Carnet : Raquettes autour de Cauterets
- Vallée de Lutour
- Vallée du Marcadau, blanche et sauvage
- Isards près du lac de Gaube
- Sous le Cabaliros
- Informations pratiques
- D+ : 275 m
- D- : 330 m
- Temps de marche : 4h30
Ce matin, tous les randonneurs traînent un peu la patte malgré un petit-déjeuner plus tardif aux alentours de 9h00. Alors forcément, on démarre la journée en douceur sans avoir de grandes ambitions.
Le Pont d’Espagne au piéton
On commence par descendre jusqu’au Pont d’Espagne situé à 1496 m à la confluence du gave du Marcadau et du gave de Gaube. Lieu de passage pour les échanges avec l’Espagne, puis lieu touristique dès le milieu du XIXème siècle par l’aristocratie, il devient plus populaire dans les années soixante avec la démocratisation des vacances. Fortement dégradé par les passages répétés des véhicules, son accès a été fermé à la fin des années 90 et un parking a été aménagé en aval.
De l’isard au bouquetin
Tranquillement, nous remontons la vallée de Gaube alors que quelques flocons tombent sur nos têtes. Nous croisons deux gardes du parc national des Pyrénées en tournée d’inspection sur la zone de Cauterets. Jean-Paul Crampe, l’un d’eux, s’est spécialisé dans la protection et la connaissance des isards sur le secteur de Cauterets qui en dénombre environ 1000. 140 animaux sont actuellement marqués pour les suivre et étudier leurs comportements et mode de vie. A ce sujet, il est impensable de manquer l’exposition de la Maison du Parc National à Cauterets face à la gare.
Le dernier bouquetin des Pyrénées est mort en janvier 2000 dans le Canyon d’Ordesa en Aragon espagnol. Ce joyau de la faune sauvage venait de s’éteindre dans les Pyrénées alors que ceux côté français n’existaient déjà plus depuis le début XXème siècle à cause d’une chasse d’exhibition omniprésente. Aujourd’hui, les mœurs sont à la conservation des espèces et il est question de réintroduire le bouquetin ibérique dans les Pyrénées. Et pourquoi pas dès 2013 ? « Ce projet n’attend plus que la signature d’un accord franco-espagnol, actuellement en cours de négociation » comme le précise le n°32 du journal Empreintes du Parc National des Pyrénées.
Lac des Huats, reliquats glaciaires
En douceur sous le tapis forestier, nous rejoignons le lac des Huats où nous chaussons les raquettes et poursuivons notre progression vers le lac de Gaube.
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Situé au nord d’une vaste tourbière, le lac des Huats est un lac de taille modeste, reliquat d’un grand lac plus ancien creusé par les glaciers. Ceux-ci en se retirant il y a 20 000 ans ont marqué la vallée et de nombreux polis glaciaires sur les roches granitiques moutonnées. Le travail d’érosion a créé de vastes cuvettes remplies par la fonte des glaces dans un premier temps, puis comblés par les particules minérales et organiques, substrat idéal pour la croissance de la sphaigne dans ces zones marécageuses.
Quant à l’étymologie, d’aucun affirment que « Huats » viendrait de « Huevos » (les oeufs), faisant ainsi allusion aux oeufs de batraciens et salmonidés déposés dans les gravières paisibles lors des fraies. Même si les linguistes contemporains manifestent leur scepticisme, cela a l’avantage d’évoquer la présence de l’aquafaune et la proximité de l’Aragon et de son dialecte proche du bigourdan!
Isards et chamois
Dans le bas des pentes du Pic de la Badète de Labassa (2647 m), nous observons une horde d’isards L’occasion pour moi d’apporter quelques différences entre l’isard des Pyrénées et le Chamois des Alpes. L’isard mâle adulte pèse environ 10 kg de moins que le chamois, ce qui lui vaut souvent les préférences des pyrénéens qui le trouve plus gracieux. Côté pelage, la robe est plus colorée chez l’isard et moins uniforme. Enfin, le crâne de l’isard « présente une connexion complète des os faciaux alors que des vides osseux nommés fontanelles sont visibles sur le crâne du chamois » comme le précise un texte de l’exposition de la Maison du Parc National à Cauterets.
Lac de Gaube
Situé à 1725 mètres, le lac de Gaube est un des joyaux naturels de la région de Cauterets. Le temps est plus que bouché quand nous y arrivons mais nous ne boudons pas notre plaisir de pique-niquer près de son rivage. D’une profondeur de 40 mètres et d’une surface de 19 hectares, il est alimenté par le gave des Oulettes de Gaube qui prend le nom de gave de Gaube à sa sortie.
Sur le retour, nouvelles observations d’isards. On a été gâté !
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