- +870m ; -1380m
A 7h15 nous nous levons et rejoignons la pièce commune. Beaucoup sont déjà en train de déjeuner ou sur le point de le faire. Nous sommes prêts à quitter les lieux à 7h50. La montée est assez douce et belle jusqu’au lac de Niré, premier des quatre lacs qui se succèdent.
Nous entamons une bonne grimpée qui nous mènera bientot jusqu’à la baisse de Basto. Cécile m’attend tandis que je monte sur le sommet qui s’élève au dessus du col, dans de gros rochers. Je découvre une jolie vue sur plusieurs lacs, et les pics alentours. Nous repartons ensuite vers la baisse de Valmasque qui domine l’entrée dans la vallée des Merveilles. La descente nous fait bientôt entrer dans le secteur réglementé où sont répertoriés plus de 40 000 gravures rupestres.

Il y a 3000 ans, des hommes vivaient en ces lieux et ont buriné de leur mains des symboles dont on voit le martèlement. Merveilleuse vallée aux eaux ruisselantes, surveillée de la résidence divine, le mont Bégo- ce lieu mystique dévoile quelques uns des joyaux archéologiques dont l’essentiel nous reste inaccessible pour leur sauvegarde. Il tombe quelques gouttes, mais avant de rejoindre le refuge des merveilles le ciel est de nouveau bien découvert. Aussi nous nous arrêtons pour ingurgiter quelques vivres.
Il est 14h, et nous décidons de poursuivre vers le col de Turini, alors que notre étape devait initiallement s’arreter ici. Nous nous élevons vers plusieurs lacs que nous découvrons les uns après les autres (Fourcat, Trem, Moute).

Décidemment cette vallée présente quelque chose de magique, et l’on comprend pourquoi des hommes ont pu choisir d’en faire un lieu de vie. Avant le pas du diable, nous observons de nombreux chamois qui se prélassent près des rochers. Leur agilité à se déplacer dans ce milieu me fascine. Des marmottes semblent aussi profiter des quelques rayons de soleil en se chauffant sur les rochers. Un peu plus loin encore d’autres chamois nous regardent passer attentivement.
Nous quittons la vallée des merveilles. Le relief et la végétation changent. Nous marchons à présent dans de l’herbe jaunie, à flanc de montagne, jusqu’à la baisse Cavaline, puis le col de Rauss. La végétation est moins alpine et nous continuons un long moment avant de nous dissimuler au milieu d’un gros troupeau de moutons, puis de rejoindre un sentier carrossable.

Le long de la forêt quelques framboises et fraises des bois nous inspirent une longue pause gourmande. Enfin se profile la route du col. Au moins 40 minutes de marche supplémentaire nous emmènent au col de Turini, après 11 heures de marche quasiment sans interruption.
Nous prenons un coca à la terrasse d’un bar puis faisons de l’auto stop pour nous faire emmener à Bollène. Quelques minutes avant de renoncer à descendre le soir même, deux gars s’arrêtent et nous déposent à la voiture… la boucle est bouclée.

- Garanti sans spam
- Non cession de votre adresse email à des tiers
- Désinscription en 1 clic