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Récit de mes 11 jours de trek sur le tour de l’Alpamayo dans la Cordillère Blanche au Pérou. Un trek hors norme !
La Playa, ne cherchez pas la mer elle n’y est pas !!
Après quelques péripéties pour trouver le moyen d’aller à Huaraz depuis Lima au Pérou, nous prenons un bus pourri, de la compagnie Ormeño, pour 10h de route : le départ prévu à 20h se fait finalement à 21h et la nuit est assez inconfortable et souvent interrompue par les multiples arrêts imprévus à l’occasion desquels je descends chaque fois vérifier que nos bagages restent bien en soute ! Il fait extrêmement froid dans le bus et nous passons le trajet emmitouflés dans nos doudounes. Nous arrivons donc fatigués, mais prêts pour notre tour de l’Alpamayo, vers 6h du matin à Huaraz où nous attend notre guide – indépendant – Edgar. Celui-ci nous emmène à l’hôtel Residencial NG pour quelques explications et un petit déjeuner bienvenu. Il semble étonné que nous souhaitions partir dès aujourd’hui et réalise qu’il va lui falloir faire les courses en express ce matin ! Le temps pour nous de prendre des billets de bus pour le retour à Lima, cette fois-ci avec Movil tours sur les conseils d’Edgar, et c’est l’attente dans le hall de l’hôtel jusqu’à 12:30. 4h de trajet en minibus nous séparent encore du point de départ du tour de l’Alpamayo : Cashapampa.

Nous marchons ensuite 3h jusqu’au premier camp, appelé La Playa où notre muletier Avelino et son fils Pacuale, nos 4 mules, et notre cheval nous attendent. La marche débute par une petite montée un peu rude du fait de la fatigue, puis se poursuit sur un joli sentier de verdure longeant un ruisseau comme recouvert par le feuillage d’arbres aux formes torturées.

Premières vues sur le tant attendu Alpamayo
Nous montons progressivement et découvrons enfin quelques sommets enneigés de la Cordillère Blanche (qui nous était jusque là apparue plus rocailleuse qu’enneigée !).

Nous passons devant une belle lagune puis poursuivons notre route sur un grand plateau où paissent paisiblement de nombreux troupeaux de bovidés et équidés. Après le déjeuner, une courte montée nous mène jusqu’à un nouveau replat d’où nous découvrons l’Alpamayo et les non moins beaux sommets voisins.

Premiers flocons
Le matin, nous montons vers l’Alpamayo, en direction d’un petit lac encaissé au milieu des reliefs. La vue est très belle sur les sommets environnants et sur les glaciers, dont un descend jusque dans le lac. Puis, nous redescendons vers notre prochain camp, juste aux pieds du col de Punta Union. Le soir, le ciel se couvre et il grêle…

La passe de Punta Union
1h30 de montée au col Punta Union (4750m) sous la pluie qui devient grêle puis neige au fur et à mesure de l’ascension. La visibilité est réduite. L’arrivée au col aurait pu être spectaculaire avec une vue sur une grande partie de la cordillère blanche, mais non ! Le ciel reste définitivement bouché.

Au passage du col (étroite petite passe entre 2 rochers) nous découvrons un chemin de descente abrupt qui nous attend dans une purée de pois remarquable. La descente est difficile du fait d’un chemin souvent glissant. Quelques frayeurs : mules tombantes et glissantes le long du chemin avec leurs lourds paquetages sur le dos.

Nous arrivons à un replat puis au camp sous la pluie. Il est tôt et un après-midi maussade nous attend : averses entrecoupées de trop courtes éclaircies. Nous nous évertuons à retendre la toile de tente afin que l’intérieur reste au sec autant que faire se peut… Heureusement, nous passons une nuit sans pluie.
La vallée des aigles
Nouveau col : 1h15 de montée et 2h30 de descente vers une sublime vallée. Le tour de l’Alpamayo se révèle splendide au moins autant que ce que je l’imaginais.

Au cours de cette descente, nous découvrons un petit lac d’un vert extraordinaire. Dans la vallée, nous longeons un grand lac d’un bleu limpide avant d’arriver à notre camp, perdu au milieu d’un espace immense de verdure où résident quelques habitations et de nombreux troupeaux.

L’après-midi : construction d’une petite cabine de douche à l’aide de nos vestes gore-tex et de branchages puis toilette dans une bassine d’eau chaude.
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Là où j’ai bien failli mourir
2h d’une jolie montée pour commencer puis longue et éprouvante descente pour nos pieds et genoux. Le chemin dans cette vallée est une succession de passages spongieux, boueux et de zones plus sèches.

Le camp est installé au fond de la vallée, face à de majestueux sommets d’où descendent de nombreuses cascades. Pour passer le temps, je pars en balade vers le pied des cascades. 1h30 de montée et, en haut, une belle frayeur : une pierre grosse comme une boule de pétanque tombe à la vitesse d’un astéroïde entre l’appareil photo et moi alors que je me prenais avec le retardateur ! Je suis beaucoup trop près de la paroi ! D’où ma redescente précipitée vers le camp.

