Mardi 12 mai : Phu (4000m) Jour de repos
Suicide au gaz…
FC au réveil sur 10mn : 38/64/91 Je ne sais pas si c’est la fameuse soupe du cook d’hier soir, mais ce matin je pratique l’auto – asphyxie ! Obligé de tout ouvrir et ce qui est rare ne supportant pas mes propres (si on peut dire) flatulences… Et pour se purifier, matinée au torrent, petite vasque cachée pour éviter le vent et ne pas choquer les habitants… Le bonheur ! Les habitants levés de bonne heure s'activent dans les champs.
L'après-midi est consacré à la visite de la gompa (monastère bouddhiste) où des lamas femmes nous accueillent et nous offre le thé tibétain. Ce monastère se trouve sur un autre pinacle de congloméra et offre sur Phu et sa vallée des points de vue intéressants. Jangbu notre cook est au petit soin avec nous, très pieux -ils le sont tous mais lui plus encore – il se dévoue entièrement aux dieux comme aux mécréants de mon espèce. Il cuisine très bien, inquiet et perfectionniste, il nous apporte toujours des quantités phénoménales de nourriture ce qui nous fait faire avec Alain la plaisanterie de collégiens : "ils nous engraissent pour nous manger au camp de base". Je sais qu'il n'y a pas de quoi, chères lectrices, mais ça nous fait rire.
Mercredi 13 mai : Phu (4000m) Yak karka (4390m)
Les Népalais disent toujours oui même quand ils n’ont pas compris
Ce matin la t° de 0° me laisse supposer que le beau temps est enfin revenu. En effet sortant de la tente pour mon premier café je trouve un ciel pur. Depuis Phu on suit un sentier à flanc qui mène assez rapidement à Nagoru. Nous avons loué les services d'un guide local car notre staff ne connaît pas le coin et nous ne possédons qu'une carte imprécise au 1/125000. Nous ne savons pas trop où nous allons c'est ce que nous aimons avec Alain, la découverte. Je marque quand même des points GPS tout le long en cas de retraite sous la neige. Ces vallées sont belles et sauvages dommage qu'il fasse "cru" (expression suisse).
Arrivés au dessus de Nagoru, nous décidons de continuer car notre guide connaît une karka un peu plus loin où nous pourrions établir le camp. Je m'assure que ce n'est pas trop long et conseille à Galzen d'assister les porteurs, car il faut descendre jusqu'à un pont pour changer de rive et remonter en face par un sentier raide et cheminer à flanc jusqu'au camp. Personne ne semble sûr de soi et il y a un certain flottement, surtout quand le guide nous dit que les CB du Brikouti et du Saribung sont les mêmes. Les Népalais sont comme ça, ils vous disent toujours oui et ils font comme ils veulent. C'est le cas pour Galzen qui arrive bien avant les porteurs qui arrivent eux mêmes très tard et très en colère. Quand je leur demande, ils disent qu'ils se sont perdus. Le soir au debriefing avec Alain et les sherpas, Galzen m'explique qu'ils étaient prêts à redescendre parce que pas assez nourris. Tout cela n'est pas très sérieux surtout qu'Alain a payé cher une prestation que le cook et le sirdar n'ont pas assez de roupies pour assurer correctement. Il a fait mauvais tout le jour et le bouquet, un kitchen boy a mélangé de l'huile au pastis, rien ne va plus !
- M : 620m
- D : 180m
- Durée: 4h11
- FC : 60/110/137
- 3mn entre 130 et 160
- 4h8mn en dessous de 130