Jour 7 – 28 juillet 2007 : Refuge de Kistufell – Bivouac à Vonaskarrð
Journée : 7h10 – 18h
Temps : 8h55 (3h45h+2h+3h10)
Distance : 34 km
Dénivelé : +480m/-450m
Nb de Gué : 4 en 60 min
Levés à six heures, nous quittons le refuge dans le brouillard et le froid. Avec Philippe, nous partons devant, en pensant que Marie et
Vincent nous rejoindront à la petite cabane qui devrait être à deux heures d'ici. Nous marchons en fait pour une longue, très longue
marche dans un paysage lunaire, des dizaines de cairns se dressent de chaque coté de la piste. La cabane où nous voulons faire notre pause est en réalité bien plus loin que nous le pensions. Nous repoussons ainsi notre pause matinale de virages en virages, de buttes en buttes, de rochers en rochers… Lorsque nous y arrivons vers onze heures, nous nous retrouvons non pas face à une cabane comme indiquée sur la carte, mais devant un chalet privé ! Nous pensons que c'est raté pour manger nos cacahuètes à l'abri… Et nous n'osons pas trop entrer.
Mais la petite famille islandaise qui l'occupe nous propose d'entrer quelques minutes… Nous y resterons plus d une heure !
Ils nous expliquent qu'ils sont co-propriétaires du chalet avec d'autres Islandais et qu'ils viennent chacun leur tour passer des vacances ici, isolés de tout. Ils sont du coup ravi de voir passer des randonneurs. Nous voyant manger nos pauvres cacahuètes tout en discutant, ils nous proposent du pain, du fromage, du beurre, du gâteau aux chocolats, des spécialités locales comme le mouton fumé et le poisson séché. Mais ne voulant pas passer pour des morfals, nous restons bien élevés et nous ne piochons que délicatement sur l'étendue de nourriture qui nous est proposée. Alors que nous serions capables d'engloutir toutes les réserves se trouvant dans leur cuisine. Nous les quittons en les prévenant que deux autres gloutons devraient suivre.
Une fois à l'extérieur, nous évitons notre énième gué. L'opération est de plus en plus délicate, et nous sentons bien que pour les prochaines rivières, nous allons finir par faire trempette. Puis nous quittons la piste pour prendre en direction du Sud-Ouest, pour rejoindre un col au Sud du glacier de Tungnafellsjökull. Nous n'avons guère plus d'informations, et au chalet, les Islandais ne connaissaient pas ce passage que nous comptons prendre. Cette partie de l'itinéraire est le point d'interrogation de notre traversée.
Pendant que nous traversons un champ de pierres au sol mou, j'aperçois au loin deux randonneurs. Nous changeons donc légèrement
notre cap pour les croiser, car je suis sûr qu'ils pourront nous renseigner sur la suite du parcours. Ce sont à nouveau deux Allemands
qui viennent de passer ce fameux col. Ils nous donnent quelques brèves indications sur notre carte au 1:300 000, ce qui est déjà pas
mal. Et alors que nous leurs annonçons qu'à partir de maintenant ils n'auront plus de gués à traverser (leurs visages s'illuminent) eux nous disent que notre premier nous attend à cinq cents mètres.
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Le voilà, notre premier gué, celui que nous attendons depuis une semaine, excitation, crainte, qui va se lancer le premier ? Comme
aujourd'hui, c’est à mon tour d'avoir l'appareil photo, c'est Philippe qui va inaugurer le premier passage à l'eau pour que je puisse
immortaliser ce moment tant attendu. Nous retirons chaussures, chaussettes, sur-pantalon, remontons le collant le plus haut possible et enfilons nos petits chaussons nautiques. A regarder Philippe traverser, je me dis que l'eau ne doit pas être très chaude. Je l'observe avancer délicatement, hésitant, cherchant le meilleur passage, essayant de ne pas glisser ou d'être déséquilibré par le petit courant. Quand vient mon tour, je commence également en douceur, mais au bout de quelques secondes, quand je sens le froid monter, congeler mes pieds comme s'ils étaient prisonniers par de la glace, j'accélère. L'eau est tellement glaciale (indiqué à 2°C par notre thermomètre) que j'en viens à crier des insultes, pu*** #!!@&?. Le temps de réchauffer nos pieds et de remettre nos chaussures, le passage du gué nous a pris vingt minutes.
Nous en passerons d'autres dans l'après-midi, soit quatre gués au total, dont deux qui nous arriveront aux genoux. Nous suivons les traces des Allemands que nous perdons, puis retrouvons au hasard de la journée et notamment lors de passages de gué. Puis nous en trouvons d'autres, celles des "Hongrois" comme nous les avons surnommés, car nous savons que deux Hongrois nous précédaient il y a quelques jours. Peut être est ce leurs pas que nous voyons. Finalement, nous faisons nos propres traces dans ce paysage époustouflant, et même s'il fait bien froid, le ciel bleu nous permet d'admirer sous un angle différent d'hier mais tout aussi magnifique le
grand glacier de Vatnajökull.
Nous installons le bivouac face à ce glacier, avec le hublot de la tente orienté dans sa direction. Nous stoppons là, surtout à cause du grand gué qui nous attend. Long et triple, nous préférons le passer à la fraiche demain matin et nous n'aurons pas du coup à déchausser.
Nous partirons directement avec nos chaussons. Mais l'emplacement nous a été aussi imposé, car Philippe ressent d'un coup une douleur violente à la cheville et il ne peut plus marcher… Nouvel élément qui surgit et plutôt inquiétant, alors que nous sommes en plein milieu de notre traversée. Heureusement après examen, rien de grave et c'est une douleur que je connais pour l’avoir déjà éprouvée lors de ma Transalpine. Chaussures neuves, encore trop rigides et la couture qui vient frapper sous la malléole. Je lui explique comment il faut remédier à cela rapidement pour ne pas aggraver la situation. Demain, il devra donc desserrer et écarter complètement toute la partie haute de la chaussure et enrouler sa cheville avec son foulard.
Le soir nous profitons du ciel dégagé, pour repérer les montagnes que nous devons passer demain et essayer de localiser le col que nous avons à franchir, car la carte ne nous est pas d'un grand secours. En espérant que le brouillard ne sera pas de la partie demain matin. Une fois dans nos duvets, nous adoptons la technique "connerie" pour nous réchauffer. Le but étant de sortir le plus d'âneries possibles et de rigoler un maximum…ce qui réchauffe rapidement l'intérieur de notre tente et la transforme vite en sauna.
Voici quelques années, je me suis échappé d’une vie qu’il faut souvent suivre au pas…
Aujourd’hui je déborde d’énergie que je dépense dans la marche afin de parcourir des milliers de kilomètres pour découvrir les merveilles de la nature. Mes terrains de jeux préférés étant les montagnes et les zones désertiques, là où poussent les cairns. Mais je suis ouvert à toute la planète.
Je n’ai ni l’âme d’un écrivain, ni d’un photographe, mais j’ai un grand plaisir à faire partager mes aventures par l’intermédiaire de mes sites afin d’offrir un peu d’évasion.
Simon Dubuis
Carnets d’aventures : www.dubuis.net