statistiques Matomo

Raquettes dans le Bregenzerwald

4 jours de raquettes à neige en étoile dans le Bregenzerwald en Autriche depuis le village de Sibratsgfäll. Un bon bol d'air frais made in austria !



Focus Rando :Raquettes dans le Bregenzerwald
4 jours +2339 m/-2216 m 40 km 3
Raquettes à neige Etoile Hôtel
Europe Alpes Bus et Train
Montagne Janvier, Février, Mars, et Décembre

Le massif de Bregenzerwald se situe en Autriche dans le Vorarlberg à l'extrême nord-ouest des Alpes orientales, bordé par la vallée du Rhin alpin et le lac de Constance. Pendant 4 jours, j’ai exploré ses recoins en raquettes à neige avec l’agence Grand Angle. Le village de Sibratsgfäll fût notre camp de base pour explorer le Bregenzerwald. Récit.

Sibratsgfäll, mon camp de base dans le Bregenzerwald

Sibratsgfäll est un village de 500 âmes du Vorarlberg dans le Bregenzerwald situé à 930 m d’altitude à l'extrême ouest de l'Autriche et à proximité du lac de Constance, de la Suisse et de l'Allemagne.

Grâce à son emplacement privilégié à la frontière nord des Alpes, le Bregenzerwald bénéficie en hiver d’un enneigement extrêmement abondant. On trouve ici des stations de ski de taille moyenne pour la pratique du ski alpin et du ski de fond et un terrain de jeu extraordinaire pour le ski de randonnée et la raquette à neige.

Chaque soir, nous retrouvions le confort douillet de notre gasthof, une auberge familiale 3 étoiles équipée d’un centre wellness (sauna finlanda, hammam, cabine infrarouge, salle de relaxation, jacuzzi…) et d’une bonne table. Vous pouvez réserver vos nuits sur Booking.

Le Renkknie

+ 519 m / – 519 m 8,3 km

Il est 9h15 lorsque nous quittons le confort douillet de notre hôtel pour cette première journée de marche. En l’absence de vent, il semble faire bien plus chaud  que les -6°C indiqués par nos montres et autres applications. Nous chaussons les raquettes une petite centaine de mètres plus loin et commençons à faire l’ascension de la journée en direction du Renkknie à travers les pâtures à vaches. Point de vaches l’hiver, juste le tambourinement du pic épeiche qui vient se mêler aux crissements des raquettes sur la neige.

Certains passages sont bien raides. Il nous faut mettre les cales de montée pour éviter aux tendons de tirer inutilement. Nous passons devant un premier chalet d’alpage puis plus loin un second.

Aux alentours de 1300 m d’altitude, Anne, l’accompagnatrice en montagne du séjour propose que nous fassions des exercices de DVA (détection de victimes d’avalanche). Bien que le risque soit à ⅕, elle nous a demandé de les porter, et je trouve cela très bien. La pédagogie passe par là. Les exercices se sont réalisés avec des DVA unibande et tribande. Les tribandes permettent quand même une recherche plus directe et rapide.

On se remet en route. Avant d’atteindre le sommet, on fait la pause déjeuner face au soleil. Le vent est quasi nul. C’est dingue cette météo, on se croirait au printemps. D’ailleurs, la neige se transforme déjà bien.

Le ventre plein (mais pas trop), nous finissons les derniers mètres jusqu’au sommet du Renkknie (1411 m) en passant par un joli passage en crête. Bien que l’altitude soit modeste, les paysages sont spectaculaires.

La descente se révèle bien plus rapide que la montée. Lorsque la neige le permet, on se laisse glisser façon télémark. Aux alentours de 1030 m d’altitude, un sentier traverse une combe mais en raquettes, c’est un peu casse-gueule. Anne nous la fait contourner pour rejoindre le village de Sibratsgfäll où nous attend une bonne bière. L’hydratation, c’est important 🙂

Le Siplingerkopf

+ 679 m / – 679 m 8,7 km

Pour la seconde journée de randonnée à raquettes, nous franchissons la frontière pour entrer en Allemagne. Direction la petite station de ski de Balderschwang, la plus haute commune d’Allemagne.Malgré une altitude très modérée pour une station de ski puisque le domaine s’étage entre 1000 et 1500 m, l’enneigement est réputé bon car comme le dit le diction “A Balderschwang, c'est ¾ de l'année l'hiver et ¼ de l'année le froid”.

Nous nous garons et chaussons immédiatement les raquettes. On laisse de côté la station de ski sur l’autre versant pour monter dans les alpages en alternant hors-piste et piste forestière. Dans la montée, panorama sympa sur les Alpes bavaroises, notamment le Hochvogel dans les Alpes d'Allgäu (2592 m). Au niveau de l’Obere Balderschwanger-Alpe, nous faisons un arrêt pour effectuer de nouveaux exercices avec les DVA.

On se remet en route tout en nous approchons des sommets que nous apercevions depuis la station de Balderschwang. Ici, la roche est composée d’un conglomérat sédimentaire.

Petit coup de pompe dans la montée. Ce séjour est aussi l’occasion de me remettre en forme après des mois de pandémie de covid-19. L'enthousiasme revient avec les nouvelles perspectives sanitaires et sociales qui semblent s'annoncer. Je mange une banane et me voilà reparti. On atteint les crêtes qui dominent le Naturpark Nagelfluhkette. Le panorama est vraiment sympa depuis notre vue dominante. A regarder les traces de ski serpentant dans les vallons, j’imagine sans mal le plaisir que les skieurs ont eu à dévaler ses pentes de poudreuse. Nous en profitons pour prendre le pique-nique au soleil. Le temps est vraiment printanier.

