Le Pérou figure parmi les destinations mythiques pour le trekking. Avec sa culture quechua vivante, la diversité des paysages andins et son riche patrimoine archéologique, ce n’est pas sans raisons ! Nous avons eu la chance d’y passer un mois entier. Au programme, une période d’acclimatation à l’altitude – prétexte à découvrir les sites emblématiques incas, de Cusco à Machu Picchu en passant par la Vallée sacrée – et deux trekkings exceptionnels, du tour de l’Ausangate à la Cordillère Huayhuash. Au final, 22 jours de trekkings exceptionnels.
Dans la vallée sacrée
C’est encore un peu étourdis par notre arrivée la veille à Cusco, à près de 3400 m d’altitude, que nous entamons notre premier trek. Sur le marché du village de Chinchero, les tenues chamarrées des femmes, la diversité des légumes sur les étals et les odeurs qui émanent des échoppes de street food nous plongent dans un nouveau monde. En trois jours, nous quittons le vaste plateau d’altitude pour rejoindre le balcon de la Vallée sacrée. Par d’antiques chemins incas, passant de gorges profondes en cultures en terrasses, nous rejoignons les grands sites archéologiques du bord de la rivière Urubamba. Ce trekking d’acclimatation, avec nuits chez l’habitant, est une occasion unique de rencontre avec les Quechuas. Partageant quelques instants leur quotidien, découvrant leurs activités agro-pastorales au fil des heures de marche, nous plongeons également au cœur de leurs racines incas en visitant les sites incroyables d’Ochoy Cusco, Pisac, Ollantaytambo et, bien sûr, Machu Picchu. Grâce à notre guide, Luis, nous percevons un peu mieux les liens qui rattachent les Quechuas d’aujourd’hui à leurs ancêtres. Si ce n’était sa réputation de sentier sur-fréquenté, nous regretterions de ne pas parcourir le fameux chemin de l’Inca dans son intégralité !
Dans la cordillère Vilcanota, le tour de l’Ausangate
La cordillère Vilcanota est située à une petite centaine de kilomètres au sud de Cusco, sur le versant oriental des Andes. Elle abrite plusieurs massifs dont les sommets dépassent les six mille mètres. L’objectif de notre trekking de 8 jours est de faire le tour de l’un d’eux, l’Ausangate, puis de flirter avec celui de Callangate. Après une première courte étape, le bivouac d’Upis dévoile un des points forts de ce trekking, ses paysages extraordinaires ! Au fond de la vallée glaciaire jaillissent des sources chaudes bouillonnantes tandis que le soleil couchant dévoile les premiers glaciers suspendus. Le lendemain, la montée vers nos premiers cols (Arapa – 4865 m – et Alcatauri – 4900 m) dévoile de très belles vues sur la face sud-ouest de l’Ausangate ainsi que sur nos premiers lacs glaciaires. Le souffle est parfois un peu court dans les montées mais l’acclimatation est bonne et nous profitons pleinement du spectacle des grands troupeaux d’alpacas qui sillonnent le relief et rejoignent, le soir, notre campement d’Anantapata.
De la montagne arc-en-ciel vers les hauts cols de l’Ausangate
Troisième jour, quatre heures du matin, la sonnerie du réveil nous tire des duvets où nous sommeillions à l’abri des températures glaciales de la nuit. Après un petit-déjeuner vite avalé, nous voici grimpant, à la lueur de la lampe à l’assaut des premiers cinq mille mètres du trekking. Un peu à l’écart du tour de l’Ausangate, le belvédère de la montagne arc-en-ciel est un classique des circuits touristiques. Il est facilement accessible par piste carrossable par une autre vallée. Mais pour nous, il signifie un aller-retour et près de 800 m de dénivelés raides depuis le bivouac. Le jour naissant dévoile, du haut du col, l’étonnant spectacle de montagnes formées par l’accumulation de couches de sédiments multicolores, le rouge des oxydes de fer, le vert du cuivre, le jaune du soufre … Un drôle de millefeuille dominé par des massifs plus lointains, entièrement rouges. De là nous revenons vers le pied de l’Ausangate. Les deux jours suivants nous font franchir d’autres cols à plus de 5000 mètres d’altitude d’où le regard s’ouvre sur de profondes vallées occupées par des familles quechuas et leurs troupeaux d’alpacas. Malgré le décor très alpin qui nous entoure, la montagne est largement occupée par l’humain. Les “mamacitas” veillent sur les troupeaux, filant la laine en chemin tandis que les hommes sont aux champs ou conduisent les caravanes de chevaux accompagnant les trekkeurs.
