Carnet : Randonnée dans le massif du Triglav
- Des rives de Bohinj au refuge Zasavska
- Du refuge Zasavska à Dom Vodnikov
- De Dom Vodnikov aux rives de Bohinj
Depuis quelques années, mon amie et moi sommes atteints par un nouveau virus, qui consiste à visiter les montagnes d’Europe, si possible celles qui sortent du commun. C’était décidé, cet été, nous ferions les Alpes de Slovénie et le Triglav. Nous en rêvions depuis un petit moment.
Pour ma part, je suis curieux de visiter cette contrée méridionale, d’où sont originaire nos médiatiques « fauves carnivores ». Ce voyage est aussi un double-pèlerinage : vers mes origines, car mes grands parents paternels étaient Frioulans (ce qui n’est pas exactement le même endroit, mais pas trop loin), et vers ma nouvelle patrie, linguistique et culturelle au sens large, depuis que je me suis expatrié en Pologne, cet autre pays Slave.
Pour Dorota, qui possède elle-même cette nationalité, le fantasme est encore plus grand. « Triglav », point culminant de la Slovénie, est un sommet véritablement emblématique. Présente sur le drapeau, sur les pièces de monnaie, nulle autre montagne au monde ne personnifie aussi bien une nation. Au point que sa renommée dépasse largement ses frontières, surtout en Europe Centrale, où l’on ne compte plus le nombre de Tchèques, Hongrois, Slovaques, Polonais, qui viennent gravir la montagne fétiche des Slovènes, un peu jaloux de ne pas en posséder une si belle et charismatique à la fois. « Triglav » (qui signifie « trois-têtes », étymologie déductible dans chaque langue Slave), est une montagne sacrée.
C’est donc par le Nord que nous commençons le périple Slovène, via les magnifiques villes de Maribor, puis de Kamnik, avant de nous retrouver subitement stoppés dans notre élan par une journée de temps vraiment exécrable. Nous consultons mon site météo favori sur le poste Internet du camping, et ô miracle, voilà trois jours de temps quasi-parfait qui se profilent ! J’aurais bien effectué une mise en jambe à la journée avant d’attaquer la grosse part du gâteau Slovène, mais l’occasion est trop belle. De plus, ce créneau a l’avantage de se situer en semaine, ce qui colle avec notre idée d’éviter les refuges pleins durant les week-ends.
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Il n’y a pas de temps à perdre : après un bon resto à Radovlica (« Gostlina Lectar »), puis une visite succincte de cette jolie cité médiévale, nous partons sans tarder faire les courses, puis à la recherche d’un hébergement au sec près de notre point de départ.
Il y a une multitude d’approches possibles pour gravir le Triglav. Toutes celles qui partent du versant Nord ont l’avantage d’être directes, mais la dénivelée est excessivement importante, presque 2000m ! Il y a la vallée de la Soča à l’Ouest, mais outre un itinéraire un peu alambiqué, trop distante en voiture pour aujourd’hui. C’est le Sud que nous préfèrérons, par le lac de Bohinj. Pour la beauté réputée de ce point de départ, pour la multitude et la variété des sites que l’itinéraire, certes plus long et plus progressif, nous fera traverser, durant trois jours.
Bohinj est un immense lac naturel long de trois kilomètres, qui gît dans la grande vallée centrale de cette partie des Alpes que l’on nomme « Alpes Juliennes ». Lors de notre arrivée, de lourds nuages de pluie battaient encore péniblement en retraite, et Bohinj avait plutôt des airs de Loch Ecossais. Partis à l’improviste, nous sonnâmes à quelques gîtes bon marché dont j’avais imprimé les coordonnées, mais tous étaient complets. Alors que le découragement gagnait, et que se profilait la perspective d’une nouvelle nuit humide en camping, nous décidâmes de monter plus haut dans les hauteurs de Stara Fužina, village adjacent au lac. Notre première tentative échoua, mais la vielle dame nous invita à rester et prit son téléphone. Une minute plus tard, une adolescente nous guidait quelques rues plus loin, et nous installa au second étage d’une maison vieille de cent ans, pour une somme finalement modique.
Cet endroit pittoresque, où l’odeur des vrais patelins de montagne montait à nos narines, nous plut autrement que les abords touristiques du lac. De plus, notre véhicule resterait en sécurité ici, car je venais de remarquer que la plupart des parkings du lac étaient payants.
La confection du sac occupa la soirée en même temps que le repas. Comme à l’accoutumée, je jouerai mon rôle favori de grand sherpa, car les cartilages des genoux de Dorota sont fragiles, et il faut optimiser au maximum. J’hériterai ainsi des deux duvets, de tous les vêtements chauds, ainsi que de deux bouteilles d’eau minérale, car ce massif calcaire est assez dépourvu en sources. Nous savons par expérience qu’ainsi chargés, nous allons à peu près à la même allure, sauf sur le plat…
Une rando très tentante. Je me demande si, entre temps, la région est beaucoup plus fréquentée.