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Le massif des Cerces dans les Hautes-Alpes est l’un de mes préférés dans les Alpes du Sud. Je souhaitais y retourner à l’automne pour profiter des magnifiques couleurs des mélèzes et de la tranquillité des lieux, particulièrement sur les lieux de bivouac.
Initialement, j’avais prévu un itinéraire un peu plus long. Il s’agit de la trace GPS du parcours long mais comme vous le verrez dans le récit, j’ai été contraint de raccourcir mon tour de la Pointe des Cerces (3097 m).
Jour 1 : Parking du Refuge Laval – Lac des Cerces
+ 565 m / – 180 m 8,9 kmJe démarre mes deux jours de randonnée autour de la Pointe des Cerces depuis le parking proche du refuge Laval à la fin de la route de la vallée de la Clarée. C’est d’ici que j’avais démarré mon tour des Cerces en 3 jours et en bivouac il y a quelques années. J’arrive au parking en toute fin de matinée. J’ai bien du mal à trouver une place. Ce sont les vacances de la Toussaint et il y de nombreux randonneurs venus marcher à la journée pour profiter des couleurs automnales de la vallée de la Clarée.
Je mange un sandwich sur le bord du parking et je me mets en route. Direction le refuge des Drayères (2180 m). Deux options s’offrent à moi : rive droite, plus directe, moins vallonnée et un peu moins esthétique et rive gauche. J’opte pour cette seconde option. Déambuler à travers les mélèzes, le « chêne des Alpes » est un pur moment de bonheur. Ses aiguilles dorées illuminent la vallée. D’ici quelques jours, semaines tout au plus, les aiguilles deviendront rousses avant de tomber au sol pour créer un tapis moelleux.
Après une heure de marche, je fais une pause au-dessus du refuge des Drayères. A cette époque de l’année, il n’est pas gardé. Je me trouve anormalement fatigué. J’ai les muscles des mollets et des cuisses atrophiés.
Je bois une dernière gorgée d’eau et je me remets en route vers le seuil des Rochilles. Nouvelle pause à l’ombre appuyé contre un rocher. 15 jours plus tôt, je sortais d’une grippe et d’un covid-19. Je comprends très vite que j’ai des séquelles. Je poursuis à travers les blocs et rejoins le lac rond (2459 m) où je retrouve le soleil. Je le contourne par la droite pour éviter de repasser à l’ombre et j’entame la grimpette vers le col des Cerces (2574 m).
La pente est ici un chouia plus raide (attention, elle ne l’est pas vraiment). Il ne m’en faut pas plus pour faire une pause tous les 100 m. J’en profite pour faire des photos, ce qui me demande aussi un sacré effort. Je n’avance pas, je suis épuisé, j’ai la nausée et des vertiges à trop tirer sur la corde. Je suis rincé. Arrivé au col, je m’effondre dans l’herbe, essoufflé. Ce col des Cerces est mon « Everest ». Jamais, je n’aurais imaginé souffrir autant en rando. Putain de Covid-19. Tout en m’assoupissant, je me répète que j’aurais dû écouter mon médecin généraliste quand elle m’avait dit « vous risquez d’être fatigué pendant plusieurs semaines ». 45 mn plus tard, je me réveille d’un coup et reprends ma marche.
Plus bas, le lac des Cerces (2410 m) sera très bien pour passer la nuit. Initialement, j’avais prévu de bivouaquer au lac de la Ponsonnière et de rejoindre le lendemain la vallée de la Clarée par le refuge du Chardonnet. Vu ma forme, changement de programme. Ça sera finalement le col des Béraudes au lieu du col du Chardonnet Sud. L’avantage de marcher seul, c’est qu’il n’y a pas à négocier avec ses compagnons de randonnée.
Je pose la tente sur le bord du lac sur un des rares endroits qui est au sec. Je mets un temps fou à la monter. Même au bivouac, je tourne au ralenti. Finalement, le soleil se couche à 17h00 derrière le Grand Galibier. Deux autres tentes viendront se planter autour du lac mais chacun est à bonne distance des autres. Je me prépare un thé chaud. Il ne me réchauffe pas. Du coup, je file dans la tente les jambes dans le sac de couchage et j’entame un roman. A 19h00, je sors de la tente. Le ciel s’est rempli de nuages noirs, voilà qui n’était pas vraiment aux prévisions météorologiques. Je remplis le réchaud de flotte et fais bouillir l’eau. Ce soir c’est bolognaise au menu et mousse au chocolat. Je n’arrive pas à finir mes bolos. La mousse reste dans son plat lyo. J’ai encore la nausée. Je rebois un thé et retourne sous la tente pour lire puis me coucher.
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Jour 2 : Lac des Cerces – Parking du Refuge Laval
+ 440 m / – 825 m 9,1 kmEn se couchant à 21h00. Difficile de faire une nuit complète jusqu’au lendemain 7h45. Ma nuit a été une suite ininterrompue de réveils et d’endormissements. Mais finalement, je ne suis pas trop mal ce matin. Enfin, moins pire qu’hier à l’arrivée. Et je n’ai pas eu froid cette nuit. D’ailleurs, il n’a pas gelé, ce qui m’a surpris puisque Météo France prévoyait 4°C à Névache, 800 m plus bas.