Sources chaudes et laguna Singrenacocha
Jour 6. Après une montée au col de Jampa (5 030 m), atteint par une succession de faux cols, nous jetons un dernier regard sur le massif de l’Ausangate. Ce sont désormais les monts Mariposa et Huamantilla qui se dévoilent ainsi que les trois aiguilles étincelantes du Pico Tres (6 093 m), sommet du massif du Ccallangate. A l’horizon, la cordillère de l’Urubamba et la vallée sacrée se dessinent dans les brumes. Le col abrite de nombreux “apachetas”, pyramides de pierres construites en offrande aux apus, les esprits des montagnes. Notre équipe y dépose quelques feuilles de coca. Nous descendrons ensuite à flanc de montagne jusqu’au village de Pacchanta. Quelques maisons, un terrain de football en terre battue et … la possibilité de se délasser dans les sources thermales. Une occasion immanquable d’effacer la fatigue – liée à l’altitude, au yoyo permanent des températures et aux jours de marche qui s’accumulent. Et nous voilà repartis, comme neufs, pour les deux derniers jours qui nous conduisent à l’un des plus grands lacs de la cordillère Vilcanota, la laguna Singrenacocha. Les berges de cette immensité turquoise qui contraste avec le jaune des prairies accueillent notre dernier bivouac. Il nous faut bientôt quitter notre équipe Luis, Avelino et Jesús qui ont si bien su nous dévoiler la cordillère Vilcanota.
Le tour de la Cordillère Huayhuash
Nous rejoignons la dernière partie de notre voyage, la cordillère Huayuash, en bus de ligne. Une transition douce du sud vers le nord du Pérou, prétexte à découvrir les paysages désertiques de la façade Pacifique, grands cordons de dunes grises puis déserts pierreux constellés de cactus cierges. La route serpente ensuite dans le relief, gagnant peu à peu la puna, immensité herbeuse des plateaux andins d’altitude. Moins connue que la Cordillère Blanche, pourtant toute proche, la cordillère Huayhuash est plus sauvage, d’accès plus difficile. Elle est également plus alpine et réunit six sommets de plus de 6 000 mètres.
En huit jours, par les sentiers muletiers qui relient les villages, nous ferons le tour complet du massif. Dès la première étape, le ton est donné. Le premier col à franchir est raide, bien raide. Ce ne sont que cinq cents mètres de dénivelé et une altitude de 4 690 m mais la pente ne laisse guère de répit aux cuisses. Heureusement, nous sommes désormais bien acclimatés et la difficulté n’est que musculaire. Le col de Cacanan marque la ligne de partage des eaux entre le Pacifique et l’Atlantique. Dans la descente, la vue s’ouvre sur la source du Marañon, l’un des deux grands affluents du fleuve Amazone. Dans une vallée bien verte, la rivière charrie des sédiments multicolores et crée un paysage sublime. Quelques heures plus tard nous parvenons au pied du Jirishanca (6 094 m) où nous partageons le bivouac avec d’innombrables ibis de la puna. La vue sur les glaciers est magnifique mais incomparable avec celle que nous découvrons à la fin de la seconde étape. La Laguna Carhuacocha, d’un magnifique vert sombre est dominée par les plus hauts sommets de la cordillère Huayhuash : Siulá Grande (6 344 m), Yerupajá (6 634 m), Yerupajá Chico (6 127 m), Jirishanca (6 094 m). Les brumes ajoutent à l’ambiance et les sommets se dévoilent ou se cachent au gré du jeu des nuages.
De Siula Grande au col San Antonio
Encore une montée soutenue pour ce troisième jour sur notre tour de la cordillère Huayhuash. La vue magnifique sur l’enfilade de trois lacs, au pied des glaciers, dominés par les plus hauts sommets du massif, se mérite. Elle met mes nerfs, sensibles au vide, à rude épreuve. Du col Siulá (4 834 m), de nouveaux sommets apparaissent : le Carnicero (5 690 m), le Jurau et le Trapecio (5 653 m). C’est une longue étape de plus de huit heures qui s’achève sous les premières gouttes d’un orage au lieu-dit Huayhuash (4 350 m), où nous installons notre campement. Crispin, notre cuisinier, nous accueille avec des feuilletés au fromage local et un guacamole d’anthologie. La promesse de pancakes au petit-déjeuner ne laisse aucun doute sur sa longue expérience. Dans les étapes difficiles, le moral des trekkeurs est intimement lié à la nourriture !
