Retour vers le bruit
25 décembre : C’est Noël. Les autres me le rappellent au petit-déjeuner. Claude, toujours aussi imprévisible, offre un cadeau originale à sa demoiselle… : un parapluie ! Cette offrande nous amuse tous. Sacré Claude !
Les sacs sont vite pliés. Une semaine de voyage aiguise les réflexes et les habitudes. Nous montons dans les 4×4 pour cette dernière journée qui nous conduit à Djanet.
Nous reprenons la piste du premier jour qui reliera prochainement sur une belle route goudronnée Djanet à Ghat. Nous longeons le plateau du Tassili N’Ajjers haut de 600 m à certains endroits. Sous l'effet de l'eau et du vent, le plateau de grès s'est érodé, donnant naissance à des labyrinthes infinis. Ces régions superbes s'enorgueillissent d'avoir été habitées il y a plus de 5 000 ans. En témoignent les milliers de dessins rupestres que nous avons croisé lors de notre trek.
Le midi, nous prenons le repas à l’abri d’un acacia. Nous reprenons les 4×4 après le traditionnel thé et nous rendons sur le site de la gravure de la vache qui pleure.
Nous y trouvons de nombreuses dattes et aussi une tête de dromadaire posée à même le sol. Peu de femmes flânent dans les ruelles de Djanet. Au marché des vêtements et des produits ménagers, nous croisons davantage de couple algérien mais nous ne trouvons finalement rien pour emporter en France. C’est dans les boutiques touristiques et dans les supermarchés que la majorité de nos dinars s’envoleront.
26 décembre : Le départ est avancé de plus de 3h00. Finalement, nous passons la matinée à l’aéroport car l’avion a du retard. Dans le désert, ce qui est le plus difficile c’est sans aucun doute le retour vers la France. A l'idée d'y revenir, on se sent déjà mieux… Ce n'est pas que je suis mal en France bien au contraire. Mais on ne se sent jamais plus près de soi que dans le désert.
"Le plus grand désert du monde rend humbles ceux qui s'y rendent mais il leur donne ce sentiment rare et précieux d'être honorés" (Louis Gardel)