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Le Sarret – Vallouise – Entre les Aigles – Cabane de Jas Lacroix – Col de l’Aup Martin – Pas de la Cavale – Refuge du Pré de la Chaumette

Le Sarret - Vallouise - Entre les Aigles - Cabane de Jas Lacroix - Col de l'Aup Martin - Pas de la Cavale - Refuge du Pré de la Chaumette. Tour des Ecrins (GR 54)

Focus Rando :Le Sarret – Vallouise – Entre les Aigles – Cabane de Jas Lacroix – Col de l'Aup Martin – Pas de la Cavale – Refuge du Pré de la Chaumette

2eme jour : dimanche 25 juillet

Etape : Le Sarret – Vallouise – Entre les Aigles – Cabane de Jas Lacroix – Col de l'Aup Martin – Pas de la Cavale – Refuge du Pré de la Chaumette

Départ : 7h50
Arrivée : 18h25
Temps de marche : 9h30

Dénivelé positif : 1595 m
Dénivelé négatif : 1039 m
Dénivelé absolu : 2834 m

FRANCOIS

J'ai récupéré un peu durant la nuit. Le camping est glacial (entre 5 et 10°C). Le réveil est difficile. Après un petit déjeuner rapide, nous replions la tente et réorganisons nos sacs à dos (surtout le mien). La deuxième journée s'annonce aussi chargée que la première, mais nous découvrirons avec douleur que nous étions loin de savoir où nous nous engagions.

La progression est rapide entre le village de Sarret et celui de Vallouise. Bien que nous soyons dimanche, certains commerces sont ouverts et nous pouvons acheter du ravitaillement (du pain de mie (celui aux 7 céréales, Simon !), des tranches de jambon et du fromage). Nous profitons de l’arrivée du soleil pour nous changer un peu plus loin et passer notre tenue d'été : t-shirt et bermuda. En effet, le soleil commence à briller fort. La crème solaire indice 30 nous sera bien utile. Les pantalons, polaires et autre Gore-Tex sont rangés dans les sacs à dos.

Jusqu'à la cabane de Jas Lacroix, nous suivons la route. Le mercure commence à grimper au fur et à mesure que les heures passent. Bien que le paysage de la vallée soit agréable, la marche sur la départementale n'est pas des plus motivante. Nous finissons par arriver à Jas Lacroix où de nombreux touristes ont préférés se rendre en voiture pour entamer leur excursion de la journée. Remontés comme des pendules, chauds comme la braise (le soleil aidant) nous poursuivons notre périple en direction du col de l'Aup Martin. Jusqu'ici je n'avais pas encore idée de ce que représentait ce nom, mais je le saurai bientôt, quelques heures plus tard, à mes dépends.

Arrivés à mi-parcours entre Jas Lacroix et le col de l'Aup Martin, je me retrouve à sec, sans eau. Vue la température caniculaire, je commence à m'inquiéter. Quelques centaines de mètres plus loin nous trouvons une petite cascade où nous pouvons faire le plein. Je fais connaissance, non sans une certaine appréhension, avec l'eau de source qui cascade sur les flancs des montagnes. A plus de 2000 m, filtrée par les roches, Simon m'affirme que cette eau est potable. Assoiffé, je ne résiste pas à boire cette eau fraîche et abondante. J'en profite pour remplir ma bouteille de Vittel d'1,5 litres.

SOLDES D'HIVER !

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Dans la montée qui suit, Simon traîne les pieds. La longue marche d'hier l'a affecté. Apparemment il n'a plus le contrôle de ses jambes qui refusent d'avancer. Nous multiplions les pauses avant d'arriver sur le mortel col de l'Aup Martin. Identiques aux terres du Mordor décrites par Tolkien dans le Seigneur des Anneaux, se dresse devant nous le col de l'Aup Martin. Constitué intégralement de schiste noir et friable, notre progression devient dangereuse. La roche est instable, et se détache par plaque. De nombreuses ravines sont à franchir, moins évidentes les unes que les autres. Le sol est boueux par endroit et suinte l'eau. L'accroche de nos chaussures, pourtant adaptées à ce type de terrain, est moins franche.

