Refuge des Souffles – Col de la Vaurze – Désert en Valjouffrey – Col de Côte Belle

Refuge des Souffles - Col de la Vaurze - Désert en Valjouffrey - Col de Côte Belle. Tour des Ecrins (GR 54)

Focus Rando :Refuge des Souffles – Col de la Vaurze – Désert en Valjouffrey – Col de Côte Belle

5eme jour : mercredi 28 juillet

Etape : Refuge des Souffles – Col de la Vaurze – Désert en Valjouffrey – Col de Côte Belle

Départ : 7h25
Arrivée : 15h15
Temps de marche : 6h45

Dénivelé positif : 1550 m
Dénivelé négatif : 1235 m
Dénivelé absolu : 2785 m

FRANCOIS

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Nous nous réveillons de bonne heure et ingurgitons quelques barres de céréales pour notre petit-déjeuner. Après avoir refait nos sacs à dos, nous nous mettons en route vers le col de Vaurze. Le sentier que nous empruntons est facilement praticable sauf à un endroit : le passage d’une cascade où il faut jouer à l’équilibriste pour arriver à passer de l’autre côté. Nos sacs à dos nous handicapent pour avancer dans ce passage étroit. Nous poursuivons sans encombre jusqu’en haut du col de Vaurze. Une petite photo, puis nous redescendons vers le village du désert de Valjouffrey où nous avons l’espoir de trouver un peu de ravitaillement. Nous trouverons mieux que ça : un restaurant. Nous sautons sur l’occasion pour refaire le plein d’énergie. Au menu : jambon de pays, salade verte, omelette et fromage blanc fait maison (au goût de vache très prononcé, certains diront trop prononcé). J’en profite pour acheter quelques brugnons à la restauratrice. Nous remplissons nos gourdes avant de nous attaquer au col de Côte-Belle. L’après-midi commence tout juste : nous commençons notre ascension sous un soleil de plomb (une fois encore !).
Arrivé à la moitié du col, l’eau commence à manquer. Heureusement, un guide qui passe en sens inverse nous indique un point d’eau : le seul auquel nous aurons accès jusqu’à Valsenestre (l’étape du lendemain). Nous buvons directement au petit filet d’eau qui coule du flanc de la montagne, mouillons casquettes et foulards.

Finalement, nous arrivons plus tôt que prévu en haut du col. Nous en profitons pour nous mettre à l’aise. Nous enfilons nos polaire et Gore-Tex car en haut du col, un vent frais souffle constamment. Nous mettons à profit le temps qu’il nous reste avant le dîner pour améliorer notre technique de jeu au Uno et prendre quelques photos du site. Vers 18h, nous décidons de monter la tente. Nous ne sommes pas les seuls à camper sur le col. Un autre randonneur nous imite.

Le dîner est frugal : saucisse sèche, pain de mie et emmental. Simon me transfère une partie de l’eau contenue dans son CamelBak pour que je puisse me réhydrater cette nuit. En début de soirée, la température dans la tente est trop élevée. Nous passons la tête en dehors de la tente pour nous rafraîchir un peu. Puis la température commence à chuter en haut du col. Il ne fait plus que 12°C dans la tente. La nuit est calme et reposante. Je termine le peu d’eau qu’il me reste avant de m’endormir.

SIMON

Nous quittons le refuge sur la pointe des pieds pour ne par réveiller les âmes charitables de François. Le chemin suit le flanc de la montagne, offrant un beau panorama, nous faisant traverser plusieurs cascades et finit par nous amener en haut de notre premier col du jour. Sans encombre en un peu plus de 2h. Puis une longue descente de plus 1200 mètres de dénivelé nous attend, mais elle redonnera le sourire à nos estomacs. Une fois arrivés en bas, dans le village qui suit, nous apercevons un gîte, où nous faisons un festin pour le déjeuner. Nous mangeons comme des goinfres, François plus que moi, sauf pour le véritable fromage blanc au lait de vache (et pas un fromage blanc pasteurisé de supermarché).

Avant d’attaquer notre prochain col, encore une fois quand le soleil est en sa meilleure forme, nous remplissons les gourdes au maximum (3,5 litres au total). La chaleur pompe toute mon énergie et j’ai beaucoup de mal à marcher d’un bon rythme, contrairement à François qui est loin devant moi. Je finis par le rattraper devant une flaque alimentée par un tout petit filet d’eau où il a stoppé. Apparemment c’est le seul point d’eau avant le bas de la descente de l’autre coté du col. Mais nous comptons bivouaquer en haut du col, c’est le dernier point d’eau de la journée. Le ruisseau étant trop petit pour pouvoir remplir les gourdes, qui sont déjà à moitié vides.

Nous buvons à même la flaque, le nez dans l’eau après avoir convaincu François que l’eau était potable, lui qui est habitué à ne boire que de l’eau en bouteille (maintenant je peux te le dire, vue le nombres de brebis qu’il y avait plus haut et le faible débit d’eau, elle ne devait pas être si pure que ça).

Avec notre bon rythme de marche de la journée (hormis le début d’après midi pour moi), nous arrivons de bonheur en haut du col, où nous trouvons un bel emplacement pour bivouaquer. Nous en profitons pour nous détendre un peu et en me baladant dans les alentours, j’aperçois mon premier chamois de l’année à une dizaine de mètres de moi. Puis le sommeil et la fatigue se font sentir, nous en sommes à 40h de marche en 5 jours. Nous nous apprêtons à passer une nuit plutôt froide.

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