Carnet : Tour du Brec de Chambeyron
- Refuge de Chambeyron – refuge Campo de base
- Refuge Campo de base – Saint-Ours
- Informations pratiques
- D+ : 1232 m
- D- : 1144 m
- Distance : 18,50 km
- Temps de marche : 6h30
J’ai une ampoule au pied gauche qui a claqué hier dans la descente. Lorsque je mets ma chaussure ce matin, la sensation est très loin d’être agréable malgré le pansement. On prend la petite route vers le sud le ventre archi plein de ce merveilleux petit-déjeuner. Il n’y a pas à dire, les italiens savent y faire avec les repas. Mais pour être honnête, beaucoup moins avec les pique-niques.
Les rayons du soleil apparaissent quand nous entrons dans le village de Chiappera dominé par le Monte Castello, dressé à la verticale. Le détour n’est que de quelques minutes. Son nom signifie « clapier » car il a été construit sur un gros éboulis. Je dois avouer que c’est plutôt l’église et son clocher esthétique qui attire mon attention. Je serais bien resté plus longtemps à arpenter le moindre recoin du hameau mais le col du Sautron ( 2687 m) nous attend.
L’itinéraire quitte la route et monte en lacets assez raide dans le vallonasso. La Sorgente Pausa (1950 m) nous offre une petite pause salvatrice. On y boit à grosses gorgées car on a déjà bien transpiré.
« La Sorgente est un modèle pour l’homme. Il donne à boire à tout, sans rien demander, fait du bien à tous, sans attendre de récompense. » (Tolstoï)
Le chemin se poursuit pendant quelques minutes sur le « sentiero pier giorgio frassati », du nom d’un étudiant, alpiniste et membre du tiers ordre dominicain, mort de la poliomyélite en 1925 à l’âge de 24 ans et béatifié par le pape Jean-Paul II en 1990. Il est déclaré saint patron des montagnards du fait de sa passion pour la montagne et ses actions auprès des pauvres.
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Un peu plus haut dans les grandes étendues herbeuses qui jouxtent le sentier, on pose les sacs pendant une bonne demi-heure pour en sortir les téléobjectifs et scruter le sol et les rochers à la recherche de marmottes. Au début, on entend surtout les cris d’alarme qu’elles lancent en raison de notre présence. Puis, plus rien pendant un bon bout de temps jusqu’à ce que l’une d’entre-elle, située à seulement deux mètres de nous, finissent par sortir la tête de sa tanière. Clic-clac, c’est dans la boîte !
On passe le Grange Pausa où un troupeau de moutons est gardé par un couple de gardien à la peau noir. Je regarde à deux fois car c’est la première fois que je vois ce type de scène en Europe. Les mœurs comme les frontières finissent par s’abolir. Le sentier se poursuit, toujours plus haut. Les éboulis sont de plus en plus présents. On croise une cabane, refaites récemment à neuf sous le col de Sautron. Il reste un dernier raidillon à passer pour atteindre le dernier col de cette randonnée. Le col de Sautron est à 2687 m.
Le vent souffle. On redescends très vite sur les prairies herbeuses pour trouver un abri et manger un morceau. Il s’ensuit une longue descente. On ne traîne pas en route même si de temps en temps on s’arrête pour prendre des photos. C’est beau.
Dans le fond de vallée à l’approche de Larche, on croise un troupeau de moutons que les chiens de berger sont entrain de regrouper. On s’arrête pour regarder ce ballet montagnard. La danse est bien orchestrée. La tête ailleurs, nous repartons. Je me rends compte que nous sommes trop descendus. Il faut récupérer le chemin 150 mètres plus haut. N’aimant pas revenir sur nos pas, nous allons le récupérer en marchant en balcon à travers les pâturages. Nous relions Fort Saint-Ours que nous avons la chance de pouvoir découvrir de l’intérieur. Ressemblant à un simple bunker de l’extérieur, l’ouvrage construit entre 1930 et 1938 dans le cadre de la ligne Maginot servait à barrer la route du col de Larche. Le message était claire : "Messieurs les italiens, restez chez vous !" La visite permet de s’immiscer dans le quartier général, les zones de vie et de combat de l’ouvrage. Impressionnant ! Il ne reste que quelques minutes pour rejoindre l’auberge de Saint-Ours. Je salive déjà à l’idée de manger à nouveau à cette table puisque nous y avions fait étape la veille de démarrer la randonnée.