- D+ : 222 m
- D – : 966 m
- Temps de marche : 4h45
Pour cette dernière journée, c'est Sandra qui utilise le carrix. Au pas du Pertuis, la descente raide par un chemin étroit ne facilite pas la progression de Sandra dans les virages. Quelques pierres partent dans la pente. Personne n'est en dessous de nous fort heureusement.
Au sortir de la forêt, nous longeons un bâtiment cerclé d’un mur d’enceinte. C'est le Monastère de Piquetière habité par les Petites Sœurs de Bethléem. L'ordre n'accueille pas le public. Nous poursuivons jusqu'à Révol symbolisant notre retour en vallée. La Chartreuse est dorénavant derrière nous. Nous modifions un peu l'itinéraire et décidons de couper le Guiers Mort à un endroit où la rivière est peu profonde. Je mets le carrix sur le dos pour traverser. Waaahhh, l'eau est froide.
Nous traversons la Villette, puis le canal de l’Herretang. Au XIXème siècle, celui-ci assainit la plaine et permit sa mise en culture : chanvre, céréales et prairies. Le foin était vendu à l’armée pour nourrir les chevaux et la paille venue des zones humides leur servait de litière. A cette époque, on trouvait encore deux étangs naturels dans le secteur.
Puis vint le temps de la tourbe. Un chantier d’extraction fournissait les villes en combustible. Faute de rentabilité, celui-ci est aujourd'hui arrêté. Nous longeons la tourbière de l’Herretang. C'est un site classé « Espace Naturel Sensible ». Pour sa protection, il a été acheté par le Conseil Général de l’Isère et est géré par « AVENIR », une association de protection de l’environnement Iséroise.
Nous ne prenons pas trop le temps d'y rester et filons vers Saint-Joseph de Rivière où nous avons démarré notre périple il y a six jours maintenant. Une belle boucle au coeur d'une montagne habitée par une histoire, une philosophie de vie et un terroir authentique.