Départ : 7h40 – Arrivée : 15h55 | +810/-910m – 21km – 7h50
A dormir si près des villages, j’ai été réveillé à 5h20 par les « Allah Akbar » des mosquées. J’avais l’impression d’être au beau milieu d’un concours d’Imams, c’était à celui qui crierait le plus fort.
Avec l’altitude, la nuit a été plus fraîche, j’ai perdu 8°C par rapport à celle d’hier. Mais la température remonte vite. Le soleil arrive sur ma tente quelques minutes après mettre levé.
J’entame le W18b, un sentier officiellement balisé, qui traverse les magnifiques villages d’Al Aqur et Al Ayn, ainsi que leurs falaises et terrasses. C’est un chemin très agréable à parcourir, surtout au petit matin pour débuter la journée.
Le W18b se terminant au village de Saiq, à un croisement, je demande ma route à une jeune fille qui passe par là. A droite à gauche ? Les deux mèneraient au village de Bani Habib. Mouéh, je ne suis pas convaincu. J’ai l’impression qu’elle n’ose pas me parler, où que je lui fais peur.
Sur mon bout de carte issu du livre « Adventure Trekking in Oman », il indique qu’il faut prendre à gauche des fermes. Je continue à longer les cultures dans le fond du wadi, mais en voyant mal comment je vais pourvoir le quitter. En plus le canyon commence à bifurquer pas mal vers le Nord, ce qui n’est pas du tout ma direction.
Je finis par faire demi-tour, mais en suivant les falaj sur l’autre flanc de la vallée, ce qui me donne de la hauteur pour observer les environs. J’aperçois un sentier au loin de l’autre côté du wadi qui me semble pas mal. Au bout du falaj, j’arrive au niveau d’un bassin où deux jeunes filles lavent du linge, elles semblent moins farouches à la discussion. Je leur demande de quel côté se trouve le village Bani Habib, mais elles m’indiquent la direction de la route qui est à l’opposé du sentier que j’ai repéré. Je ne suis toujours pas convaincu… Un peu plus loin, je tombe sur deux hommes. Cette fois c’est bon, ils me confirment mon sentier !
J’arrive finalement au village de Bani Habib par une piste et un peu de hors-piste à travers le plateau qui me fait penser à un champ de lave.
Je poursuis jusqu’à la sortie du village, où je tombe sur un parking flambant neuf avec plusieurs 4×4. Ce sont des Omanais qui sont venus faire une petite balade pour découvrir dans le wadi Bani Habib un vieux village abandonné.
Il y a d'excellentes occasions de faire de bonnes affaires voire même de très bonnes affaires pendant cette période de soldes (8 janvier au 4 février 2025). Afin de ne pas céder aux tentations déraisonnables des soldes, voici quelques règles à suivre pour acheter responsable :
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Les ruines sont très sympas à parcourir, il faut me faufiler au travers des maisons effondrées, pour atteindre l’autre extrémité du village.
J’entame une longue et douce remontée pour atteindre un col qui culmine à 2125 mètres d’altitude. J’en perd un peu la trace, surtout sur la fin, mais il n’est pas trop difficile de se frayer un chemin dans le secteur. Je navigue au gré du relief suivant mon cap pendant trois heures. Lorsque je l’atteins, le prochain village que je dois rejoindre se trouve juste en contrebas, sur les bords d’un wadi aux parois impressionnantes vues d’ici.
Au village d’Al Jarir, il n’y a rien, ni personne ! C’est vraiment un coin paumé. Je le traverse par sa rue principale, en me disant qu’il y a bien quelqu’un qui me verra et m’interpellera pour me saluer et me demander d’où je viens.
Il ne faut guère plus de cinq minutes pour qu’un enfant me rejoigne… D’autres suivent rapidement. Deux hommes arrivent également. Je vais pouvoir faire le plein d’eau et me faire confirmer ma prochaine étape.
Je prends la direction du village d’Aqbat Al Biyut par le sentier W7 qui n’est tout simplement qu’une piste poussiéreuse. Juste avant le col, je bifurque en direction des hauteurs du wadi Al Qasha afin de rejoindre le W19 pour la nuit. Ce sentier se prolonge sur environ cinq kilomètres pour déboucher, d’après ma carte, sur un point de vue sur le canyon. Mais vu l’heure, je compte m’arrêter avant, il est trop loin pour que je puisse l’atteindre. Cependant, j’ai tout de même l’intention de me faire un bivouac avec un panorama exceptionnel ce soir, je vais dominer le wadi !
Si au Sultanat d’Oman le bivouac est libre et gratuit partout, j’ai beaucoup de mal à trouver un coin où poser ma tente. C’est rempli de caillasses, de grandes dalles de pierres, laissant peu de place disponible. C’est avec difficulté que je trouve un emplacement suffisamment grand pour ma petite tente.
La nuit tombée, je n’aperçois plus dans le noir ce grand vide qui se trouve face à moi, dominé par de grandes parois rocheuses. Par contre, je peux voir la ville de Tanuf toute illuminée en fond de vallée.
Voici quelques années, je me suis échappé d’une vie qu’il faut souvent suivre au pas…
Aujourd’hui je déborde d’énergie que je dépense dans la marche afin de parcourir des milliers de kilomètres pour découvrir les merveilles de la nature. Mes terrains de jeux préférés étant les montagnes et les zones désertiques, là où poussent les cairns. Mais je suis ouvert à toute la planète.
Je n’ai ni l’âme d’un écrivain, ni d’un photographe, mais j’ai un grand plaisir à faire partager mes aventures par l’intermédiaire de mes sites afin d’offrir un peu d’évasion.
Simon Dubuis
Carnets d’aventures : www.dubuis.net