- D+ : 450 m
- D- : 690 m
- Temps de marche : 6h00
Nous trainons déraisonnablement au petit-déjeuner chez Brigitte et Jean-Paul. Nous ne décollons de Seyx que vers 9h45. Ce matin, c'est Sandra qui teste le carrix. Nous continuerons sur ce rythme d'un jour sur deux jusqu'à la fin de la randonnée.
Plutôt que de suivre bêtement la route qui mène aux hameaux de le Colombiers et du Barreau, nous optons par une piste qui part d'une grange en pisé que nous avions passé hier avant d'arriver au hameau. Le pisé, technique très ancienne, avait quasiment disparu du Dauphiné durant le Moyen-Age, cédant la place au torchis (mélange de terre et de paille) avant d’être remis en valeur par le professeur d’architecture lyonnais François Cointeraux (1740-1830). Nos hôtes d'hier habitaient justement une maison en pisé.
L'itinéraire entre dans la forêt. Plusieurs sentes s'offrent à nous. Aucune n'est indiquée sur la carte. Ou plutôt une l'est mais laquelle. Nous optons pour un chemin. Bien sûr plus loin, nous nous rendrons compte que ce n'était pas le bon. Mais rien de grave. Nous récupérons un autre sentier qui nous conduit tout droit à une Grange sous le Pied Belly (840 m). Nous récupérons le chemin aux ruines de la grange Michel (749 m).
Le ciel est couvert depuis ce matin. Le temps est orageux. A l'étang du vivier des Chartreux, il se met à pleuvoir. Cet étang d'environ un hectare est un site classé ZNIEFF (Zone Naturelle d'Intérêts Ecologique Floristique et Faunistique) pour les espèces de libellules qui y habitent, notamment la grande aeschne. Dans l'eau et sur les rives extérieures, plusieurs poissons gisent sans que nous en connaissions la raison. Le temps de mettre nos vestes et la pluie s'arrête. Si les nuages ne jouent pas à cache-cache depuis ce matin, ils se foutent un peu de notre poire.
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Au col, nous nous arrêtons pour le déjeuner. L'itinéraire bucolique se poursuit l'après-midi à travers les villages et hameaux : Miribelle les Echelles, La Bourgeat, le Grépon avant d'atteindre les villages d'Entre-Deux-Guiers et des Echelles séparés par le Guiers. Nous aurions pu passer ces deux villages sans nous rendre compte des conflits presque ancestraux qui animaient les deux communes, l'une en Savoie, l'autre en Isère. La feuille de route de notre itinéraire était là pour nous le rappeler : « En traversant Entre-Deux-Guiers et Les Echelles, vous ne percevrez sans doute pas la tumultueuse histoire de ces deux bourgs, sans cesse ballotés dans les histoires de frontières. Les traces du passé ont pour beaucoup disparu. Suite aux guerres incessantes entre Dauphinois et Savoyards pour la maîtrise des terres, le traité de Paris, en 1355, fixe enfin cette frontière fluctuante entre Savoie et Dauphiné au cours du lit du Guiers. C’était sans compter sur la particularité de cette rivière : ses sources sont-elles celles du « Guiers Mort » ou celles du « Guiers Vif » ? Ces deux cours d’eau fort semblables, de débit comparable, prennent leurs eaux en Chartreuse et recueillent celles d’affluents aux noms curieusement similaires : le « Couzon » et le « Cozon », l’ « Herbetan » et l’ « Herbetan ». Négligence ou calcul ?
L’appartenance à un camp ou à l’autre de la zone de l’ « Entre-Deux-Guiers » n’était toujours pas clarifiée et les enjeux étaient d’autant plus importants qu’en son milieu se trouvait le monastère de la Grande Chartreuse, dont la richesse n’était pas que symbolique. Les habitants savaient en jouer en se revendiquant tantôt d’un camp, tantôt de l‘autre, selon qui venait leur réclamer l’impôt ! La frontière fut définitivement fixée au Guiers Vif en 1760 alors que la Savoie fut annexée à la Sardaigne, ce qui eu pour conséquence de scinder en deux les villages le long du Guiers Vif (Saint Pierre d’Entremont, Les Echelles – Entre Deux Guiers, Pont de Beauvoisin, St Genix sur Guiers – Aoste).».
Nous déroulons jusqu'à Pont Saint-Martin où nous nous installons à la chambre d'hôtes 4 épis de la ferme bonne de la grotte. C'est grand confort. Comme hier, nous discutons avec nos hôtes jusqu'à plus d'heures. Fatigués, nous nous écroulons sur nos lits soyeux.