La plage
Un seul écueil sur cette plage : s’il est facile de se déplacer en ligne droite et difficile de louper un océan en marchant vers le couchant, il faut coûte que coûte dénicher chaque jour du pâturage, « le gazoil des chameaux » comme on dit ici. Une nécessité à intégrer tout en veillant à conserver des étapes d’une durée raisonnable. Il faut donc avancer comme des nomades – donc savoir profiter des opportunités – et être efficaces comme des Européens sous peine de rater l’avion de retour -hypothèse peu envisageable-. Côté logistique, tout fonctionne à merveille. Mohamed Salem mène sa caravane au doigt et à l’oeil : chaque matin il réussit l’exploit de mettre en marche les 33 chameaux à 6h59. Le cuisinier bougonne mais il est d’une rapidité et d’une organisation étonnante. Les voyageurs ne sont pas en reste, chacun gère son rythme en toute sérénité. Je ne pouvais rêver meilleure caravane.
Les plaines immenses sont vides certes, mais pleines de surprises. La première est esthétique : la variabilité du grand vide est impossible à décrire mais elle existe. Harmonie des gris, pureté de l’horizon, nudité essentielle. Le vide est envoûtant, le vertige horizontal, l’absence offre la liberté. Seules contraintes : tenir un cap constant à 260 ° qui ne supporte que de légères dérives vers le pâturage du soir. Car la végétation existe, nous l’avons rencontrée. Bien aidés en cela par les bergers rencontrés, qui constituent notre seconde surprise : il y a des gens partout. Partout … certes la densité est faible, mais chaque jour, nous croisons une ou deux tentes. Ce sont les habitants de l’Adrar qui sont au pâturage, comme on monte en estive dans les Alpes. Voila la vraie Mauritanie, celle des éleveurs qui exploitent des terres ingrates mais immenses. Sitôt que l’on aperçoit la tache blanche d’une tente, on se déroute pour passer à proximité. Exclamations, rencontres rapides mais cordiales et qui – au grand bonheur des chameliers – se concluent invariablement par : « oui, si tu vas là-bas, tu trouveras de l’herbe ce soir ». La baraka nous accompagne, nous n’avons pas à nous dérouter ou à allonger démesurément les journées. Déterminée mais fluide, la caravane avance, les journées sont bien remplies mais pas épuisantes.
Les kilomètres défilent. Du nouveau sur la plaine : les dunes de l’erg Akchar se resserrent et ce matin nous nous jetons dans un aklé, chaos dunaire qui fait serpenter la caravane. Loin devant, je cherche les meilleurs passages, tente de trouver une logique au chaos. La dune est molle, le rythme soutenu, l’horizon barré par la houle de sable. Il faut passer dans la journée, et gagner la plaine du Tijirit, de l’autre côté. Imperturbable, la caravane progresse, sans une halte, sans une faiblesse. Une grosse tache de végétation et l’on s’arrête enfin, petit répit sans ombre. Et avant le soir, la plaine infinie reprend. L’astuce du Tijirit, c’est cette forêt qui fuit. Explication : au Tijirit, on progresse sur un terrain parfaitement plat et ferme. Les arbres dépassent rarement la taille d’un chameau et sont espacés de 50 mètres. Au niveau du sol, le bipède voit donc toujours une forêt à l’horizon. En progressant, il croise des arbres épars, mais ne pénètre jamais la forêt. Ce qui est d’ailleurs une illusion d’optique, puisque les arbres sont jointifs … sous le sol grâce à leur incroyable réseau racinaire.
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L'océan
L’harmattan nous épargne lors des dernières étapes, néanmoins son souffle constant nous apporte plus de poussière que d’iode. Que cette plage est longue! Que la mer est loin … Depuis que nous sommes passés sous la barre psychologique des 50 km avant l’altitude 0, nous l’attendons, nous le guettons cet Atlantique, notre Atlantide. Chaque protubérance rocheuse, le moindre mamelon, la plus petite dune … nous gravissons l’intégralité des accidents de terrain avec l’espoir caché de découvrir enfin autre chose que le sol calciné et la végétation rabougrie. De sourds phantasme de vagues et d’eau salée nous hantent. Pourtant, ce n’est pas fini. Nous arpentons les longs cordons de l’erg Azefal. Monter la dune, descendre la dune. Donner de loin des indications à la caravane, ici, à gauche, plus loin, à droite. Monter la dune, descendre la dune, et ce soleil qui n’en finit pas de descendre sur l’ouest, sur l’océan. Et puis, enfin, sur la gauche, un flash argenté…