Vallée de la Kanji

Carnets d'un court trekking de trois jours au Ladakh en Inde entre Rangdum et Lamarayu le long de la vallée de la Kanji. Nicolas Roirand revient sur cet itinéraire peu fréquenté qu'il a réalisé après sa traversée du Zanskar.

Focus Rando :Vallée de la Kanji
  • D+ : 430
  • D- : 180
  • Temps de marche : 5h30

Padum, au milieu de la nuit. Vite, il faut finir de préparer les sacs et aller chercher le bus. Mais quand on arrive à 2h30 : pas d’animation bien qu’apparemment des gens soient déjà dans le bus. Bon, attendons un peu pour voir comment cela va évoluer. Vers 2h55, un homme arrive, monte dans le véhicule et pose sa valise. Il n’est pas discret. Nous suivons donc son exemple, découvrant alors qu’il y a en fait déjà beaucoup de monde à dormir dans le bus. Ils sont là depuis hier soir. Nous prenons 2 places pour nos sacs très encombrants et restons debout. Soudain : 3h, le chauffeur arrive et tout s’accélère. Nicolas va ranger les sacs au-dessus du bus mais, surprise, des gens dorment aussi sur le toit ! Ceux-ci redescendent et le bus devient aussitôt bondé. Heureusement, nous avons des places assises. Puis, nouvelle surprise, certains, et pas seulement des touristes, ont déjà des tickets. Où donc se les sont-ils procurés ? Le bus parcourt l’artère principale en klaxonant à tue-tête, c’est qu’il prend encore d’autres personnes. Certains ont d’ailleurs réservés nos places, mauvaise surprise. Le bus était bien déjà complètement réservé comme on nous l’avait assuré hier soir, et nous nous retrouvons dans l’allée, assis sur le plancher quand même, tout le long du voyage, bringuebalés de tous les côtés. Impossible de dormir pour finir la trop courte nuit.

Lorsque le jour se lève, nous découvrons un paysage différent de celui des jours précédents : c’est une climat plus froid et plus humide. De nombreuses montagnes sont recouvertes de neige, des glaciers illuminent les sommets de tous côtés.

Contrôle des passeports à un check-post, on commence à être habitué.

Le bus s’arrête pour dépanner un camion. Beaucoup vont aider et pousser le véhicule qui finit par redémarrer, ce n’était apparemment qu’une petite panne de batterie ou de démarreur. En sortant, nous remarquons que des gens font le voyage sur le toit ! n’ont-ils pas froid ? sûrement que si.

Les gens nous laissent un petit coin de siège pour nous asseoir alors que nous approchons de Rangdum, c’est que quelques personnes sont déjà descendues au cours du trajet. Nous passons devant le monastère, à 6 km du village où est aussi installée l’école primaire. A ce propos, les enfants vont, souvent depuis plusieurs kilomètres, à pied à l’école. D’ailleurs, même s’ils le demandent, le chauffeur ne veut pas les prendre dans le bus.

Arrivés au village, tout le monde se précipite dans les mini-restaurants. Il est 10h. Nous mangeons une assiette de ‘dal-bat’ et buvons deux tchaïs. Puis nous allons montrer nos passeports à la police. L’armée et la police ne sont généralement pas pénibles avec les étrangers, c’est ce qu’il nous semble en tout cas d’après notre expérience.

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Le deuxième trek va donc ainsi pouvoir commencer, au milieu des sommets enneigés. Nous devons d’abord, après renseignement pris auprès des militaires en caserne ici, retourner vers le monastère. Un chien du village nous suit. Des enfants nous disent bonjour et réclament des bonbons, c’est habituel mais nous ne leur donnons rien, c’est préférable pour eux. Le village de Rangdum est vraiment perdu au milieu de nulle part et les hivers doivent y être extrêmement rudes.

Un peu avant le monastère nous bifurquons à gauche en direction de la rivière Kanji Nala. Il y a beaucoup de diverticules. Nous apercevons un vieil homme qui cueille des végétaux. Nous lui demandons si c’est le bon chemin pour le col Kanji-La, il nous le confirme et nous montre aussi une blessure qu’il vient de se faire avec sa faucille : une entaille au pouce. Il demande si on peut l’aider. Nous désinfectons alors et lui refaisons un meilleur pansement. L’homme nous remercie, de manière excessive, et nous reprenons le chemin, avec le chien de Rangdum nous suivant toujours.

Nous aurons énormément de mal à trouver la meilleure solution pour remonter le cours de cette rivière. Le mieux est sûrement de choisir une rive et de ne pas la quitter, en restant au plus près du lit du torrent, pour éviter les dénivelés inutiles. Attention en tout cas à ne pas rester dans le lit, comme nous avons voulu le faire, car on se retrouvera vite et souvent bloqué par les multiples méandres de la rivière.

Avant que le cours d’eau n’entame son premier virage vers l’est, il faut déchausser et traverser nous a conseillé un zanskari rencontré en chemin, et c’est ce que nous faisons. S’ensuit une longue succession de montées et descentes sur la rive gauche. Nous sommes vraiment crevés (à cause du lever à 2h matin) et nous allons poser le camp avant la fin de l’étape théorique. Nous venons de prendre pied sur une crête violette d’un minéral riche en métal oxydé (manganèse peut-être). Soudain, un vent brutal se lève avec la disparition du soleil. Pour être au calme, nous préférons rebrousser un peu chemin vers un abris dans un vallon en contrebas mieux protégé.

Assommés de fatigue, nous dînons rapidement et nous couchons. Le chien veille un peu plus loin…

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