Le réveil sonne alors que l’aube n’est pas levée, voilà qui ne laisse aucun doute sur la longueur de la quatrième étape. Dès après le camp, un sentier aérien nous emmène sur l’épaule sud du Trapecio. Le col se situe juste en lisière de son glacier, à 5020 mètres. La vue en arrière est splendide sur les sommets de la cordillère Raura, au sud de la cordillère Huayhuash. Puis c’est la descente raide sur le versant ouest de la cordillère. Nous longeons le lac turquoise Huanacpataycocha, face aux parois rocheuses du Puscanturpa et ses 600 mètres d’orgues basaltiques verticales. L’étape est sublime ! Mais la fatigue s’accumule et la progression dans la moraine qui nous sépare du campement semble sans fin. Plus de neuf heures nous auront été nécessaires pour atteindre les alpages de Yanapampa (4 590 m), constellés de buissons de Chuquiraga en fleurs. La rivière qui serpente entre les tentes offre une bonne opportunité de faire une toilette plus soignée que d’habitude et de délasser les pieds. A l’heure du thé, nous échangeons sur la suite. Les visages sont marqués par la fatigue et la description du passage du col de San Antonio par Edgar, notre guide, laisse planer un doute … Le col est réputé offrir de magnifiques vues mais sa descente vers la laguna Jurau est très exposée, et nécessite d’avoir le pied sûr, ce qui ne sera pas le cas vu notre état de fatigue. Après quelques instants à lire la carte topo et à discuter avec notre équipe, une alternative se dessine. Une étape en définitive bien plus longue, avec plus de dénivelés, mais plus progressive et sûre.
Dernières étapes du tour de la Cordillère Huayhuash
La décision de cette alternative a levé un poids et nous fait envisager la suite plus sereinement. D’autant qu’elle nous permet de réorganiser nos étapes finales et d’éviter d’enchaîner deux hauts cols la même journée. Nous descendons donc la large vallée glaciaire de Yanapampa en profitant des belles ambiances de cascades et des pâturages constellés de blocs erratiques. Au fil de la descente de plus de mille mètres, la vallée se resserre, le sentier en balcon domine puis plonge vers le village de Huayllapa le long d’un torrent puissant. Les alpages cèdent le pas aux champs de maïs ou de pommes de terre entourés de murets de pierre sèche. Nous croisons et échangeons quelques mots avec des campesinos affairés à gérer l’irrigation de leurs parcelles. L’étape valait décidément le détour ! Huayllapa, à 3600m, marque le début de notre remontée. Une remontée sous un soleil de plomb et qui ne déroge pas aux habitudes locales, bien raide ! Carlos, qui nous accompagne avec les ânes, a profité de de notre tracé alternatif par ce village où il vit, pour passer quelques instants avec sa femme et ses enfants. Durant les quatre mois de la période de trekking, la vie de famille connaît une longue pause. Après avoir gravi les 700 mètres qui nous séparent de notre bivouac pour y déposer les bagages, il redescendra passer la soirée en famille avant de remonter à l’aube. De quoi largement relativiser nos “exploits”.
Plus que trois jours sur les sentiers. De belles ambiances encore comme sur le col Tapush (4 770 m), un col facile, dominé par le sommet sombre du Diablo Mudo, “diable muet”. Puis le sentier longe la lagune Susucocha, traverse la vallée de Gashapampa (4 550 m) où nous posons les tentes. Nous remontons ensuite vers le col de Llaucha (4 850 m). Il n’est pas seulement le dernier obstacle avant de basculer sur la partie nord du massif mais aussi une des plus belles vues du tour de la Cordillère Huayhuash. Six condors y jouent avec les thermiques. Observer ces grands rapaces de près de trois mètres d’envergure glisser à une vingtaine de mètres au-dessus de nos têtes dans ce décor de haute montagne est un moment magique, hors du temps. J’en oublie même de faire des photos ! Puis c’est la descente vers la Quebrada Huacrish et le camp au bord de la Laguna Jahuacocha (4 050 m). Les plus grands sommets de Huayhuash la dominent : Yerupajá, Yerupajá Chico, Rondoy, et Jirishanca. Nous passons la soirée à observer les innombrables ibis, oies des andes et canards huppés se nourrir sur les berges. La dernière étape est très différente du reste du parcours. Un sentier à flanc de montagne dévoile puis traverse de grands pans de forêts de polylepis, des arbres aux étonnantes écorces rougeâtres et écailleuses. Passé un dernier petit col, le sentier entame les mille mètres de descente caillasseuse qui nous séparent de Llamac où se termine ce circuit exceptionnel. Exceptionnel par sa longueur, par la diversité des rencontres et des paysages, exceptionnel également pour la richesse culturelle des sites archéologiques et du patrimoine naturel qu’il offre à voir. Nous sommes bien conscients de la chance que nous avons eu de faire un tel voyage, un enchaînement de treks exceptionnels destiné aux passionnés ou à celles et ceux qui n’iraient qu’une fois au Pérou.