Je me réveille en douceur, comme le soleil qui peine à arriver. Lorsqu’il dépose ses rayons sur les aiguilles d’Arve, je profite de l’instant et fais une photo puis retourne près de la tente pour préparer le petit-déjeuner (muesli aux raisons et thé).
Il est 9h15 quand je quitte le lac des Cerces, toujours à l’ombre. D’ailleurs je ne récupèrerai le soleil qu’une heure plus tard quand j’arriverai au col de la Ponsonnière (2613 m). Comme la veille, je sens le corps en souffrance mais je décide de ne pas forcer. La montagne est belle, autant en profiter ! Je fais une pause de quelques minutes. La vue sur le Grand Lac est splendide.
Mais ce n’est plus ma direction depuis que j’ai changé d’itinéraire. Au col, je m’engage dans la sente à gauche vers le col des Béraudes. Le chemin en balcon est une succession de courtes montées et descentes. C’est agréable pour marcher et quel panorama avec le lac de la Ponsonnière au premier plan et les Ecrins en toile de fond. Le contraste est saisissant entre les pelouses alpines cramoisies des Cerces et les neiges et glaciers des Ecrins. Je me remémore de bons souvenirs sur le tour des Combeynot en face. C’est aussi ici que je récupère du réseau et de la 4G (il n’y en n’avait pas depuis le départ), ce qui me permet de donner des nouvelles à ma femme.
Je contourne la montagne de la Ponssonnière et à partir d’ici commence la rude montée au col des Béraudes. Au bout de 50 mètres, j’ai compris que j’y laisserai un poumon si je forcais trop. J’ai donc pris l’option de m’arrêter quelques instants tous les 100 mètres pour souffler et lever la tête pour profiter du paysage. Au niveau du passage câblé sous le col des Béraudes, je croise un randonneur. Nous discutons 10 bonnes minutes. Cela me permet de me revigorer. Je finis les derniers mètres et rejoins le col des Béraudes (2781 m). Le lac des Béraudes en contrebas est entièrement à l’ombre. Quel dommage, il est si beau avec son bleu laiteux. Je l’avais découvert la première fois lors de mon tour du Thabor.
J’entame la descente à l’ombre, passe le passage câblé, discute avec un couple de randonneurs, puis avec un traileur parti sans carte ni application GPS et qui me demande comment faire une boucle pour revenir à son point de départ. Ça c’est un truc qui m’énerve. Ce comportement est tellement irresponsable et dangereux.
Je rejoins les bords du lac de Béraudes et poursuis ma descente en direction du parking du refuge Laval. Les mélèzes tapissent à nouveau le paysage dominé par les roches de Crépin. J’arrive au parking un peu après 13h30.
J’en ai bavé pendant cette randonnée, comme rarement. Même mon ascension du Kilimandjaro m’a semblé moins difficile. Satané Covid. Je vais devoir revoir légèrement mes prochaines sorties en montagne. Mais j’ai été heureux de faire cette randonnée. Elle m’a revigoré et m’a permis de voir où j’en étais. Va falloir retourner en montagne en douceur…
Informations pratiques – Tour de la Pointe des Cerces
Comment s’y rendre ?
En transport en commun, vous pouvez prendre le train jusque Briançon. Puis bus (Ligne BR010 mais qui ne fonctionne pas pendant les vacances scolaires y compris l’été) ou taxi. Notez aussi que l’été, vous devez garer votre voiture au parking de Roubion et poursuivre avec les navettes. Plus d’infos.
Quelle difficulté ?
La randonnée réalisée est d’un niveau facile (niveau 2) sur bon sentier. C’est bien à cause des effets indésirables du Covid que j’ai éprouvé autant de difficultés.
La randonnée prévue était d’un niveau 3 si elle est réalisée en deux jours et d’un niveau 1/2 si vous la faites en 3 jours (27 km pour 1400 m de D+ et D-)
La montagne est belle mais elle peut vite devenir un caillou dans ta chaussure si tu te crois invincible après avoir chopé le covid ! C’est comme si tu faisais un trail mais en plus lent 😉 Il me reste beaucoup de souvenirs de mon tour dans la vallée de la Clarée en 2010, j’aimerais pouvoir y retourner. J’ai une amie à Briançon qui fait régulièrement des photos de soleil levant depuis les hauts sommets (le mont Thabor, le Mont Pelvoux, le Mont Chaberton, la Meije, etc). Ce serait chouette que vous faisiez un bout de chemin ensemble ! Pour l’instant, elle ne publie pas encore son travail.
Ce coin des Alpes est magique. Quant aux effets secondaires du Covid 19, on ne les connait qu’une fois confronté avec. Prochaine rando à la fin du moi… On verra ce que ça dira 🙂
Bonjour.
En plein Covid , confiné maison depuis une semaine.
A plat.
Je ressens les mêmes fatigues, avec une forte envie de randonnée.
Je connais bien ce coin, envie d’y retourner du coup.
Merci
C’est vrai que ce coin des Hautes-Alpes est superbe. Ne suivez pas mon exemple. Reposez-vous bien et attendez un peu avant de retourner en montagne. Il faut y retourner doucement.
Bon rétablissement.
C’est une région vraiment superbe avec les couleurs d’automne. Cet article me donne bien envie d’y retourner l’année prochaine