- D+ : 418 m
- D- : 349 m
- Distance : 15 km
- Temps de marche (arrêts compris) : 6h40
9h00 pétante, je quitte l’hôtel et longe la route sur 500 mètres avant de chausser les raquettes dans une belle poudreuse. La neige est tombée une bonne partie de la nuit et ce matin, la météo hésite entre pluie et neige.
Personne n’est passée avant moi ; je fais la trace dès le départ et longe la D25 à une distance de 10 à 200 mètres. L’impression d’isolement est incroyable alors même que la route n’est pas si loin. Comme hier, c’est jour blanc.
Je récupère la route forestière de la Frasse que je remonte jusqu’au chalet éponyme. Là, j’entre dans la forêt du Massacre qui tire son nom de la défaite en 1535 des mercenaires de François 1er face aux troupes du Duc de Savoie. Composée à 90% d’épicéa, on y trouve l’épicéa « muté », dont le sommet est taillé en forme de colonne, pour mieux s’adapter aux rudes hivers du Haut-Jura. C’est aussi un biotope réglementé par un arrêté. Afin de protéger la faune sauvage, en particulier le Grand Tetras qui niche dans la forêt, il est strictement interdit de s’écarter du balisage de la Grande Traversée du Jura. Sauf qu’avec la neige qui est tombée, le manteau neigeux atteint 1m80 et recouvre une partie des piquets de balisage. Reste les affichettes accrochées aux arbres. Seulement voilà, celles attachées aux épicéas sont cachées derrière les branches qui plient sous le poids de la neige. Je conseille vivement l’utilisation d’un GPS pour effectuer la GTJ en raquettes et bien se repérer lors des journées blanches comme aujourd’hui.
Je pique-nique à l’abri d’un épicéa et reprend mon itinérance, chemin faisant. Je croise très peu de monde, 4 raquettistes ce matin en balade pour la demi-journée et quelques skieurs, vacanciers courageux ou fondeurs qui s’entraînent pour la Transjurassienne, une des plus belles courses de ski de fond au monde. La pluie a remplacé la neige, le brouillard s’est intensifié et le Crêt Pela (1495 m) n’est même pas visible.
Je finis par récupérer la GTJ à ski et reste sur son tracé jusqu’à Jaloux pour ne pas arriver à la nuit tombée. C’est aussi plus facile pour les cuisses qui ont pris chères depuis ce matin puisque j’ai fait la trace sur une grosse portion de la journée.
C’est fatigué que j’arrive à l'hôtel de la Haute Montagne à Lajoux (1170 m).