L’île du Spitzberg est une montagne, comme celles de tout l’archipel du Svalbard. Des montagnes de grès, ouvertes de larges vallées glaciaires. Ces vallées et la côte sont les seules zones accessibles au randonneur, en montagne rares sont les cols franchissables.
Au bas d’une de ces vallées, l’horizon s’élargit, nous débouchons face à la banquise. Plein sud, par la « plage » nous progressons rapidement entre les falaises de la côte et la mer gelée. Mais à un cap, une large baie s’ouvre devant nous.
C’est une toute petite fissure dans la neige. Deux ou trois centimètres tout au plus. Plus large on l’appellerait une crevasse. Mais je suis sur une plage, devant moi c’est la mer. Gelée, chaotique, méconnaissable, mais la mer.
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Et la simple idée d’aller sur la mer avec des skis me paraît absurde. Mais il est trop tard pour y penser. Quelques foulées plus tard, j’ouvre les yeux, vivant. L’horizon est toujours là, mais le « sol » est bien tourmenté. Des icebergs sont prisonniers de la banquise. Mais surtout, on voit bien que ça bouge là-dessous! La pellicule de glace est modelée par les marées.
Malgré tout, nous avançons bien, sous le soleil. Jusqu’au moment où devant moi, Laurent s’immobilise et fixe un point à l’Est. Je l’imite. Il nous faut une poignée de secondes pour identifier la masse moins blanche que la neige qui bouge à 150 m de nous. Une grosse masse poilue accompagnée de deux boules bondissantes. Une ourse et deux oursons! Et nous cinq sur la banquise! C’est le moment de mettre en application les consignes. Maman ours nous observe, hume l’air sur ses pattes arrière, se rapproche insensiblement. Nous crions dans un bel ensemble, puis improvisons un concerto pour pelle à neige et bidons. Maman ours réfléchit, ce qui lui arrive rarement. La carabine est prête, le petit jeu dure peut-être une demi-heure, puis maman ours décide subitement qu’il est l’heure d’aller chasser le phoque et s’en va. Tout s’est passé en douceur!