J'avais depuis longtemps l'idée de descendre un fleuve ou une rivière en paddle, mais comme je ne suis pas encore un expert en descente de cours d'eau agités, je souhaitais un itinéraire avec peu de rapides. Également, je ne souhaitais pas aller très loin de chez moi. Je me suis donc dirigé vers la descente du Rhône, pour aller de Bellegarde à Aix-les-Bains, en passant par le canal de Savières et le lac du Bourget. J'ai également fait ce choix car cela me permettait de revenir facilement en train. C'est parti pour cette micro-aventure de 2 jours.
J1. Bellegarde – Motz : au fil du Rhône
26 km – 3 barragesArrivé à Bellegarde, je me gare juste à côté de la mise à l'eau (moins de 50 mètres). C'est un parking gratuit et il se trouve à environ 500 mètres de la gare pour que je puisse y revenir lors de mon retour en train. La mise à l'eau est très facile, une pente douce et non glissante, c'est parfait pour démarrer à froid le matin.
Au départ, le courant est doux. Et si Bellegarde n'est pas une très jolie ville, on la quitte rapidement et une fois passé sous le pont de Savoie, le Rhône est totalement sauvage.
La navigation est douce pendant un long moment, et le Rhône se creuse un cheminement assez encaissé bordé de belles falaises. Malgré cela, il y a de nombreux endroits pour faire des pauses si besoin.
Au bout de 7 km, soit environ 1h30 de paddle, j'arrive au premier barrage : celui de Génissiat, mis en service en 1948. La sortie du Rhône se fait aisément par une rampe en pente douce et non glissante. Par contre, pour aller à la remise à l'eau en aval du barrage, c'est long ! Il faut marcher environ 1,5 km, avec une première partie sur la route, et une seconde sur un sentier escarpé. Je conseille donc vivement d'emporter une vraie paire de chaussures pour l'eau, et non de simples tongues.
Je profite de cet interlude pour déjeuner sur les tables à pique-nique jouxtant le barrage. La remise à l'eau est un peu délicate, elle se trouve dans des rochers couverts de vase hyper glissante !
Je repars et le Rhône s'élargit. De nombreux oiseaux sont observables tout le long de l'itinéraire, et je n'ai jamais vu autant de cygnes en même temps ! J'en aurai compté plus d'une quarantaine navigant avec moi !
11 km après le barrage de Génissiat, vient la centrale hydro-électrique de Seyssel. Même principe, la sortie de l'eau est facile, et une marche d'un peu plus d'un kilomètre paddle sous le bras et sacs au dos me fatigue bien. Le premier barrage c'était fun, le second un peu moins. Heureusement la remise à l'eau est facile.
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Par contre, voilà que j'arrive à Seyssel avec ses superbes ponts : le vieux pont suspendu de Seyssel (ou pont de la vierge noire), et le pont de Seyssel, un pont haubanais moderne. Une fois passé sous se dernier, j'arrive à l'intersection avec la rivière du Fier, ce qui me permet de me trouver pile à l'intersection de trois départements : l'Ain, la Haute Savoie, et la Savoie. Est-ce cela qui m'aurait fait tourner la tête, perdre l'équilibre… et tomber à l'eau ?
Me voilà trempé pour finir ma journée, et que le vent se lève ! Je rame comme je peux pour abréger mes souffrances le plus rapidement possible et atteindre le barrage de Motz avant la fin de journée, histoire de ne plus avoir de barrage à franchir le lendemain. J'y arrive donc plus d'une heure plus tard à me battre contre le vent, et rebelote, sortie facile mais matériel à porter. Je suis fatigué et avec le vent ce n'est pas simple de porter un paddle de 3,50 mètres, je fais donc le trajet en deux fois : d'abord le paddle, ensuite les sacs à dos. Je pose mon bivouac tout proche de la remise à l'eau et dors comme un bébé.
J2. Motz – Aix-Les-Bains : entre canal et lac
33 km – 1 écluseAprès une belle nuit et un bon petit déjeuner, me revoilà reparti voguant sur les flots ! La remise à l'eau est aisée, et le Rhône à cet endroit et tôt le matin est extraordinairement beau : l'eau est transparente et de nombreux oiseaux sont de sortie.
J'ai le vent dans le dos et je progresse rapidement. J'arrive en zone de rapides… ou plutôt de remous. Le niveau de l'eau est bas et le courant est fort, ça bouge à pas mal d'endroits. Pour information pour les débutants, ces zones sont plus impressionnantes qu'il n'y parait : si on a peur de tomber à l'eau il suffit de se mettre à genoux et de ramer pour stabiliser l'embarcation. Attention toutefois, par endroit le niveau est tellement bas que l'aileron du paddle touche le fond, il faut donc mettre les pieds dans l'eau pour le soulager, et repartir une fois en eau plus profonde (mi mollets en gros).
Une fois les turbulences terminées, il faut encore ramer un petit moment en eaux calmes avant d'arriver à l'écluse de Savière (aussi appelée écluse de Chanaz). Cette dernière se passe très facilement, il suffit de sortir de l'eau par une belle rampe en pente douce, monter une vingtaine de marches pour les redescendre de l'autre côté, et remettre le paddle à l'eau sur le canal aussi par une belle rampe.
Sur le début du canal de Savière, vers le Nord, j'ai le vent de face, et comme le courant est inverse, je rame ! Mais c'est cool car l'eau est tout de même très calme et le décor est très beau, Chanaz est un très joli village. S'ensuit une grande courbe puis je fais route vers le Sud et je profite donc du vent aidant, avant d'arriver à l'embouchure sur le lac du Bourget.
Au bout de quelques minutes à peine, me voici avec une superbe vue sur le château de Châtillon, un vieux château fort construit au XIème siècle !
Bon à savoir, si on n'aime pas naviguer en lac ou qu'on souhaite écourter l'itinéraire, la gare de Châtillon se trouve à moins de 500 mètres de la plage.
Il ne me reste plus qu'à aller jusqu'à Aix-Les-Bains, soit environ 3 heures de navigation, pour terminer mon aventure. Ces trois heures sont longues, le décor est très vaste et on ne se rend pas compte qu'on avance, mais cela laisse place à la méditation.
Arrivé sur la plage de mon débarquement final, une fois mon paddle dégonflé et rangé, un gentil monsieur me prend en stop pour me déposer à la gare qui se trouve tout de même à 2,5 km. Enfin, une heure et demi plus tard de train, me voilà de retour à Bellegarde pour récupérer ma voiture.
Hyper inspirant. Je ne pensais pas que ce genre de périple était faisable en paddle 😍
Que du plaisir en lisant votre article
Bonjour Christian,
merci ^^
Au plaisir !
Bonjour Mélissa,
oui c’était génial ! C’est possible avec moins de 400m3/s de débit (sondes des barrages), au delà ça bouge 🙂
À plus pour de nouvelles aventures !
Merci pour le partage de ce beau périple, qui donne envie! Je cherchais des infos sur la navigabilité du Rhône en sortie du Léman, me voilà servi!