Les taureaux attirés par le sel
4 longues heures de marche pour monter au col le plus éprouvant que nous ayons gravi depuis le début. Longues montées entrecoupées de faux-plats et passages vraiment abrupts, notamment à la fin… En haut du col le vent souffle fort, le froid est saisissant… Juste le temps de profiter de la vue et de manger un morceau, puis nous redescendons. Arrêt sympa au milieu d’un troupeau de taureaux, dont un peu peureux qui s’approche beaucoup de moi (à la recherche de sel nous dit Edgar !). La descente est longue elle aussi.

Arrivés à Huillca, nous nous arrêtons à proximité d’un grand troupeau d’alpagas et de quelques cochons (dont 2 petits accrochés aux mamelles de leur mère) qui se régaleront de nos épluchures de pommes.
Nous attendons alors Avelino et Pascuale qui tardent à descendre : le cheval ayant montré trop de signes de fatigue, ils l’ont laissé de l’autre côté et transféré sa cargaison sur nos 4 braves mules. Encore environ 1h de route et nous installons le campement face à l’Alpamayo, magnifique…

Deux nouveaux compagnons
Nous levons le camp, situé juste aux pieds du premier col de la journée. Celui-ci n’est qu’à 4500m d’altitude et ne nous pose pas trop de problèmes. Derrière nous attend une petite descente vers une vallée que nous parcourons quelques temps jusqu’à atteindre le 2ème col. Dans cette vallée, deux condors des Andes nous survolent majestueusement. Après 3h de marche nous sommes aux pieds du 2ème col, qui culmine à 4830m d’altitude. Une longue et raide montée nous attend et le vent rend l’arrivée particulièrement fraîche.

À peine en haut que les rafales de vent nous poussent à descendre. Là encore, la descente est raide et met à l’épreuve nos articulations. La vue est splendide : Alpamayo, Taullipampa, Quitaraju, ensemble Santa Cruz, et surtout 3 beaux petits lacs aux couleurs fabuleuses. Nous trouvons une petite tranchée à l’abri du vent pour déjeuner vers 13:00. Puis, 1h de descente nous attend encore… Nous plantons enfin la tente face à l’Alpamayo… celle-ci plie un peu sous la force du vent !! Ce jour, nous avons recruté deux nouveaux compagnons : une jument et son poulain, laissés en chemin par un ami d’Avelino.

Une nuit bien fraîche
La nuit a été fraîche et chacun émerge difficilement pour 7:00 du matin. Nous partons donc relativement tard pour le camp Nord de base de l’Alpamayo. Nous passons à proximité d’un lac d’un vert splendide, puis nous poursuivons la montée vers le camp avancé de l’Alpamayo sans l’atteindre, juste pour le plaisir de s’approcher un peu plus près de cette majestueuse montagne.
La lagune, déjà aperçue de loin hier, est d’un vert laiteux presque irréel. Elle se trouve encaissée dans un grand creux au pied de l’Alpamayo qui l’alimente en eau via une vertigineuse cascade qui semble naître sous le glacier qui la surplombe. Le ciel est d’un bleu azur d’une pureté incroyable, ce qui met bien en valeur les lumineux sommets enneigés du coin.

Nous entamons la descente jusqu’à rejoindre le camp. Là commencent 2h de chemin relativement plat sur lequel nous filons aussi vite que nos jambes nous le permettent ! Enfin apparaît le campement, organisé sur de petites terrasses en pleine pente ! Il fait chaud, trop chaud et l’après-midi passe lentement…

Autour de nous, un grand troupeau de chèvres et de moutons nous offre un amusant spectacle, entre bêlements et cabrioles. Ce sont des animaux curieux qui n’hésitent pas à s’approcher de la tente avant de détaler au moindre mouvement de notre part.
Point culminant
Départ vers 8:20. Dernière grosse journée !! Nous l’entamons par 2 heures de montée vers un premier col (4750m) puis une légère redescente nous mène aux pieds d’un 2ème col à 4850m, point culminant du tour de l’Alpamayo.

Arrivés à son sommet, nous nous installons avec Edgar face à un magnifique lac bleu azur qui s’étale aux pieds du groupe des Santa Cruz. Fabuleux !! Puis, une belle descente nous mène jusqu’à Calamina, dernier campement d’où nous voyons les Cordillères Noire et Blanche, ainsi que le village où se terminera demain notre périple : Hualcayan.

Presque arrivé
Nous avons dormi en pente !! 1h30 de descente vers Hualcayan où nous attend le minibus pour Huaraz. Fin du tour de l’Alpamayo !

Le temps d’une pause déjeuné avec vue sur l’inoubliable Huascaran et nous arrivons à Huaraz où nous prenons une chambre à l’hostal Residencial NG. Là, nous profitons de la douche et nous octroyons un repos bien mérité… balade en ville, bon restaurant.
Merci pour ce chouette partage, ça donne envie !!!