Nous croisons des femmes qui récoltent le blé dans les champs. Elles appartiennent pour la plupart à la tribu bédouine des Aarib originaire du Yémen et venue avec les Arabes au milieu du XIe siècle pour établir des échanges commerciaux à travers le Sahara. Fort de 15 OOO membres, principalement dans la vallée du Drâa, la confédération des Aarib se divisent en deux grands groupes : les Gradba et les N’Amna, eux mêmes divisés en quatre tribus chacun.
Mais les changements géo-politiques survenus au XXe siècle ont profondément modifiés la vie et les traditions ancestrales. L'avènement des frontières avec l'Algérie et la Mauritanie, et l'indépendance du Maroc en 1956 ont définitivement mis fin au commerce caravanier et à la transhumance des troupeaux, condamnant les nomades à la sédentarisation. La sécheresse et la construction du barrage en haut de vallée à proximité de Ouarzazate ont contribué à isoler et déshériter un peu plus cette région. Les vestiges naturels et culturels, plus en amont, ne pourront que constater cette vérité.
Les femmes sont vêtues de leur tenue traditionnelle noire colorée par de petits morceaux de laine. Certaines nous font signe de la main, d’autres se recroquevillent derrière leur voile. A l’ombre d’un tamaris, un groupe d’une dizaine de femmes attendent et rient à notre approche. Elles nous observent timidement du coin de l’oeil.
Des filles accompagnent leur troupeau de chèvres, des hommes montent aux palmiers pour récolter les dattes, des garçons traversent la palmeraie à dos d’âne. Ibrahim, 15 ans, mais qui pour nos standards européens en paraît moins, nous suit un instant. Il parle avec assurance et détermination. L’attitude et le charisme d’un leader.
Nous croisons quelques hommes, plus discrets. Ils n’arborent plus le sarouel traditionnel, lui préférant des vêtements plus occidentalisés. Ils sirotent un thé entre voisins, à l'ombre d'une maison de pisé. Versée de très haut dans les verres, la pluie de thé symbolise l'union du ciel et de la terre. Mais ici, on ne compte pas sur la pluie pour cultiver. A peine sur le barrage…
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Tous les villageois, enfants et adultes, nous gratifient d’un regard bienveillant, d’un bonjour et le plus souvent d’un sourire. Cette chaleur humaine est touchante.
Pause repas à l’ombre d’un palmier. Quatre jeunes filles et un garçon s’assoient près de nous. Elles ont à la main un livre scolaire et demandent à Marie de revoir quelques règles de français. Rhadija, la plus grande, nous propose de confectionner une rose à partir de l’un de nos mouchoirs en papier. Chacun de nous aura sa rose. Cahiers et crayons seront remis aux enfants.
Le père de Rhadija arrive sur sa mule. Peu de mots seront prononcés mais les enfants prennent la poudre d’escampette. Le père nous salue. Les enfants reviennent. Rhadija traduit. Il nous remercie pour le geste et nous invite chez lui. Il s’agit en fait de son atelier de travail en pisé. Dans une cours, des dattes sèches. Nous nous asseyons pour le thé mais Mohamed décline l’invitation car nous devons bientôt repartir. Dommage !
Un vent d’ouest s’est levé depuis ce midi. Le ciel est chargé de sable. Nous grimpons sur les crêtes balayées par le vent. Le sable fouette les jambes et donne aux paysages un éclat jaunâtre. Au loin, un premier minaret jaillit de l’oasis.