Jour 3 – 13 juillet : Du loch Mòr au col Bealach Croire Ghaidheil
Départ : 8h50 – Arrivée : 20h30 | +1240/-1140m – 23km – 9h50
Incroyable, ce matin, c’est le soleil qui vient nous réveiller à travers la tente ! Ca tombe bien, nous arrivons à notre deuxième sommet, et j’espère bien pouvoir y grimper.
Bizarrement, un sentier monte jusqu’au loch Mòr, mais il ne se poursuit pas jusqu’au sommet. Nous traçons donc notre propre itinéraire pour l’atteindre. Pendant la montée vers Sgurr na Lapaich à 1150 mètres, nous avons la chance de voir un troupeau de cerfs de plus d’une trentaine de têtes. Toujours avec de très grand bois.
Entre la montée et le soleil qui persiste, nous avons de plus en plus chaud, c’est presque la canicule. Je me dis que c’est le bon moment pour moi de me mettre à porter le kilt à l’Ecossaise.
Au sommet, la vue est spectaculaire, dégagée, nous voyons les vallées par lesquelles nous sommes arrivés et celles que nous allons emprunter, ouahou, c’est encore loin !
Pendant la descente, Sylvie aperçois un névé un peu à l’écart de notre itinéraire, mais il a l’air accessible, nous ne résistons pas. Finalement il l’est un peu moins que ce que nous le pensions, et l’accès demande un peu de d’escalade. Ce n’est pas grave, l’appel d’aller s’amuser dans la neige est trop grand.
La vallée que nous descendons est tout aussi humide et verte que les précédentes, mais cependant, avec une certaine particularité. J’aperçois à différents endroits des touffes d’un vert vif clair, presque phosphorescent, comme en Islande à proximité des sources chaudes. Je plonge la main dans le ruisseau, l’eau est froide, dommage.
La descente pour arriver jusqu’au loch suivant est longue, mais variée. Agréable à parcourir avec une rivière offrant plein de petits bassins naturels qui n’incite qu’à la baignade. Vraiment dommage qu’il n’y aie pas de source chaude.
Lorsque nous arrivons sur la rive du loch Mullardoch, nous passons devant une maison, qui même s’il n’y a personne au moment de notre passage, semble loin d’être abandonnée. Pourtant au milieu de rien, sans route, sans piste, sans sentier, elle n’est accostable uniquement qu’en bateau depuis le loch.
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Nous poursuivons le long du loch que nous devons contourner sur prés de huit kilomètres. Dans un premier temps, nous le longeons en traversant de hautes herbes, dans lesquelles se noie parfois Sylvie. Et dans lesquelles des tiques nous attendent. Décidemment, où que j’aille, elles me choppent les mollets celles là, je ne m’attendais pas en trouver ici.
Dans un deuxième temps, après avoir passer une nouvelle ruine au bord du loch, nous le longeons au plus prés de l’eau, sur une plage de cailloux. La réverbération du soleil sur le loch et la chaleur dégagée par les pierres me poussent à aller faire trempette. Malheureusement, seules mes jambes en profiteront, les nuages arrivant, la température descendant, et la pluie n’étant pas loin, il est temps de remettre les chaussures aux pieds.
La pluie de tarde pas à nous canarder, nous marchons tête baissée le long de la rive, lorsque d’un coup, j’entends du remue-ménage dans l’eau, j’ai juste le temps d’apercevoir quelque chose à la surface avant que celui-ci ne plonge. Trop gros pour être un poisson, nous sommes encore loin du loch Ness, et je n’ai jamais entendu parler du monstre du loch Mullardoch !? Je ne saurai finalement pas ce que c’était, et Sylvie se fout de ma gueule…
Le bout du loch est une zone marécageuse, ce n’est même plus la peine de chercher où placer son pied, tout est complètement trempé, et nos chaussures font floque-floque. Il faut juste faire attention à ne pas trop s’enfoncer dans la bout. Nous contournons l’extrémité pour atteindre l’autre rive dans une zone inhospitalière aux piétons, à moins d’être munis d’une tenue de pécheur.
Il ne nous reste plus qu’un gué à traverser et nous en aurons fini avec l’humidité du sol, il nous restera plus que celle du ciel ! Ce qui est agréable avec les gués en Ecosse, c’est que contrairement à tous ceux que j’ai pu déjà passer, l’eau ne nous glace pas les pieds. Les rivières ne sont pas issues de la fonte de glacier. Il en est du coup presque plaisant de les traverser. Sauf que pour celui-ci, alors que nous sommes de l’autre coté, nous sommes pris dans un guet-à-pan ! En équilibre entrain de rechausser nos chaussures sous la pluie, un nuage de midges nous attaquent… Nooooon ! Pas sous le kilt !!! Nous voilà plein de petits points rouges le long des jambes.
Maintenant, quelque soit la météo, je ne porte que mon kilt. Je me suis aperçu qu’il résistait très bien à la pluie. Les goutes restent en surface, mais n’empreignent pas le Tartan. En fin de journée, il n’est pas plus mouillé que ma veste gore-tex. J’évite juste de m’assoir sur le sol humide avec.
Nous pénétrons dans une nouvelle vallée où nous comptons bivouaquer, au pied du col. Mais nous nous rendons vite compte que cela est impossible. Cette vallée est bien pire que les autres, le sol est gorgé d’eau, complètement saturé. J’ai l’impression de marcher sur une éponge bien trempé sur laquelle il continue de pleuvoir. L’eau arrive de partout, elle tombe du ciel, dégouline des montagnes, il y a des dizaines et des dizaines de cours d’eau cachés par la végétation. Une fois sur deux, je mets le pied dans l’eau. Je les sens tout fripés. Je n’ai aucune idée de comment nous allons faire pour dormir dans le secteur.
Notre seule solution est de monter au col ce soir, mais il est encore loin… C’est seulement vers les vingt heures que le ciel se dégage, après quatre heures de marche dans les marécages et sous la pluie, nous arrivons enfin au col. Il est tout de même bien plus humide que ce que nous aurions pu croire, mais ça fera l’affaire.
Voici quelques années, je me suis échappé d’une vie qu’il faut souvent suivre au pas…
Aujourd’hui je déborde d’énergie que je dépense dans la marche afin de parcourir des milliers de kilomètres pour découvrir les merveilles de la nature. Mes terrains de jeux préférés étant les montagnes et les zones désertiques, là où poussent les cairns. Mais je suis ouvert à toute la planète.
Je n’ai ni l’âme d’un écrivain, ni d’un photographe, mais j’ai un grand plaisir à faire partager mes aventures par l’intermédiaire de mes sites afin d’offrir un peu d’évasion.
Simon Dubuis
Carnets d’aventures : www.dubuis.net