Au programme de ces 3 jours : 45 km à ski de randonnée entre Grand-Naves et Hauteluce.
Jour 1 : Départ de Grand-Naves (1350m)
Au petit matin, il fait plutôt froid mais la journée s’annonce belle. Pendant que Laure et Camille, les « leaders du jour » regardent la carte pour trouver le départ, les autres transvasent joyeusement les vins (grand crus sinon rien!) rouge et blanc dans les bouteilles en plastique.
Objectif de la journée : Montée jusqu’au col des Tufs Blanc (2304 m) par les pistes de ski de fond de Grand-Naves, en passant par le refuge du Nant du Beurre. Bon, les leaders du jour on décidé de « jardiner un peu en forêt »… Elles justifieront l’itinéraire en disant qu’elle voulait tester le moral des troupes et la capacité de portage des sacs de 20kgs en passant sous les branches… Mais, en vrai, il faut l’avouer, on s’est paumé ! 🙂 La course se poursuit sur un quasi plateau jusqu’ au col des Génisses (2348m). Là, on regarde la carte et le paysage et on a (un peu) confondu le refuge de la Coire avec un autre chalet plus bas. C’est donc en remettant les peaux pour remonter les 60 mètres descendus trop bas que nous arrivons au Refuge de la Coire pour notre première nuit!
Après une grande quantité de neige fondue nécessaire à la confection du vin chaud, nous dégustons notre repas porté toute la journée : nouilles, soupe…et flan à la vanille (validé par Maître Renard qui passait par là).
22h – fermeture des sacs de couchage… 22h03 la majorité d’entre nous ronfle déjà (ou « encore » si on compte aussi la sieste), 2h du matin – Une bande de 23 jeunes grenoblois débarque à la frontale dans le refuge… oups !
Jour 2 : 3 cols à passer
Départ vers 7h pour une journée rythmée par 3 passages de cols. Le col du Coin (2539m) se passe avec les couteaux. On a choisi le sens Sud – Nord et c’est plutôt une bonne idée car chaque montée se fait sur une neige bétonnée (Sud) et chaque descente sur une poudreuse magique (Nord) ! A chaque col, les pentes sont bien chargées. On remarque les séquelles de la tempête passée par là quelques jours plus tôt. Des précautions s’imposent, on s’espace, on choisi les endroits moins raides et on passe un par un… Bref, on n’a pas envie de tester nos DVA (Détecteurs de Victimes d’Avalanche – traduction non officielle « Devine où s’est Viandé ton Ami »).
Les deux autres cols ne portent pas de nom, mais chacun nous offre le même scénario : montée béton et descente en poudre.
Donc après 3 descentes de cinéma, nous atteignons le Refuge du Plan de la Lai (1820 m). Quelques casseroles de neige fondue plus tard, le thé fumant dans nos mains, nous écoutons Sylvain et Louis nous expliquer le parcours du lendemain…
Jour 3 : Fin du périple à Hauteluce
On commence par descendre sur le barrage du Cormet de Roselend. Dans la lumière crue du matin, c’est féérique. Montée (encore en couteaux) vers le col de Sur Frêtes puis redescente vers des petits chalets en pierre perdus au milieu de nulle part, avant de remonter pour le col de la Gittaz ( 2377 m), qui nous mène sur le Rocher des Enclaves (2465 m). Là, la chaleur nous assomme dans la montée…pas de doute le printemps pointe son nez.
Après un pique-nique + gnôle + sieste + gnôle, on descend dans le neige cette fois croûtée et traffolée, vers Hauteluce. Objectif : le bus de 14h, destiné à nous ramener sur Albertville.
Découvrez aussi ces 3 jours à ski en vidéo 😉
Niveau logistique
on a fait 2 voitures laissées à Naves le jour 1. Un complice albertvillois a gentillement récupéré les 2 chauffeurs à notre arrivée en bus à Albertville et les a déposé à Naves pour récupérer les voitures… ( pendant que les autres surveillent les skis et les sacs au bar…)
Autonomie complète pour la nourriture : pâtes, soupes de nouilles chinoises, flan lyophilisé, thé, préparation pour vin chaud, brioches, muesli et lait en poudre pour le petit dej et chacun ses piques niques et barres de céréales.
C’est l’histoire d’une angevine d’origine et rennaise d’adoption, qui rencontre un savoyard à Londres… Et la suite est assez simple. Un saut de 700 km en Savoie, des chaussures de rando, des skis, des bâtons et un sac à dos plus loin, ma vie s’écarte des chemins de bords de Loire pour les sentiers de GR et les pentes enneigées des Alpes.
Après 5 années à s’acclimater, prendre le pli, user les semelles, un petit break d’un an nous a fait prendre les chemins du monde. Juillet 2011/juillet 2012, le projet "Un pas de côté sur le monde" prend toute sa mesure. Nous partons un an à travers Inde, Asie du Sud Est, Australie, Amérique du sud. Nous cherchons des partenaires financiers, des sponsors et créons la marque et le site internet qui nous suit toujours dans nos pérégrinations. www.unpas2cote.com/
Ce que j’ai préféré pendant ce périple d’un an?
Le trek en autonomie au Ladakh,
la traversée du Laos à vélo
le road rip dans le désert australien
la Carretra Austral en stop nous menant au Parque National de Los Glaciares et au Parque Torres del Paine (articles ici)
l’ascension du Huayna Potosi en Bolivie ( article ici)
Nos foulées dans la cordillère blanche péruvienne!
Pendant ce voyage, nous avons été testeurs pour la marque Schöffel ( Autriche). Nous avons été doté d’une tenue complète ( pantalons, polaires, gore tex, bonnets…) et rendions des articles et reportages vidéo une fois par mois sur notre périple. Voici une petite sélection des meilleurs articles:
Le test de la Moutain loft en Patagonie
Test en treking dans la jungle au Laos
Test des chemises antimoustique en Thaïlande de Laos
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Il faut dire la vérité maintenant… je n’aime pas marcher… c’est trop lent, ça bouge pas assez vite et surtout, si c’est à la journée et qu’on fait un aller-retour, je maudis en général mes compagnons de rando. J’aime la marche-voyage, la rando-déplacement, bref.. enfiler un sac pour 2, 3 ou 15 jours et avoir l’impression de "rencontrer" le paysage et les gens. Si vous voulez m’emmener à la journée, en général, je préfère courir, c’est plus sympa, ça va plus vite et ça rajoute un peu de piment. Je me suis donc mise à la pratique du trail (attention, en douceur, je n’ai pas l’UTMB en tête!!)
Ce qui reste après avoir voyagé un an… c’est le virus ou les séquelles du virus. Alors on essaye régulièrement chaque année de s’évader un peu sans forcement aller très loin. Un séjour à ski de rando, une boucle de plusieurs jours à vélo, une traversée de massif en trail ou en bivouac et quelques excursions dans des contrées plus lointaines dès qu’on le peut.
voilà…cette description est un peu longue..désolée, déformation professionnelle ! Ah oui, je suis chargée de communication alors j’aime un peu trop parler, papoter, écrire, raconter…! on ne se refait pas!