Tester le top du matériel outdoor -duvet, matelas, bâtons, réchaud…-, ne serait-ce que quelques heures, ça ne se refuse pas. Encore moins si c’est prétexte à une micro-aventure into the wild, en l’occurrence un beau trek facile dans le massif de la Chartreuse, en Isère, avec nuit à la belle étoile. Durant deux jours, j’ai ainsi randonné dans une région superbe tout en apprenant quelques rudiments d’orientation.
Un gamin dans un magasin de jouets. C’est l’effet que je me fais dans le showroom de Nic Impex, un des principaux importateurs français -et lui-même fabricant- de matériel outdoor installé à Annecy. Sur de grandes tables est disposé tout ce dont nous pouvons avoir besoin durant cette escapade, cette micro-aventure « into the wild » .
Motus et bouche cousue sur la région où tout cela va servir. Tout juste saurons-nous que la météo prévoit entre 0 et 5° durant la nuit qui se déroulera à une altitude d’environ 1 400 m, dans un secteur où, en cette fin avril, il reste encore pas mal de neige.
En revanche, avalanche de détails sur les produits étalés sous nos yeux. L’équipement de base individuel comprend des bâtons de marche Komperdell ainsi qu’un sac à dos de la marque Arva de 38 l… que je peux remplir à ma guise. Plutôt sympa, non ? Mais, soyons clairs, il ne s’agit que de prêts. J’apprends ensuite que plusieurs choix sont souvent possibles dans la même famille. Le principe est facile à comprendre : plus c’est confortable, plus c’est volumineux et lourd. Comme le sac n’est pas extensible et que c’est moi qui porte…
Durant cette micro-aventure into the wild, je préfère le matelas au hamac
Il y a beaucoup de produits de la célèbre marque australienne Sea to Summit. Rien d’étonnant à cela, puisque son catalogue comprend des milliers d’objets conçus pour l’outdoor. Depuis le bol pliant jusqu’au duvet de haute montagne en passant par le sac étanche ou la moustiquaire. En ce qui me concerne, plus je me sers de ces produits, plus je les apprécie ! Ils sont non seulement ingénieux, bien conçus, et de surcroît très esthétiques, avec de belles couleurs.
Pour le bivouac, dans la philosophie Sea to Summit, j’ai le choix entre deux approches: hamac ou matelas de sol. Si j’ai bien compris les différentes explications, j’ai intérêt à dormir au sol. C’est moins fun, mais j’aurai plus chaud. J’écarte le matelas autogonflant -trop gros- et porte mon choix sur le modèle comfort light insulated. Comme duvet, ce sera le Trek III, avec une température de confort à -5°. Ça devrait suffire, d’autant que par précaution j’emporte aussi un drap de sac. Je voulais encore compléter avec une couverture de survie SOL thermal, des fois qu’il pleuve. Mais le soir venu, je m’aperçois que dans la précipitation je l’ai oublié. Heureusement, la pluie n’était pas au rendez-vous.
La balade, cinq-six heures de marche pour cette première journée, m’a beaucoup plu. La micro-aventure into the wild commence devant l’imposant monastère de la Grande Chartreuse -le suspense n’a pas duré très longtemps pour connaître la destination de la rando- et se déroule dans de superbes paysages sans croiser personne. D’autant moins que nous quittons plusieurs fois les sentiers. La lecture d’une carte IGN au 25 000 ème n’est pas évidente de but en blanc… Ce qui nous vaut quelques montées, mais aussi des descentes, bien raides à flanc de montagne et en pleine nature. La micro-aventure into the wild, quoi.
Le temps de me rendre compte que les bâtons de marche Komperdell à clip sont parfaits : ils ne sont pas très lourds, bénéficient d’une bonne prise en main et, surtout, les réglages de taille n’ont pas varié d’un millimètre. Le sac à dos Arva, quant à lui, fait bien l’affaire aussi. A ceci près qu’il n’a pas été conçu pour le trek, plutôt pour une utilisation hivernale. Le dos n’est pas ventilé et il n’y a pas de poche extérieure en mesh pour y glisser ma gourde Nalgène. Mais il ne fait pas très chaud et je fais tenir la gourde avec les sangles …qu’il faut donc défaire avant chaque utilisation.
Arrivé au lieu de bivouac, juste en-dessous du col d’Arpison, reste à trouver l’endroit idéal. Il faut qu’il soit plutôt plat et si possible à l’abri du vent. Or, du vent, il y en a beaucoup et partout. Plutôt néophyte, je mets donc plus de temps à me décider qu’à m’installer ! Il faut dire que c’est rapide. Nettement plus que pour mes petits camarades qui ont choisi l’option hamac. Le matelas est gonflé en trois ou quatre minutes, sans stress. J’utilise son ingénieux système, une poche textile, pour aussi gonfler l’oreiller. Durant la nuit, je ne serai pas long à découvrir que l’un et l’autre sont trop gonflés. Erreur de débutant, mais pas trop gênante. En tout cas, pas au point de me faire sortir de mon moelleux duvet Sea to Summit.
Une micro-aventure into the wild avec confort
Avant cela, il y a eu une soirée très sympa devant un feu de camp, comme dans les films. Avec merguez et autres saucisses cuites sur des brochettes de fortune, à même les flammes. Et puis …un plat lyophilisé, avec de l’eau chauffée sur un super réchaud JetBoil. Rudement pratique cet engin ! Une micro-aventure into the wild, certes, mais avec une bonne dose de confort.
Et alors, cette nuit ? Elle aura été ma première à la belle étoile en montagne. Des étoiles, justement, il y en a des myriades que je contemple depuis mon emplacement en bordure d’un champ, sous les premiers arbres d’un petit bois. Je m’étire voluptueusement dans mon duvet, en me disant que c’est un vrai privilège que de se retrouver là. Le fond de l’air est frais, très frais même puisque le thermomètre flirte déjà avec zéro alors que la nuit n’est pas bien avancée. Mais je suis bien dans mon duvet TrekIII. J’en apprécie l’aisance -aucunement l’impression d’être corseté- et le confort dès les premières secondes. Un régal. Et je m’endors comme un bébé. Deux ou trois heures plus tard, je me réveille pourtant avec une sensation de froid. Sans réfléchir bien longtemps, je me coule dans le drap de sac Sea to Summit que j’avais pris la précaution de glisser dans le duvet. La température a-t-elle chuté ou me suis-je trop dégagé du duvet ? La deuxième explication est sans doute la bonne car au petit matin je me retrouve en sueur. Mais content. Béat, même.
Voici la liste du matériel utilisé (peu ou beaucoup, d’une manière ou d’une autre) par les membres de notre petit groupe :
SEA TO SUMMIT
- Sac de couchage – TKIII
- Sac de couchage Latitude LTI
- Matelas comfort light insulated
- Oreiller aeros Premium
KOMPERDELL
- Bâtons RIDGEHIKER CORK POWERLOCK
JETBOIL
- Réchaud Flash
- Réchaud milliJoule
SOL
- Allume-feu Mag Striker
- Aide pour allumer le feu Tinder Quik 12-Pack
- Couverture de survie
Journaliste professionnel venant de la presse régionale, j’ai toujours aimé bouger. Au fil de mes pérégrinations, j’ai découvert le voyage à pied et à vélo, que j’apprécie énormément l’un comme l’autre. Et plus j’en fais, plus j’en redemande !