Du tour de l’Ausangate à la Cordillère Huayhuash – Le carnet pratique
Du tour de l’Ausangate à la Cordillère Huayhuash, quand y aller ?
De juin à août, les cols sont accessibles même s’il n’est pas exclu qu’il neige certains jours.
Comment y aller ?
L’accès au Pérou se fait, par avion, via Lima. Les vols sont opérés par différentes compagnies (Air France / KLM, Air Canada, …). Le trek de la vallée sacrée se fait à proximité immédiate de Cusco qu’on atteint depuis Lima soit par avion (environ 1 heure) soit en bus (environ 22 heures). Le départ du trek du tour de l’Ausangate (Tinki) est à environ 3h30 de Cusco, accessible en bus ou véhicule privé par une route en bon état mais avec plusieurs cols. Pour le trek se situant dans la Cordillère Huayhuash, toujours au départ de Lima, il faut se rendre à Huaraz en bus ; le trajet prend environ 9 heures, mais les bus sont très confortables (sièges réglables, toilettes, …). Puis, il faut se rendre en véhicule privé ou en bus locaux à Llamac, à environ 150 km, ce qui prend environ 5 heures (une partie en piste peu roulante).
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Avec qui partir ?
Ce trekking a été réalisé avec Tamera. Il s’inscrit dans l’engagement du groupe Secret Planet de réduire son empreinte carbone en proposant désormais des voyages plus rares et plus longs. L’agence s’appuie sur une longue expérience et un réseau de partenaires locaux de confiance avec qui elle a tissé des relations privilégiées. Bien que ce voyage se déroule sur différentes zones géographiques distinctes (la côte, la vallée sacrée, l’Ausangate et la cordillère Huayhuash) et fasse appel à différents réceptifs, la coordination entre les différentes équipes est toujours parfaite.
Quelles difficultés ?
Le voyage, coté “sportif” par l’agence Tamera, reçoit la mention “très difficile” à l’IBP index du fait, notamment, du nombre de jours de treks, de la progression permanente à des altitudes très élevées (4000m – 5100m), du passage de 6 cols à plus de 5000m et de plusieurs nuits autour de 4700m. Si les sentiers ne présentent pas de difficultés techniques particulières, il est important, pour profiter du périple, d’arriver bien entraîné.e physiquement. La sensibilité des personnes sujettes à la peur du vide et au vertige est régulièrement mise à l’épreuve sur le tour de la cordillère Huayhuash.
Quelles précautions de santé ?
Comme pour tout séjour en haute altitude, on ne peut que recommander au trekkeur d’effectuer préalablement une consultation de médecine de montagne et un test à l’hypoxie dans un centre adapté . Cette consultation permet de mieux connaître ses prédispositions génétiques à une bonne acclimatation à l’altitude et d’évoquer, avec le médecin, le parcours d’acclimatation prévu pour éviter le mal aigu des montagnes . Le MAM continue à faire de nombreuses victimes chaque année.
Seul le vaccin contre le Covid est obligatoire pour voyager au Pérou. Cependant, mieux vaut être à jour des vaccins et rappels diphtérie, tétanos, coqueluche et poliomyélite DTCP, typhoïde et hépatites A et B. Enfin, en altitude où la disponibilité en oxygène est fortement réduite (50% d’oxygène seulement à 5000m) les maladies infectieuses respiratoires ont des conséquences qui doivent amener à être vigilant avec les risques de Covid-19 et prendre les précautions nécessaires, tant pour soi que pour les personnes rencontrées.
