+950m/-1200m
Jour critique pour moi: il fallait que je me rétablisse. L’itinéraire est superbe et dépourvu d’eau sur les crêtes. Heureusement un vent consistant nous a évité la surchauffe pendant la journée.
A toute crête
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Ma décision est prise: si ça ne va pas mieux ce matin, j’arrête la HRP pour descendre me reposer et me soigner quelques jours. C’est donc un peu nerveux que j’effectue le rituel du départ: fourrer le duvet dans son sac, bien le caler au fond du sac à dos que je finis de remplir avec le reste de bouffe, la popotte et autres babioles (frontale, chaussettes, etc), la doudoune en dernier occupe le volume restant.
A l’extérieur je range la housse anti-pluie, le blouson étanche, la serviette avec le savon dedans, pour qu’elle finisse de sécher. Le couteau est fermé dans la poche de droite de la ceinture ventrale avec quelques biscuits et barres de céréales.
L’appareil photo est dans la poche de gauche, toujours disponible rapidement. Dans la poche filet latérale droite, encore quelques vivres pour la journée, dans celle de gauche, la poche à eau de 2L (souvent vide), les pastilles de purification et le PQ. Reste ensuite à rouler le matelas de sol avec l’abri dedans et à fixer le tout en haut du sac à dos.
Ensuite c’est parti, non sans avoir croqué les 250mg quotidiens de vitamine C, rempli la gourde de 800mL et bu le restant d’eau. La carte est dans ma poche de short, avec la boussole (qui en sort rarement).
100m plus bas qu’Ulldeter, on rejoint la route et peu après la station de ski Vallter 2000. Nico me demande comment je me sens, pour l’instant c’est ok. Un ruisseau est indiqué sur la carte dans la montée après la station. Je sais que l’itinéraire d’aujourd’hui va se faire en grande partie sur crête et qu’on n’y trouve pas d’eau. Si ne on veut pas crever de soif ou avoir à descendre chercher une source, on a intérêt à faire de l’eau maintenant.
Arrivé doucement au port de Morenç, je fais le point santé. Je ressens un léger mal au bide, mais il est si faible qu’il pourrait bien être imaginaire, vu l’attention que j’y porte… Je décide donc de continuer: il y a d’autres possibilités plus loin pour descendre à Mantet.
Presque sur du plat, parfois hors sentier dans l’herbe rase, on contourne la Roca Colom par le Nord puis le roc de la Mort de l’Escola par le sud et on continue tantôt sur la crête, tantôt sur le versant Nord. Je me sens même en forme et passe devant à bonne allure.
Cet itinéraire donne des ailes: pour peu on s’imaginerait en Mongolie parmi des étendues d’herbe rase, l’impression de liberté est grisante.
Au col de Roques Blanques, on rejoint… les deux HRPistes d’hier bien sûr ! Ils sont assis à une table en bois aménagée là en train de déguster saucisson, paté et pain.
Alors qu’ils me voient arriver devant, ils me hèlent
"Alors comment ça va ce matin ?".
"Plutôt bien ma foi !", je réponds.
"Aaaah ben c’est super". On s’assoit avec eux pour encore papoter et manger pendant qu’un vent modéré nous rafraichit très agréablement. On repart avant eux, le Caniguou se rapproche petit à petit et arrivés au Plaguillem on bifurque à gauche pour descendre vers le refuge de Mariailles où on fait une nouvelle pause et le plein d’eau. C’est l’industrie touristique ici, alors on ne reste pas longtemps. On a rejoint le GR10, on croise des dizaines de randonneurs en tout genre, ça nous change des crêtes désertes… Vers 2000m on bifurque à droite pour monter vers la cabane Arago. Micha continue à foncer comme un malade alors on le laisse aller devant: je me sens bien et ne tiens pas à réveiller le mal.
Quand on arrive, il semble déçu. Apparemment il s’attendait à mieux: effectivement la cabane est rustique, mais pas pire que l’orry d’hier soir alors ça m’étonne. En tout cas Nico et moi ça nous convient !
Les planches sur lesquelles on doit dormir ne sont pas bien à plat, alors on doit se servir de paille et de branches pour rétablir un sol le plus confortable possible pour trois.
C’est le soir, alors qu’on ne pensait plus voir personne, un couple de randonneurs arrive. Nico discute un peu en espagnol avec le mec qui a lui aussi fait la HRP, puis comme le refuge est complet, ils vont planter leur tente un peu plus loin. Peu après la nana, plutôt mignonne, revient près du ruisseau qui est à 20m à peine du refuge. On est assis tous les trois près de l’entrée en train de s’occuper et de discuter, lorsque "Oh non c’est pas vrai, elle va pas faire ça là…" Et si ! Elle commence une petite toilette, qui deviendra grande ! Hop elle enlève le haut (arg), se savonne bien, tout en douceur et en massages… On tourne le dos, gênés, mais on ne peut s’empêcher de jetter des coups d’oeils rapides de temps en temps. Roooaaa non, arrêtez-la ! Mais c’est pas fini: hop le bas maintenant !!! C’est pas vrai, elle le fait exprès !
Euh les mecs on est pas obligés de regarder, si ? SI ! "Hélas" soupire Nico… On éclate de rire pendant qu’elle se savonne tranquillement le bas aussi soigneusement que le haut.
Ça quand même, c’était vache de sa part !
Avant la nuit on fait un feu dans le cercle de pierre noircies près de la cabane pour veiller un peu dehors, puis on va se coucher: demain sera une longue journée.