Les Touaregs
Les Touaregs sont des berbères ayant migrés vers le sud. ils occupent les zones désertiques du Sahara et les zones semi-désertiques du Sahel. Au 7ième siècle, les Arabes propagent l'Islam. Les Touaregs s'y convertissent au 11ième siècle.
Ils parlent une langue berbère (le Tamacheq) et dispose d'une écriture qui leur est propre (le Tifinagh).
Pasteurs nomades organisés en tribus, ils se divisent en plusieurs ensembles dont les principaux sont : Kel Ahaggar (ceux du Hoggar), Kel Ajjer (ceux de l'Ajjer), Kel Aïr (ceux de l'Aïr)… Leur nomadisme leur permettait de vivre notamment du commerce du sel et des esclaves. Depuis 1905, les frontières séparent le peuple Touareg. On les retrouve donc en Algérie, Niger, Mali, Burkina Faso et en Libye. S'ils se sentent touaregs, ils ont au yeux de la loi une appartenance à un pays.
Dans les années 1960, le Mali, le Niger le Burkina Faso (anciennement Haute Volta) et l'Algérie proclament leur indépendance. Les Touaregs, déjà isolés, se retrouvent à l'écart des processus de construction des nouveaux gouvernements. En 1974, les autorités algériennes interdisent le commerce caravanier, estimé non rentable pour l'économie du pays. Cette exclusion est doublée d'une volonté politique de minimiser la langue Tamacheq et l'écriture Tifinagh. En effet, l'usage de la langue arabe est obligatoire dans toutes les écoles algériennes et des établissements islamiques ouvrent leur porte. La sècheresse et le contexte politique tendant à les marginaliser, les Touaregs cherchent à imposer leur autonomie, voire leur indépendance au Mali et au Niger.
Le nomadisme est aujourd'hui plus restreint. Avec l'essor du tourisme d'aventure et du voyage à pied, ils se sont notamment reconvertis comme guide, chauffeurs, cuisiniers, et tentent malgré tout de maintenir leur culture et de la transmettre à tous ceux qui sont prêts à l'entendre.
"Devant le désert, je sens une joie extrême, très forte. Pour beaucoup de gens, le désert est un lieu vide de vie, sans intérêt, mais pour nous, c'est ce qu'il y a de plus attachant parce que nous y sommes chez nous. Toute notre vie a été façonnée par ce désert. Nous avons été tout petits à son école et nous avons appris à le connaître, auprès des puits, le long des oueds, le long des pistes. Il n'y a rien de plus beau que ce désert et c'est pourquoi nous luttons pour lui et pour avoir le droit de vivre dans ce désert. Quand on l'a connu, quand on l'a ressenti, rien ne peut plus nous en séparer. Il attire et il garde chez lui tous ceux qui l'ont aimé et connu." (Mano Dayak)