Au programme de cette nouvelle journée : la descente, à pied, des gorges d’Amejgag, entre falaises et vasques d’eau claire. Nous traversons, auparavant, plusieurs hameaux nichés à flanc de montagne, où la saison agricole bat son plein. Une camionnette collecte, de village en village, les sacs de noix. Des enfants cherchent à nous troquer des abricots verts contre des stylos ou des bonbons, héritage peu reluisant d’un tourisme souvent mal cadré. Difficile de savoir quelle attitude adopter… Alors, parfois, un simple coup de main suffit. Transporter un ballot de paille trop lourd pour cette veille dame ; serrer la main pleine d’argile de ce maçon au travail ; ramener ce marmot en larmes jusqu’à sa mère… Ils sont précieux, ces instantanés de vie glanés ça et là, au bon vouloir de nos hôtes. A « Amskar d’en-haut », Melika me sourit de toutes ses dents. A « Amskar d’en-bas », 2000 mètres, ce sont Brahim, le vieux maréchal-ferrant, et Aziz son jeune apprenti qui m’invitent dans la touffeur de leur atelier, tapant de concert sur le métal encore chaud.
De plaines en champs, zigzaguant entre les amandiers et guidés par les effluves sucrés des figuiers, nous longeons les canaux d’irrigation et gagnons les gorges Qati où poussent de magnifiques lauriers roses. Un petit plateau dominant le village d’Agouti, à environ 1700 mètres, nous offre une aire de bivouac rêvée.
Altitude max : 2000 mètres
Dénivelée + : 0 mètres
Dénivelée – : 300 mètres
Durée moyenne de marche : 6 heures
Thank you very much, photographer, for keeping these beautiful memories, and beautiful pictures of our village and our Amazigh region, especially the village of Amejgag. I am the son of that beautiful village. Welcome again. I hope you send me some pictures.