Cette traversée du lac Baïkal gelé en Russie se réalise en fin d’hiver/début de printemps, afin de bénéficier de températures supportables (pas trop froides) tout en s’assurant que la glace soit encore suffisamment épaisse et solide. La perle de Sibérie est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco pour sa richesse écologique et la richesse de sa faune endémique, ce qui vaut au lac Baïkal le surnom de « Galápagos de la Russie ».
Le voyage était pour moi l’occasion de prendre en photo les paysages glacés : les montagnes, les glaces, la taïga sibérienne et avec un peu de chance (et on en a eu) les animaux.
Un autre objectif était de s’immerger dans l’aventure de Sylvain Tesson et son ermitage de six mois en 2010 (cf Dans les forêts de Sibérie), en particulier en rencontrant certaines des personnes l’ayant aidé/rencontré et voir la cabane où il a passé ces longs mois seul.
A l’arrivée à Irkoutsk, longue route (4h) en direction du Baïkal pour profiter des derniers rayons du soleil avec une balade sur la glace et essayer des crampons.
Au programme des 12 prochains jours de la traversée du lac Baïkal :
- île d’Olkhon de la côte ouest du lac
- île rocheuse d’Ogoï
- cap Rytyi (“creusé”)
- station météo Solnetchnaia (“ensoleillée”)
- baie de Zavorotnaia
- péninsule de St Nez
- baie de Tchivirkouille et les sources chaudes de Zmeinaia
- archipel d’Ouchkani
- …
Le tout avec une glace qui change tous les jours : très transparente, avec des bulles d’air, craquante sous les pieds en produisant des bruits impressionnants, cassée avec des blocs et des ”torosses” (hummocks), sculptée sous forme de cristaux et de stalactites, … bref une infinité de photos à prendre 🙂
En terme de matériel, il faut surtout investir dans de bons crampons de marche, car la glace n’est pas tendre et les casses de crampons ont été nombreuses. Concernant les vêtements, il faut se préparer pour aller jusqu’à -30°C (voire -40°C en début de saison / février), donc chaussures grand froid (avec chaussons amovibles en feutre), doudoune et moufles en duvet, lunettes/masque (protection 3 minimum) car le vent peut être fort et fouetter le visage. Et c’est moins pire qu’au cœur de l’hiver 🙂
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Voyageur et photographe paysage/nature/animalier
Splendide Philippe et inspirant. ça donne carrément envie d’y aller
Quelle aventure, et des photos magnifiques !
Quel reporting ! Sauvage à souhait, bravo pour les photos, elles donnent vraiment envie d’y faire un tour !