Traversée de la Chartreuse à pied

Traversée de la Chartreuse à pied en 4 jours entre Chambéry et Grenoble. Récit et trace GPS de cette randonnée réalisée en bivouac.


Télécharger la "Traversée de la Charteuse à pied" (320 téléchargements)
Focus Rando :Traversée de la Chartreuse à pied
4 jours +3389 m/-3901 m 56 km 3
Randonnée Ligne Bivouac
Montagne Mai et Juin

Récit de notre traversée de la Chartreuse en 4 jours. Elle a été réalisée à la fin du mois de mai. Je précise qu’il y a peu d’eau sur ce parcours en Chartreuse, et il est indispensable d’anticiper au mieux cette situation.

J1 : Tunnel du Pas de la Fosse – Le pré de l’Ours

+ 1134 m / – 757 m 13,7 km Bivouac

6H réveil pour prendre le TGV de Massy de 7H26 qui nous amène à Lyon puis TER jusqu’à Chambéry. Le temps est chaud et un peu lourd. Des orages sont attendus pour ce soir. Comme le début n’est pas passionnant, nous prenons un taxi (22 €) qui nous amène au tunnel du Pas de la Fosse à 833 m. Sur un banc, nous mangeons notre déjeuner et à 12H15, c’est parti.

Nous prenons un chemin qui nous mène à la pointe de la Gorgeat. En sous-bois bien raide. Nous prenons 650 en positif pour démarrer. Nous avons alors un superbe point de vue sur le massif. Puis, nous passons par le mont Joigny pour atteindre le col Granier. Nous contournons alors l’imposant Granier par une route goudronnée durant 3 km. Nous redescendons à 850 m puis nous reprenons la route forestière pour arriver au Pré de l’Ours.

La montée serait trop longue pour passer de l’autre côté. Il est 17H15. Le ciel s’assombrit. Nous trouvons les 4 m² pour notre tente. L’orage gronde. Il pleut. Il est 18H15.

J2 : Le pré de l’Ours – L’Alpettaz

+ 1052 m/ – 707 m 15,3 km Bivouac

Il a plu une bonne partie de la nuit. Ce matin beaucoup de nuages et un peu de soleil.

Nous marchons sur un joli sentier bien raide en lacet et en sous-bois. Ensuite, le chemin est en balcon. De temps en temps des ouvertures dans les arbres nous donnent de belles vues sur les autres versants. Le chemin reprend du degré en serpentant. Il y a du gaz par endroit. Puis, nous longeons une falaise avant d’arriver au pas de l’Alpette.

À droite le Granier, à gauche une immense prairie. Nous marchons le long de la falaise pour rejoindre le col de l’Alpette. Le vent est froid, nous mettons polaire et veste auxquels on ajoute le bonnet et les gants. Du col de l’Alpette, nous descendons à la cabane éponyme. Le chemin qui suit est superbe : un beau calcaire en sous-bois, des névés, des crocus.

Au croisement, nous décidons de monter au sommet du Pinet que nous atteignons à midi dans le brouillard. Après le déjeuner, nous essayons de descendre par un autre chemin, mais nous ne le trouvons pas. Nous reprenons le chemin initial. Prochaine étape, trouver de l’eau. La carte indique une source. À l’endroit prévu, il nous faut la chercher, mais un filet d’eau coule. Suffisant pour remplir nos gourdes.

Nous poursuivons sur un large alpage. À la pause de 4H, Cat aperçoit un chamois sur la crête. Nous quittons le plateau par une descente bien raide puis nous finissons les deux kilomètres restants en sous-bois. Nous cherchons nos 4m² pour la tente. Un endroit est identifié néanmoins nous poursuivons jusqu’à la cabane de l’Alpette des Dames mais rien. Nous revenons sur nos pas.

Il commence à pleuvoir et nous nous apercevons que nous avons oublié nos sardines au précédent bivouac. Heureusement, nous avons acquis le savoir-faire pour se passer de sardines sur les glaciers de l’Alaska.

J3 : L’Alpettaz – Le Prayet

+ 670 m/ – 481 m 10,4 km Bivouac

Il a plu cette nuit mais ce matin, c’est grand soleil. Nous démarrons à 7H45. Nous remontons à la cabane et nous faisons le plein d’eau. Nous attaquons la remontée de l’alpage pour atteindre les crêtes qui dominent la vallée entre Chambéry et Grenoble. Le soleil commence à jouer à cache-cache avec les remontées de nuage de la vallée. Nous apercevons la chaine de Belledonne de l’autre côté de la vallée.

Nous marchons au bord du précipice, c’est superbe. Nous continuons en suivant la crête et vers 11H nous faisons une pause. Nous atteignons le passage de l’Aulp du Seuil et nous attaquons une descente douce à flan vers la base du Dôme de Bellefont. Nous quittons à tort le sentier et marchons sur le versant opposé où nous croyons avoir vu un sentier. Après, une période d’exploration, nous retrouvons le sentier. Nous finissons par atteindre le col entre les névés. Le ciel est gris et il y a un vent frais.

De l’autre côté, nous voyons la Dent de Crolles et plus loin le sommet de Chamechaude (2082 m). Nous redescendons puis prenons la bifurcation vers la Dent. Nous nous arrêtons pour déjeuner. 20 mn et c’est reparti. Il fait trop froid. Le chemin est magnifique. C’est une espèce de canyon de calcaire tourmenté. Nous trouvons notre bivouac à la sortie. C’est le plus joli de notre escapade avec une très belle vue et une belle météo toujours un peu grise qui ne m’empêche pas de rester à l’extérieur pour lire.

Nous espérions trouver une source, mais impossible de la localiser. Heureusement, deux jeunes que nous avions croisés plusieurs fois lors du périple nous en donne deux litres, car eux ont bientôt fini.

J4 : Le Prayet – Crolles

+ 533 m/ – 1956 m 16,1 km Bivouac

Nuit hachée. J’avais une bosse dans le dos. Je me lève vers 6H. Le ciel est bleu. Il y a de la rosée et il fait frais. Le soleil est encore caché derrière les montagnes. Nous entendons une espèce de roucoulement qui s’avère être des cris de tétras. Nous démarrons à 7H50 sur un chemin tranquille. Après une montée régulière, nous quittons le GR pour un sentier qui nous mène à nouveau le long des crêtes qui sont toujours aussi belles.

Les nuages comme hier remontent de la vallée le long de la falaise. Nous remettons nos polaires et au fur et à mesure que l’on se rapproche du sommet de la Dent, le brouillard a tendance à s’épaissir. Le sommet est atteint. C’est comme un vaste plateau.

Nous reprenons le GR pour redescendre. La descente n’est pas toujours aisée. Nous passons près du trou du Glaz, une cavité qui traverse la Dent. Avec la frontale, nous pénétrons un peu plus loin. Nous continuons la descente avec quelques passages athlétiques pour atteindre le col du Coq. Nous poursuivons par le chemin des Petites Roches. Nous nous installons pour le pique-nique. Ce sera sans le soleil.

Nous effectuons la descente finale qui nous mène à la cascade de Crolles. La descente de fin est de près de 2 000 m. Nous dormons chez des amis avant le retour le lendemain en TGV.

Laisser un commentaire

J’accepte les conditions et la politique de confidentialité


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Share via
Copy link
×