S

ur une ravine plus creusée que les autres, je glisse, je dérape, mais je parviens à me rattraper à un rocher in extremis. Mes bâtons me gênent pour me remonter. J’essaye d’escalader la paroi de cette ravine boueuse où mes chaussures ne cèssent de glisser inexorablement vers le bas. Je m'égratigne un doigt, mais j'arrive à atteindre un rocher un peu plus loin qui me permettra de me hisser, à la force des bras, de l'autre côté de la ravine. Redoublant de vigilance, je rattrape Simon un peu plus loin. Le chemin se rétréci pour ne laisser place qu'à un fin passage dont la surface est inclinée vers le vide et dont la largeur ne dépasse pas celle d'un pied. Prudence, vigilance et précision sont les mots d'ordre jusqu'en haut de ce col infernal.

Nous arrivons enfin en haut où un vent glacial nous attend. Entre deux photos, nous remettons nos polaires et nous nous préparons psychologiquement à la descente qui mène au Pré de la Chaumette (en passant par le Pas de la Cavale). L'heure tourne. Le temps joue contre nous. Nous devons arriver au refuge du pré de la Chaumette avant que le dîner ne soit servi sous peine de devoir entamer nos très précieuses provisions.

La descente n'en fini pas. La pente est très raide. L'inclinaison est telle et la descente si longue que je finis par ressentir de profondes douleurs dans mon genou droit. Je m'aide de mes bâtons pour avancer : ils me servent de béquilles. Simon, toujours plus allègre dans les descentes que moi, me laisse dans les dernières centaines de mètres qui nous séparent du refuge pour annoncer notre arrivée. Nous arrivons juste à temps. Après cette journée de marche qui restera dans les annales (9h30 de marche pures et dures), un bon dîner nous attend, chaud et copieux. Je fais honneur à la table, affamé !

Mais cette journée, placée sous le signe des turpitudes, n'est pas encore finie. L'ultime épreuve, l’apothéose, le bouquet final de cette journée démoniaque, nous attend dans notre dortoir : j’ai nommé le tenant du titre du meilleur ronfleur-pêteur toute catégorie que la Terre n’ai jamais porté. J'ai eu beau siffler, grogner, crier ! Rien n'y faisait. Une idée saugrenue m'est finalement passée par la tête : l'étouffer avec son oreiller. Je salue au passage le flegme de Simon qui a su me résonner avant que je ne passe à l’acte.
Au petit matin, je constate qu'après avoir passé une journée épuisante, j'ai passé une nuit blanche pour tout repos. Après tout, ce n'était pas ma première nuit blanche, mais je ne connaissais pas encore les aléas que nous allions rencontrer le lendemain.

SIMON

Départ vers 8h ce matin, on voit que c'est encore les premiers jours, le départ se fait tarder. A la sortie de Vallouise, une fois le ravitaillement effectué, nous loupons le petit chemin qui devait nous éviter une partie de la départementale. Du coup, on se tape 2h de départementale (en faux plat montant) sous un cagnard d'enfer que François supporte plutôt bien vu son allure contrairement à moi qui fonds comme neige au soleil.

N

ous rejoignons enfin, un sentier de randonnée, dans un spectacle grandiose, enfermé au cœur de la montagne où l'on trouve encore une grande quantité de névés pour cette altitude. La marche se poursuit tranquillement jusqu'au pied du col de l'Aup Martin. Un col monstrueux qui se dresse devant nous et qui m'en fera baver à mort. J'ai un mal de chien à grimper ce col, mes courbatures dues à la journée d'hier, me coupent toute force dans les jambes. François ouvre la route, et je peine à le suivre ! Une fois au sommet, le plus dur est fait. La journée est pourtant loin d'être finie, il nous faut rejoindre le col du Pas de la Cavale (ce qui est vite fait). Puis nous redescendons les 1790 mètres de dénivelé qui nous séparent du refuge, ce qui ne fait pas plaisir à nos genoux…
Au souper (très apprécié), François commence un peu son petit délire qui dura toute la semaine, c'est dû à la fatigue et à l'épuisement quotidien. Pendant la nuit, il découvre, les joies du refuge… les ronfleurs ! Il s'égosillera à le faire taire, pendant ce temps, je serai mort de rire.
(Refuge en demi-pension : 30 € + 7 € de panier repas)

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