La présence de troupeaux, même à haute altitude, et l’absence de système de traitement des eaux autour des bivouacs imposent de traiter l’eau, y compris contre les virus. On restera vigilant sur la consommation de fruits non pelés et crudités en particulier sur les marchés.
Du tour de l’Ausangate à la Cordillère Huayhuash, quel équipement prévoir ?
Pour marcher on adoptera le traditionnel système trois couches (haut et bas). Les sentiers sont plutôt bons mais nous vous conseillons néanmoins une bonne paire de chaussures montantes, pour protéger les chevilles lors des descentes caillasseuses. Chapeau couvrant, lunettes de soleil catégorie 4, bonnets et gants compléteront la protection. Au bivouac, une bonne doudoune, un matelas isolant type Therm-a-rest X-therm complété d’un sac de couchage -10°C confort garantiront des soirées réparatrices. Attention, les herbes de la puna possèdent d’innombrables piquants qui imposent de prendre soin des matelas gonflables.
Comment voyager responsable ?
Bien être des personnes
Les guides et âniers “locaux” sont certes plus résistants que nous et plus habitués aux conditions parfois difficiles (météo, itinéraires, …), mais veiller à ce que leur équipement soit approprié (sac de couchage et vêtements adaptés au climat, chaussures de marche, …) est important afin de ne pas les mettre en danger. Il peut être intéressant d’emmener avec soi des vêtements ou du matériel dont on n’a plus l’utilité (mais en bon état) afin de les équiper.
Bien être des animaux de bât
Vos affaires et celles du collectif seront transportées par des animaux (ânes, mules, chevaux). Voyager sans superflu allégera leur charge. Il ne faut pas hésiter à se renseigner sur le poids que porteront les animaux et à demander d’étoffer les effectifs si nécessaire; les pratiques vis-à-vis des animaux sont très variables d’une agence et d’un muletier à un autre. Exiger que les animaux soient bien traités (ni battus, ni malmenés) est un préalable à poser avec votre équipe.
Faune, flore
Rester discret, ne pas cueillir la flore sauvage, ne pas approcher la faune, ne pas faire de feux sont des règles de base pour profiter durablement de la nature. Ici, à très haute altitude, tout dérangement se traduit par une réduction drastique des chances de survie. Amener avec soi une paire de jumelles pocket accroît les chances d’observations et minimise les interactions négatives.
Déchets
La gestion des déchets est un enjeu majeur dont les communautés locales semblent ne pas réellement avoir pris la mesure. Les déchets et en particulier les plastiques contaminent malheureusement les camps. Ramener chez soi, ou a minima à Lima, ses objets et emballages. Les piles, batteries et médicaments hors d’usage doivent impérativement revenir en Europe. Réduire le plus possible le recours aux produits inutilement emballés est tout à fait possible en en discutant avec votre agence. L’usage de filtres à eau permet, par exemple, d’éviter la consommation d’eau en bouteille et la production de déchets plastiques.
Pour en savoir plus ?
Les cartes topographiques sont assez difficiles à trouver pour l’Ausangate. On peut se procurer à Cusco, directement auprès de l’Institut géographique, la carte 28-t Ocongate qui couvre la zone de trekking au 1:100 000. C’est un peu plus simple pour la cordillère Huayhuash avec la carte “Cordillera huayhuash (Peru)” de l’Alpenvereinskarte au 1:50 000 disponible dans les bonnes librairies et en ligne. Il existe de nombreux guides (Lonely, Routard, Petit futé, …) pour préparer son voyage au Pérou, qui est un pays très touristique. Le guide, malheureusement uniquement en anglais, “Peru – Culture Smart! The Essential Guide to Customs & Culture” est particulièrement intéressant car il explique la vie au Pérou au travers différents thèmes (géographie, us et coutumes, relations sociales, vie à la maison des péruviens, …). Les passionnés d’ornithologie pourront se procurer le guide “Birds of Peru” édité par Helm Field Guides. La littérature péruvienne est riche et vous trouverez de nombreux romans de Mario Vargas Llosa, Santiago Roncagliolo, … traduits en français pour élargir votre connaissance du Pérou. Les amateurs de dystopies ne manqueront pas l’excellent “Civilization” de Laurent Binet qui explore ce que serait devenu le monde si les conquistadores avaient échoué et les incas avaient conquis l’Europe …
Reportages d’itinérances à pied, à la pagaie et à ski-pulka