Le ciel est un peu voilé mais la température est toujours douce. Les sommets s'embrument légèrement. Le terrain de départ est difficile à identifier. Il faut marcher dans des branchages et un sol mou avant de retrouver le sentier qui longe la rivière. Nous atteignons Kinlochewe, seul village de notre itinéraire. Une grosse pluie sévit alors que nous sommes abrités sous un abri de bus, ce qui nous incite à sortir les couches imperméables. Nous profitons de l'épicerie du village pour nous ravitailler pour le midi, comme nous l'avions prévu. Etant donné le temps d'aujourd'hui, nous décidons de modifier le tracé de la marche afin de suivre un itinéraire moins boueux, moins difficile et donc moins long en temps et moins énergivore.
Afin de rejoindre l'entrée du gigantesque loch Maree, nous empruntons une piste qui part vers l'est au lieu d'un passage vers l'ouest. La large piste de terre et de pierres nous permet d'avancer à un rythme soutenu, sans dénivelé. Le paysage est riant, aux prairies vertes où paissent des moutons au pelage lisse. Je me retrouve un peu en Irlande, entouré par les sommets du parc national des MacGilly Cuddy's Reeks.
Après la pause déjeuner nous poursuivons, passant des baraquements près desquels trois chevaux curieux viennent chercher des caresses. En liberté mais pas sauvages! A partir de là nous entrons dans le Great Wilderness, autrement dit un territoire référencé comme un des plus sauvage d'Ecosse, et certainement d'Europe. Nous pénétrons dans une zone vierge d'habitation où il n'y aura plus d'alternative de sortie. Nous foulons un sentier propre et largement tracé, grimpant progressivement sur le flanc d'une vallée au fond de laquelle coule une rivière. Des passages plus pentus demandent des efforts supplémentaires. Aujourd'hui les cuisses sont plus lourdes, et le sac ne semble pas allégé des quelques centaines de grammes de nourriture consommée, bien au contraire.
Le temps est clément mais il faut gérer les alternances entre les zones abritées du vent où nous transpirons rapidement, et les zones exposées où le vent glace les corps mouillés. Nous grimpons à 300 mètres environ puis suivons des bosselages qui trompent et nous laissent croire sans cesse que nous sommes au col. De la végétation brune, de l'herbe jaunie, des cailloux et des rochers protubérants sur un sol gorgé d'eau constituent notre environnement. Des collines, des sommets plus escarpés, des sillons dessinés par les cours d'eau: tout autour n'est que paysage sublime, vaste, désolé.
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Il faut encore marcher un long moment avant d'atteindre deux lacs qui se succèdent sur une même ligne de niveau. Enfin apparait alors l'immense lac Fada. C'est sur une plage de sable et de graviers que le sentier s'achève. Sur la rive opposée l'arrivée du sentier initialement prévu fait face. Désormais la marche se complique. Il faut longer le lac sans balisage ni tracé dans le sol spongieux où sphaigne et tourbe nous jouent des tours et nous obligent à des contours. La rive de plus en plus escarpée nous contraint à osciller sur des vallons qui se succèdent. Nous avançons de plus en plus lentement. Il était trop tôt pour s'arrêter sur les zones de bivouac que nous avons repéré au début du lac mais à présent il nous apparait de plus en plus difficile de trouver un endroit qui remplisse les exigences requises, à savoir être abrité du vent, avoir un sol sec, un terrain à peu près plat, et une source d'eau douce proche. Réunir les quatre critères complique la donne. Il n'y a pas urgence mais nous n'avons pas non plus envie de parcourir des kilomètres et des kilomètres sur ce terrain accidenté.
Nicolas aperçoit alors une plage de sable et cailloux. Nous sautons sur l'occasion de plus en plus inespérée. Il faut encore préparer l'emplacement. Stéphane et Nicolas nettoient un rectangle de bruyère puis y déposent un matelas de mousse afin d'y monter la tente. Thierry, Vincent et moi terrassons la plage afin d'aplanir deux emplacements pour y dresser nos deux tentes que nous fixons tant bien que mal avec les sardines dans le terrain meuble. Lorsque tout est installé, un café chaud est bien apprécié.
Le soleil parvient par intermittences à percer le voile nuageux. Dans l'atmosphère un peu austère du lac nous avons en fin de compte trouvé un beau bivouac, au bord du lac, face aux sommets, à moins de deux mètres du clapotis de l'eau. Les rochers immergés sont des promontoires idéaux pour la contemplation. Espérons seulement qu'une grosse averse ne vienne pas jouer les troubles fêtes. Nicolas, assigné à la corvée d'eau, est allé remplir les gourdes. Thierry et Stéphane font fonctionner les réchauds à plein régime pour la préparation des plats. J'allume un feu de bruyères qui aura le double avantage de nous réchauffer un peu, et de bruler nos déchets. La nuit va bientôt tomber. A 21 heure, il fait 5°C. Nous rentrons dans les tentes. Vers minuit, Vincent et moi sommes réveillés par le bruit de l'eau qui a forci de manière inquiétante. Le vent forme des vaguelettes qui semblent à présent lécher les tentes. Je vérifie par deux fois l'avancé du niveau de l'eau, à la lumière de la frontale, puis Vincent, non convaincu, sort de la tente vérifier à son tour. Remue ménage au bivouac. Tout le monde est réveillé. Nous nous rendormons finalement. Le niveau de l'eau n'ira pas plus haut, et les conditions seront redevenus normales à notre réveil.
Enseignant en sciences physiques, je profite de mon temps libre pour m’envoler vers de nouvelles destinations…Amoureux de voyages, passionnés par les rencontres, mon sac à dos n’est jamais bien loin…