Si mes yeux les apprécie, ce n’est pas le cas de mes chaussures : ces montagnes rocailleuses sont horribles pour mes semelles, elles en sont déjà à 1600 kilomètres dans les pattes et je commence à en perdre des morceaux. Pourvu qu’elles tiennent !

1 réflexion au sujet de « De Vaduz à Bovec… »

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