Kinsarvik-Utne en ferry
Kinsarvik-Bjotveit à pied
- 3h – 11km – D+ 70m
Mal dormi. Encore des tas de rêves très compliqués avec des amis d’enfance, un tsunami à Oslo…mais j’ai eu l’idée pendant mon insomnie de profiter de la journée pour changer de plan et aller à Utne en ferry, c’es dans mon périmètre mais inatteignable à pied, j’ai appris hier que l’on peut visiter un musée des traditions du Hardanger.
Je rate le ferry alors qu’il démarre. Décidée à attendre le prochain pourtant à une heure inconnue, le groupe de retraités de l’hôtel chic débarque. Une dame s’assied à côté de moi et se montre très curieuse de savoir ce que je fais là. Je lui explique les 30km du cercle à pied autour d’Ulvik et d’Hauge, la solitude, le mauvais temps, pas la peine de lui en faire le tableau, elle connaît et ses yeux s’agrandissent au fur et à mesure que je parle. Visiblement impressionnée, elle se lève pour en parler à quelques amis. On me regarde et je ne sais pas pourquoi, son enthousiasme me réchauffe et me redonne foi en ce que je suis en train de faire et le pouvoir de faire rêver les gens. Peut-être pas si inutile de s’acharner.
Ce petit voyage en bateau à la croisée de 4 fjords me donne à voir un paysage différent depuis la mer, on voit bien la disposition des maisons tout au long du rivage et de rares cabanes en hauteur dans les bois et puis la masse rocheuse, neigeuse, glacée.
Musée de costumes, maisons traditionnelles reconstruites et fermées. Je me cultive de ce folklore si riche de la broderie et de la lutherie. La musique est très importante ici et le violon est célèbre pour sa beauté (marqueterie de nacre et d’ébène), ses 10 cordes et le son très particulier qu’il chante.
De retour à Kinsarvik, je marche sur la route qui long le fjord d’Eidfjord. Grand. Mais trop de circulation, je m’épuise à ralentir, me ranger à la vue des nombreux camions qui utilisent ces seules artères de communication en bord de mer.
Bivouac trop en vue, je dois trouver un tout petit bout de terrain plat, sec, entre la route, les maisons, les pommiers et la forte pente. Je ne peux pas aller trop avant, je dois prendre un bus ou faire du stop pour passer un tunnel.
Je trouve un remise pleine de claies et de rayons de miel, avec un jolie vue sur le fjord. Bleu.
Bjotveit – Stokksel au-dessus de Granvin
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- 5h30 – 5km – D+ 620m ; D- 250m
J’ai eu froid en attendant ce fameux bus qui devait m’amener au ferry d’Indre-Brimnes. Je croyais qu’il n’arriverait jamais, j’ai tenté ma chance en me plaçant à un arrêt sans horaires. Quelle patience, à l’ombre, les voitures qui passent, je n’ose pas lever le pouce, des bus passent ne s’arrêtent pas, et finalement après plus d’une heure de ce jeu idiot, l’un d’eux daigne s’arrêter. Je monte, paye une fortune pour un si court trajet, constate après 1km que j’aurai pu marcher sur une piste qui passe à côté du tunnel tant redouté !
Je vais écrire un poème là-dessus, une fille qui attend un bus qui n’arrive jamais.
Dans le ferry qui m’amène sur la rive de Bruravik, vers Granvin, je prends un café qui coûte le prix du voyage en bus et reste à l’intérieur, boudeuse.
De nouveau sur la route, j’ai vu mourir une merlette percutée par un véhicule et qui me regardait si intensément lorsque je l’ai déplacée tout doucement de la route pour la mettre au soleil sur un tapis de mousse en lui parlant tout le temps, et l’instant d’après, deux dauphins qui jouaient dans les eaux calmes du fjord. Drôle de journée.
Un chantier titanesque de construction d’un pont entre les deux rives a chamboulé la topographie du lieu où je suis censée trouver un sentier qui grimpe jusqu’au sommet de la montagne, par miracle, au détour d’une piste qui n’est pas sur ma carte et juste au pied d’une énorme pile de pont, je trouve une sente, des crottes de brebis, et je me dis qu’elles sont montées pour trouver de l’herbe fraîche, je n’ai qu’à les suivre. Bingo, je trouve un panneau dans la verte forêt moussue Dalsete 800m de montée.
Un pique-nique au soleil, je fais sécher ma tente dans les arbres et je pratique une chirurgie à l’opinel d’une ampoule survenue dans la montée après plus de 15 jours de marche. Jamais tranquille.
Confortablement installée dans un joli pré orienté vers le couchant, à l’abri, le thermomètre grimpe jusqu’à 40°C ! Alors que les matins sont porches de 0°C, dur la vie des plantes ici. Je devais aller jusqu’au camping de Granvin mais le lieu est trop charmant, tant pis si je rajoute 1h30 à l’étape de demain.
Les propriétaires du chalet d’à côté viennent d’arriver. Un couple de retraités qui verront bien que je ne fais rien de mal. Je me sens si bien dans cette douce chaleur qui devrait diminuer avec les ombres des épicéas qui vont grandir sur le plateau de mon pré.
Je retire un morceau de peau infectée à mon talon et je prépare à manger.
Le monsieur est monté sur son toit pour bricoler son antenne parabolique, il m’a vue. La brise est bien fraîche à présent, elle me donne des frissons. S’il n’y a toujours pas de nuages, la nuit sera froide.