En repartant, nous devons quitter la crête. Si le passage peut se réaliser l’été, en raquettes, ça n’est pas vraiment adapté. On rejoint donc un couloir que l’on remonte jusqu’à un col sous le Siplingerkopf (1746 m). Nous laissons les sacs à dos au col et grimpons les derniers mètres jusqu’au sommet dominé par sa croix.

Il nous faut redescendre. Nous atteignons la limite de la zone naturelle “Siplingerkopf Süd” qui est interdite aux skieurs, raquettistes et autres randonneurs pour protéger le tétras lyre pendant son hivernage. A cette époque de l’année, le dérangement lui cause de grosses dépenses d’énergie et réduit ses chances de survie et de reproduction. On s’éloigne donc de la zone de protection et on entame la descente vers Balderschwang. Sur le chemin, mes pensées se perdent dans le souvenir de mes affûts pour photographier le tétras lyre.

Les alpages de Sibratsgfäll

+ 460 m / – 460 m 12 km

Nous partons ce matin raquettes aux pieds depuis l’hôtel et descendons dans les alpages enneigés au sud de Sibratsgfäll. Aujourd’hui, c’est une succession de passages de ruisseaux et de rivières. Parfois, il y a des ponts stables et faciles à passer et d’autres fois les traversées étaient bien plus rocambolesques. Mais finalement, Anne a su mettre tout le monde suffisamment en confiance pour que les passages se passent parfaitement. Les ruisseaux sont gelés par endroit, ce qui je dois le dire apporte un esthétisme sans égal.

Nous progressons sur un terrain varié alternant clairières, forêts et alpages. Les huttes de chasse sont nombreuses dans les environs tout comme les traces d’animaux sauvages. D’ailleurs, nous croiserons à deux reprises un renard.

Nous rejoignons la chapelle Unterberg qui a été construite pour les agriculteurs qui ont leur ferme en altitude et qui montent leur vache en période estivale. On s’approche du massif montagneux dominé par le Bullerschkopf (1761 m), l'Hoche Kirche (1747 m) et le Winterstaude (1877 m). Quel changement d’ambiance !

A la sortie du hameau de Rehenbergvorsab, nous pique-niqueons à la lisière d’un bois et à l’abri du vent. On se remet en route. Malgré la faible altitude, l’enneigement est plutôt bon et on a même encore dans les faces nord une belle poudreuse très agréable pour les descentes.

On rejoint les abords du camping Bilgeri puis on remonte progressivement vers Sibratsgfäll où nous attend le sauna, le hammam et le jacuzzi.

Une très belle journée de raquettes à neige, vallonée et pleine de variété.

La traversée de Burstkpof

+ 681 m / – 568 m 10,7 km

Ce matin, j’ai peine à croire que c’est déjà le dernier jour de raquettes dans le Bregenzerwald. Nous remontons la route asphaltée jusqu’à Felbers schiefes Haus, une maison penchée. Cette ancienne maison de vacances est descendu de 18 mètres suite à un glissement de terrain. A l’intérieur, on peut y voir une exposition qui retrace les événements provoqués par les forces de la nature et on y présente aussi le parc naturel Nagelfluhkette dans le cadre de l’exposition « Puissante Nature ».

C’est d’ici que nous chaussons les raquettes à neige. Direction la chapelle Lustenauer Riesalpe (1246 m) qui domine la vallée et les montagnes environnantes. On y fait une petite pause, le cadre s’y prête bien et on poursuit la montée en contournant le Feuerstätterkopf (1645 m) par l'est. Sur la crête qui mène au Burstkopf (1559 m), on fait notre arrêt pique-nique. Anne nous sort la gnole comme le veut la tradition du “gipfelschnaps”, littéralement le schnaps du sommet.

De la crête, on voit le fond de la vallée de Balderschwang qui marque la fin de nos 4 jours de raquettes dans le Bregenzerwald. Mais, nous n’y sommes pas encore. On bascule dans des pentes nords. La neige est encore poudreuse, du vrai velour. C’est exaltant à descendre et bien plus rapide qu’à monter. J’adore !

On arrive trop vite à mon goût en bas. J’aurais aimé prolonger un peu. Une dernière fois, nous profitons du centre wellness de la gasthof. Vivement l’hiver prochain !

Informations pratiques pour randonner en raquettes dans le Bregenzerwald

Avec qui partir ?

J’ai réalisé cette randonnée en raquettes dans le Bregenzerwald avec Grand Angle, une agence de voyage spécialisée sur les randonnées à pied, à vélo, à ski et en raquettes en France et en Europe.

Quelle difficulté pour ces 4 jours de raquettes dans le Bregenzerwald ?

Séjour sans difficulté technique. Il n’est pas nécessaire d’avoir déjà fait de la raquette à neige avant. Une bonne condition physique est néanmoins nécessaire. Dénivelé positif comme négatif journalier de 500 à 700 m.

Plus d’informations sur le Bregenzerwald

Vous pouvez consulter le site de l’Office National Autrichien du Tourisme ou encore celui du Bregenzerwald pour compléter vos informations sur la région.