La caravane se met en route au rythme des rayons du soleil : doucement !
Les blocs de grès, en partie submergés par le sable, constituent le décor principal de la matinée. Pour le midi, pause repas dans l'oued in amhaser près d'un puit. Des milliers de puits furent ainsi creusés par l'état lybien dans l'ensemble du pays.
A notre arrivée, des détonations de fusil retentissent. Des chasseurs perchés sur un 4×4 tirent la gazelle du désert pourtant en voie d'extinction. Il est encore difficile pour les libyen de défendre une position écologique de son environnement. Les priorités sont ailleurs, encore plus quand on sait que la viande est rare.
L'après-midi, nous continuons dans ce dédale de grès. Nous coupons à nouveau l'oued In Amhaser pour y installer le bivouac. Face à nous un petit tassili offre un merveilleux moment de découverte à la lueur du soleil couchant. Des enfants y auraient jouer à cache cache. je me contente d'y penser.
A la nuit tombée, tout le monde se réunit autour du feu. S'il exerce une fascination sur chacun de nous, il s'avère surtout utile pour se réchauffer. Le moment le plus exaltant est celui de l'arrivée, lorsque l'extrémité des membres transits par le froid se réchauffe au contact du feu. Les Touaregs vont même jusqu'à mettre mains et pieds dans les flammes sans sourciller la moindre exclamation de douleur ni même se brûler. Pour nous, inutile d'y penser !
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