Carnet d’un trekking de 9 jours entre Jomosom et Nayapul en passant par Muktinath. Après un court vol, nous atterrissons à Jomosom aux portes du Mustang avant de rejoindre Muktinath, centre de pèlerinage hindouiste et bouddhiste, et de redescendre la Kali Gandaki, gorges les plus profondes du monde, coincées entre le massif des Annapurna et le Dhaulagiri. Ce trek emprunte la fin du Tour de l’Annapurna considéré comme l’un des plus beaux treks du monde.
Ce trek emprunte une partie du célèbre « Tour des Annapurna ». Très fréquenté par les pèlerins qui se rendent à Muktinath et les caravanes de mulets, le chemin longe la Kali Gandaki, une des plus belles vallées du Népal, dominée par les massifs des Annapurna et du Dhaulagiri.
Les paysages sont fascinants et variés : cultures en terrasses, parties boisées, pittoresques villages de différents groupes ethniques et, dans le nord, les hautes terres désertiques aux confins du Mustang.
Une magnifique balade sur l’ancienne route du sel au pied des Annapurna et du Dhaulagiri et au contact des peuples tibétains, Gurungs et Magars…
Récit de ce trekking réalisé avec Pedibus, spécialiste des randonnées à pied et en raquettes.
Porte du Mustang
Nous sommes aux portes du Mustang, royaume longtemps interdit d’accès aux étrangers. Aujourd’hui, il est possible de s’y rendre moyennant un permis assez élevé de 70 dollars par jour et par personne (2007). Mais, ce n’est pas le but de ce trekking. Nous allons d’abord rejoindre Muktinath avant de redescendre la vallée de la Kali Gandaki.
Sur le bord du chemin, une tibétaine d’un certain âge vend d’étranges pierres fossiles. Il s’agit d’ammonites noires connues sous le nom de saligram, fossiles d’animaux marins remontant à la période jurassique (plus de 100 millions d’années), preuve qu’à cette époque les lieux étaient sous la mer. Considérés comme des emblèmes sacrés, les saligrams sont portés lors de cérémonies religieuses ou lors de vœux.
Nous remontons la Kali Gandaki et faisons une halte à Eklebhatti (2740 m), littéralement le bistrot solitaire, pour prendre le déjeuner. Continuation l’après-midi jusqu’à Kagbeni (2800 m) que nous rejoignons rapidement.
A notre arrivée, nous sommes attirés par le son d’une dunchen (trompe de moines tibétains). Dans les ruelles de Kagbeni, une procession guidée par deux moines a pris forme en l’honneur de la pose de la première pierre d’une bibliothèque pour étudiants financée par l’Inde.
Le monastère de Kagbeni est un des grands intérêts de Kagbeni. Datant de 1429, il a été fondé par Tempaï Gyalsen. On y trouve à l’intérieur des pièces rares et anciennes comme des livres vieux de 900 ans écrit avec de l’or et de l’argent.
8 novembre. Nous remontons la Jhong Khola dans un environnement aride jusqu’au village de Khingar (3200 m). Pause repas.
A l’heure du départ, le vent se lève. En haut de la vallée, le ciel s’est blanchit. La neige ne tarde pas à tomber. Légèrement en retrait du groupe, deux enfants m’accompagnent sous les épais flocons. Il rentre de l’école. Je les laisse à hauteur de leur maison. C’est finalement au milieu des arbres fruitiers (pommiers, pêchers…) que nous parvenons à Jharkot (3550 m), superbe village forteresse de tradition bouddhiste perché sur un promontoire rocheux. Petites balades dans les ruelles étroites jusqu’à Shakya Gompa.
De l’autre côté de la Jhong Khola, on aperçoit difficilement à travers les flocons le village de Dzong, ancienne capitale de la région. Magnifique ambiance hivernale !
Fondateur d’I-Trekkings et des blogs I-Voyages et My Wildlife, j’apprécie le rythme lent de la marche et des activités outdoor non motorisés pour découvrir des territoires montagneux et désertiques, observer la faune sauvage et rencontrer les populations locales. Je marche aussi bien seul, qu’entre amis ou avec des agences françaises ou locales. J’accompagne également des voyages photo animaliers qui associent le plaisir d’être dans la nature et l’apprentissage ou le perfectionnement de la photographie animalière.