- Temps de marche : 5h30
Réveil aux aurores, c’est l’occasion pour moi d’observer la fille de notre hôte et d’apprendre à sécher le thé. En attendant le groupe, j’essaierai même de le rouler avec les pieds… je fais vite l’attraction de la famille car ce travail est plutôt réservé aux femmes.
Nous repartons après des au-revoirs interminables, les Tay sont vraiment accueillants, chaleureux et attachants. Nous croiserons plusieurs ethnies sur notre chemin, et ça ne sera pas toujours le cas.
Les Tays vivent aux pieds des montagnes, dans les vallées, à flanc de colline. Ils vivent d’agricultures et d’élevage ; encore proche de la civilisation moderne. Un peu plus haut dans les collines, entre 300 et 800m vivent les Daos puis entre 900 et 1800m les Hmong (et enfin, plus haut, vivent les Lôlôs connus depuis le fameux reportage de « Rendez-vous en Terre Inconnue »). Ces peuples sont tous issus de l’immigration et de deux grandes cultures chinoise et indienne avec un certain métissage créant une diversité propre au Vietnam. Chaque ethnie est différente et nous le découvrirons au fil du trek.
Pour ce deuxième jour, nous continuons à marcher aux pieds des montagnes, nous montons doucement, les paysages commencent à changer. Nous croisons régulièrement sur notre chemin des habitants cueillant les feuilles de thé.
Sur le chemin, nous trouvons une famille qui nous accueille, nous achetons le riz et la famille permet de manger chez elle ; le guide se charge ensuite de préparer le repas avec l’aide de la famille qui a bien voulu nous accueillir ou pas. Le cadre est idyllique, pendant que le repas est sur le feu, je pars visiter les environs et découvre la rivière en contrebas de l’habitation.
La marche reprend, dans ce paysage verdoyant. Plus nous avançons et plus le nombre d’habitations se clairsème.
Ce soir, nous sommes encore en territoire Tay. Nous serons dans le même type de maison sur pilotis. Nous arrivons en milieu d’après-midi, les femmes sont en train de travailler aux champs, les hommes surveillent les enfants et préparent la cuisine.
Nous prenons le repas du soir avec toute la famille, encore une fois, plusieurs générations vivent sous le même toit. Notre présence est une fête et surtout l’occasion de fêter toutes les occasions possibles à grandes rasades de saké distillé par leur soin. Il est plus ou moins bon, plus ou moins alcoolisé, mais il faut boire… à la santé du grand-père, du père, du voisin, du fils, de la grand-mère et de tous ceux présent et la boucle recommence… l’ambiance est très festive, nous échangeons par des signes, des mimiques, le guide nous traduit plus ou moins des brides de phrases ; c’est un vrai plaisir de partager ses moments.