Cette nuit fût difficile. J’ai mal dormi et même en position horizontale, au repos, j’ai parfois du mal à respirer correctement. Je puise dans les inspirations profondes, à la recherche d’oxygène. Je ressens un gène respiratoire, bien que nous soyons maintenant en altitude depuis jours. L’acclimatation est en cour, et un problème particulier aurait déjà dû se manifester. Pourtant, tandis que je m’isole du campement, j’observe quelques traces de sang dans une glaire. Cela ne va pas pour me rassurer et une légère inquiétude m’envahit. Redescendre est le seul moyen de parer à des symptômes du mal aigu des montagnes, et quitter la position où nous sommes nécessiterait de repartir au galop vers Korzog. Je fais pars à Parkash de mon état, du moins de mes observations. Il ne parait pas plus inquiet que cela, et me dit que nous ferons le point le soir même.
Malgré les interrogations naissantes, le soleil, ce matin, rayonne, et le paysage prend des couleurs éclatantes. Le petit lac face au bivouac reflète un bleu pur. Pendant plus d’une heure, nous suivons une large vallée. A la jonction d’une seconde vallée tout aussi impressionnante, nous remarquons une tour de pierre. Repère d’observation sur un horizon sans limite, ou piège pour animal ? Parkash opte pour la seconde hypothèse, et fournit des explications qui laissent Stephane perplexe. C’est ainsi que Parkash nous décrit le rôle de cette bâtisse : Il s’agit d’un piège, en particulier pour le léopard des neiges, utilisé par les nomades. Se servant de blocs de pierres disposés autour du piège, l’animal peut monter au sommet de la tour, puis pénétrer à l’intérieur, où les nomades ont disposé le cadavre d’un yack ou d’un autre gibier dans le but d’attirer leur proie. Une fois à l’intérieur, le léopard est prisonnier. Les hommes n’ont plus alors qu’à l’abattre à l’aide de pierres et de lances. L’histoire est séduisante, mais la situation de la tour, impose plutôt à un repère stratégique. Le scepticisme sur la réalité décrite de l‘ouvrage est permis !
Nous arrivons alors sur les rives d’une rivière qu’il est impératif de traverser. De nombreux bras serpentent entre les cailloux de la vallée. Tenter de traverser pareil obstacle l’après-midi serait impossible, à cause du niveau montant des eaux au cours de la journée. Chaussures autour du cou, pantalons retroussés, nous franchissons les guets pendant plus de trente minutes. La sensation des cailloux sur la plante des pieds est plus douloureuse encore que le froid de l’eau qui transit. Il faut alors suivre la rivière en amont, vers la source et les montagnes qui s’élèvent toujours plus vers le sud. La marche est devenue très plaisante.
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Bien que le paysage soit toujours aussi vaste, l’ensemble se fait moins lisse, plus acéré, rendant la traversée fort paisible. Cela implique un moral revenu au plus haut. Le physique répond en conséquence. Mes inquiétudes du matin se dissipent.
Nous doublons un groupe de trekkers- un couple de français et leur fille- alors qu’ils terminent leur journée de marche. Ils sont ici avec Terres Oubliées, une des seules grandes agences de voyages françaises à proposer ce trek. A notre tour, nous arrivons au campement, bien avant les chevaux. Comme depuis deux jours, le temps menace en début d’après-midi. La mousson est en marche vers le nord du pays, protégé par la barrière himalayenne.
A cet instant, nous avons quitté le Jammu et Cachemire, pour pénétrer dans l’Himachal Pradesh, région de Parkash.
Enseignant en sciences physiques, je profite de mon temps libre pour m’envoler vers de nouvelles destinations…Amoureux de voyages, passionnés par les rencontres, mon sac à dos n’est jamais bien loin…