Le mois de janvier s’accélère. La date du 26, fixée pour le départ, finit par arriver. Dernier dîner, entourées de la famille. Les sourires crispés sonnent un peu faux ; on a beau vouloir les rassurer, l’idée de ne pas avoir de nouvelle durant notre séjour au Zanskar, les inquiète un peu.
L’aéroport de Roissy, tôt le matin. Nous sommes déjà là-bas dans nos têtes. Les quelques 22 heures et deux escales qui nous séparent de Delhi achèvent de nous déphaser. Delhi, capitale en mouvement perpétuel, à la fois très indienne et cosmopolite. De ce cinquième séjour dans cette ville, je ne me souviens que d’une grande torpeur qui m’incite à rester dans ma chambre d’hôtel et une brève et dernière consultation de mes messages e-mail.
En partant au Zanskar, nous choisissons délibérément de nous couper du monde, de nos amis et de nos certitudes. Et, c’est avec un regard neuf que nous survolons les montagnes enneigées le lendemain à l’aube : nos yeux se perdent dans les vallées, suivant pendant un moment la rivière qui y coule, pensant à la chaddar. L’apparition du soleil sur l’horizon nous arrache à nos réflexions et peut-être les derniers doutes quant au bien fondé de ce voyage en plein hiver. Nous amorçons déjà la descente sur Leh, capitale du Ladakh, il fait –10° C.
La ville en plein hiver a un visage différent de celui que ma mémoire avait enregistré. Car si celle-ci s’est largement développée durant ces douze dernières années, la plupart des échoppes restent fermées. C’est un endroit qui ne vit qu’au travers de son bazar où défilent des soldats de l’armée indienne, des kampas privés de leur pâturages, des zanskarpas échappés de leur vallée grâce à la chaddar ; toute une population contrainte d’être ici l’hiver.
Leh, son château qui domine la ville, son ciel bleu, ses montagnes arides et peu enneigées qui l’entourent. La famille qui tient une guest house nous accueille chez elle. Nous devenons vite un membre de la famille et c’est en partageant les repas avec eux que nous mémorisons les premiers mots de vocabulaire ladhaki. Première expérience avec le manque de confort, ni eau courante ni chauffage, de l’électricité de 19h00 à 22h00 trois jours sur quatre…
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La visite du monastère de Lamayuru, à quelque 6 heures de bus, s’impose pour Ansatu dont c’est un premier voyage en pays bouddhiste. Nos mains se souviendront longtemps de ce premier froid mordant, à l’aube. Sans l’aide d’un Ladhaki, nous ne serions jamais venues à bout du vendeur de ticket qui attribuait les places assises numérotées. Malgré tous nos efforts, nous nous retrouvons au fond du bus. Engourdies par le froid, nous sortons d’une somnolence lorsque le chauffeur pousse à fond le volume sonore de sa cassette de musique indienne. Nos oreilles ont alors en stéréo les incantations lancinantes du voisin de derrière qui prononce en permanence le mantra bouddiste «Om mane pedme um». La route longe l’Indus qui prend sa source au Tibet, non loin du Mt Kailash. Il se déroule tel un ruban bleu monochrome au creux des reliefs grandioses que nous traversons. Sa surface est souvent glacée : quelques bouleaux, sur les rives, s’en souviendront tout l’hiver, leurs troncs emprisonnés dans l’eau figée.
Texte & Photos : Marie-Laure VAREILLES ; Esquisses : Ansatu Schlumberger